x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le vendredi 6 décembre 2013 | Nord-Sud

Education nationale: Trois enseignants et un inspecteur arrêtés pour viol

Le message n’est visiblement pas passé. Pis, le phénomène connaît une dérive. Trois mois après l’appel de la ministre de l’Education nationale et de l’enseignement technique à réduire les cas de grossesses en milieu scolaires, ce sont maintenant les viols qui se signalent dans les établissements scolaires.



Honteux. Indigne. Dégoûtant. Les mots ont manqué, hier, à Kandia Camara, la ministre de l’Education nationale et de l’enseignement technique pour qualifier les cas de viol et d’abus sexuels qui lui ont été signalés en cette fin d’année.

Ce sont six viols et un attentat à la pudeur sur neuf élèves du primaire et du secondaire, toutes aussi mineures que vulnérables. Les coupables ? Trois enseignants, un inspecteur d’orientation et deux individus qui ne font pas partie du milieu scolaire. « Ces comportements indignes et dégoûtants de personnes sans foi ni loi, contraires à l’éthique et à la déontologie de l’éducateur, jettent le discrédit sur notre corporation. Et compromettent la scolarisation de la jeune fille », a frappé du poing de la table, Kandia Camara, au cours d’un point-presse animé à son cabinet, à la Tour D (Plateau). Dans les faits, M. Botty Bi Djean Anicet, instituteur-stagiaire en service dans la circonscription de l’Enseignement préscolaire et primaire (Epp) de Duékoué, s’est avéré aux yeux de tous être un pervers invétéré avec un fort penchant pour les fillettes.

L’hom­me, selon Kandia Camara, a commis à lui seul trois viols, le 7 novembre dernier, sur trois élèves de son école dont deux sont âgées 7 ans. Ces enfants sont inscrites respectivement en classes de Cp1, Ce1 et Ce2. Et son acte était si ignoble qu’ayant été arrêté, à en croire la ministre, le « stagiaire » a tenté de se suicider. Mais le coup a foiré. Le violeur n’était pas le seul à se livrer à de tels actes pendant ce premier trimestre. Au moment où les autres enseignants se souciaient de terminer leurs program­mes, Gnepehi Djè Gnamien Gildas, en service dans la circonscription de l’Epp de San-Pedro se préoccupait, lui, de repérer les écolières de son établissement. «(Il) est poursuivi pour viol sur la personne d’une élève âgée de douze ans inscrite en classe de Cm2 dans son école.

Dans son audition, ce dernier avoue d’ailleurs qu’il entretient des relations sexuelles avec une jeune fille de 6eme, anciennement inscrite dans l’école et présentement dans un collège de la localité », a ajouté la conférencière. Pendant ce temps-là, dans la localité de Niassian, Ira Tiéty Boris, un autre instituteur s’entichait d’une élève de dix ans inscrite au Cm2. Il ne pourra pas s’empêcher de la violer. Tout comme Tiéoulé Guy, en service au collège moderne Bessio Lambert de Dabou, qui s’est livré au même acte avec une fille en classe de 6ème dans ledit établissement. Cet inspecteur d’orientation, a aussi pratiqué des attouchements sexuels sur une autre élève âgée de neuf ans, inscrite également en classe de 6ème.

Et comme si les actes de ces enseignants ne suffisaient pas, un coiffeur nommé Nahoué Charles, 30 ans, et un maçon, du nom d’Eboukloue Aka viennent s’ajouter à la sale liste. Ils se sont rendus coupables de viol sur deux élèves dans le département d’Adiaké. Plus précisément à Mélékoukro. Et c’est une Kandia Camara indignée et sur le pied de guerre qui a lâché : «J’ai instruit mes services de tenir les mis en cause hors des classes. J’ai saisi les différents procureurs de la République territorialement compétents, afin que ces individus répondent de leurs actes devant les tribunaux.

J’ai pris la mesure conservatoire consistant à mettre sous con­trôle les salaires des mis en cause. Je saisirai le conseil de discipline de la Fonction publique pour la radiation des coupables. Pour les deux derniers cas cités, les mis en cause ont été déférés devant le tribunal compétent pour répondre de leurs actes». Elle rappelle aux directeurs régionaux et départementaux, aux chefs d’établissement, aux chefs d’Epp qu’ils ont l’obligation de protéger la « jeune fille ». Et de dénoncer tous les comportements répréhensibles de leurs agents.

Raphaël Tanoh
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ