Une rencontre houleuse, mais franche entre deux des poids lourds de la scène politique ivoirienne. Ainsi pourrait-on qualifier les échanges entre le FPI et le RDR, qui ont eu lieu hier à la Rue Lepic, à Cocody, au siège du RDR. Arrivé le premier sur les lieux à 13h50, Affi N’Guessan a été rejoint, quelques minutes plus tard, par ses collaborateurs. Les hôtes du jour ont été conduits dans la salle de réunion où ils ont été rejoints par la forte délégation du RDR. Après quoi, les débats ont pu commencer, à 14 heures précises.
Première à prendre la parole, Henriette Dagri Diabaté, a salué la démarche du FPI visant à rencontrer le RDR avant d’indiquer que les militants attendaient beaucoup de cette rencontre. « La situation est difficile. Mais, les morts de la crise postélectorale, celle de Nelson Mandela et la commémoration du 20ème anniversaire du rappel à Dieu d’Houphouët-Boigny, sont des éléments qui doivent, nous rapprocher ». pour sa part, le président du FPI, Affi N’Guessan, a situé l’enjeu de ce rendez-vous : « Nous avons voulu cette rencontre parce que le destin de la Côte d’Ivoire se trouve entre nos mains. Vous, le RDR, en tant que parti au pouvoir et nous FPI en tant que leader de l’opposition ». Après ces échanges introductifs qui ont duré quelques 2 minutes, les journalistes ont été priés de quitter la salle. L’attente va durer 2h30 mn. C’est en effet autour de 16h30 mn que la salle a commencé à se vider. Des membres des deux délégations ont été aperçus dans la cour du siège de RDR. Tous vont se refuser aux commentaires, renvoyant les journalistes aux chefs de délégation. Mais les choses ne seront pas si simples, puisqu’à leur vue, les journalistes vont se livrer à une véritable bagarre de positionnement pour arracher les propos aux responsables politiques. Débordé, le service de Sécurité a du se résoudre à demander à Amadou Soumahoro et à Affi N’Guessan de retourner dans la salle pour faire le point de leur rencontre. A cet exercice, c’est Affi N’Guessan qui le premier prendra la parole. « Nous venons d’avoir une séance de travail avec la direction du RDR à notre demande », a-t-il indiqué d’entrée. La rencontre, selon lui, s’est déroulée dans un climat empreint de grande convivialité, les échanges ont été francs, dans un esprit fraternel et de considération mutuelle. « Nous avons précisé, à l’intention de nos amis du RDR, le contenu d’un certain nombre de propositions que nous faisons depuis quelques semaines, notamment nos propositions dans le cadre du dialogue direct et nos propositions dans le cadre de l’organisation des états généraux de la République. Deux propositions que nous considérons comme étant les deux pieds de la réconciliation nationale », a fait savoir le président du FPI. Des échanges ont eu lieu sur ces propositions, selon Affi N’Guessan pour que celles-ci soient mieux comprises. « A l’issue de ces rencontres, nous avons proposé de rester en contact, de poursuivre la réflexion chacun de son côté, étant attendu que nous sommes condamnés à trouver des compromis pour que nous apportions tous deux, en tant que parti au pouvoir, en ce qui concerne le RDR et nous en tant que principale force de l’opposition. Cela afin d’apporter ensemble notre contribution à la normalisation de la vie politique, à la consolidation de la paix et à la réconciliation nationale », a-t-il poursuivi. « Nous espérons que nos positions seront entendues, étant donné que nous ne sommes accrochés aux slogans, aux étiquettes. C’est le contenu de notre démarche qui nous parait essentiel», a terminé Affi N’Guessan, non sans remercier la direction du RDR. A son tour de parole, Amadou Soumahoro a salué et remercié la direction du FPI d’avoir eu cette initiative pour ces échanges. « Comme l’a dit le président Affi N’Guessan, nous avons échangé dans un esprit de camaraderie, dans un esprit de fraternité vraie. Ceci augure de lendemains meilleurs pour le dialogue politique», s’est- il réjoui. Selon lui, des questions essentielles qui préoccupent la nation ont été évoquées, dont la proposition faite par le Front populaire ivoirien de l’organisation des états généraux de la République. « La direction du RDR a expliqué pourquoi elle avait des réserves sur la tenue d’un tel forum. Nous pensons qu’en l’état actuel des débats, les états généraux de la République ne pouvaient pas porter la solution aux problèmes de la nation », a répondu le Secrétaire général par intérim du RDR. Selon lui, les autres préoccupations qui ont été annoncées à l’intérieur des états généraux peuvent être exécutées. « Tous les autres sujets peuvent être discutés dans le cadre de dialogue permanent ou même à l’intérieur de certaines institutions nationales qui ont la compétence de travailler sur ces questions. En ce qui concerne les états généraux de la République, la direction du RDR, pour les raisons que je viens d’évoquer, n’y a pas souscrit tout en pensant fondamentalement que le dialogue devra continuer », a-t-il indiqué, non sans rassurer le FPI de la volonté du RDR de rester ouvert au dialogue. Les deux partis se sont séparés avec l’espoir de se retrouver dans les prochains jours. Les deux délégations, rappelons-le, étaient conduites par leurs plus hauts dignitaires. Du côté du RDR, en plus d’Henriette Dagri Diabaté, Grande chancelière qui conduisait la délégation, l’on notait la présence des ministres d’Etat Amadou Gon Coulibaly, Hamed Bakayoko, Gilbert Koné Kafana, des ministres Kandia Camara, Mathieu Babaut Darret, Sidiki Konaté, Jeanne Peuhmond, ainsi que Touré Aya Virginie et Karamoko Yayoro. Quant à la délégation du FPI, elle était conduite par son président Affi N’Guessan, accompagné par Odette Lorougnon, Abou Drahamane Sangaré, Amani N’Guessan, Alcide Djédjé, Dano Djédjé, Miaka Ouretto, Koua Justin ....
Thiery Latt
Première à prendre la parole, Henriette Dagri Diabaté, a salué la démarche du FPI visant à rencontrer le RDR avant d’indiquer que les militants attendaient beaucoup de cette rencontre. « La situation est difficile. Mais, les morts de la crise postélectorale, celle de Nelson Mandela et la commémoration du 20ème anniversaire du rappel à Dieu d’Houphouët-Boigny, sont des éléments qui doivent, nous rapprocher ». pour sa part, le président du FPI, Affi N’Guessan, a situé l’enjeu de ce rendez-vous : « Nous avons voulu cette rencontre parce que le destin de la Côte d’Ivoire se trouve entre nos mains. Vous, le RDR, en tant que parti au pouvoir et nous FPI en tant que leader de l’opposition ». Après ces échanges introductifs qui ont duré quelques 2 minutes, les journalistes ont été priés de quitter la salle. L’attente va durer 2h30 mn. C’est en effet autour de 16h30 mn que la salle a commencé à se vider. Des membres des deux délégations ont été aperçus dans la cour du siège de RDR. Tous vont se refuser aux commentaires, renvoyant les journalistes aux chefs de délégation. Mais les choses ne seront pas si simples, puisqu’à leur vue, les journalistes vont se livrer à une véritable bagarre de positionnement pour arracher les propos aux responsables politiques. Débordé, le service de Sécurité a du se résoudre à demander à Amadou Soumahoro et à Affi N’Guessan de retourner dans la salle pour faire le point de leur rencontre. A cet exercice, c’est Affi N’Guessan qui le premier prendra la parole. « Nous venons d’avoir une séance de travail avec la direction du RDR à notre demande », a-t-il indiqué d’entrée. La rencontre, selon lui, s’est déroulée dans un climat empreint de grande convivialité, les échanges ont été francs, dans un esprit fraternel et de considération mutuelle. « Nous avons précisé, à l’intention de nos amis du RDR, le contenu d’un certain nombre de propositions que nous faisons depuis quelques semaines, notamment nos propositions dans le cadre du dialogue direct et nos propositions dans le cadre de l’organisation des états généraux de la République. Deux propositions que nous considérons comme étant les deux pieds de la réconciliation nationale », a fait savoir le président du FPI. Des échanges ont eu lieu sur ces propositions, selon Affi N’Guessan pour que celles-ci soient mieux comprises. « A l’issue de ces rencontres, nous avons proposé de rester en contact, de poursuivre la réflexion chacun de son côté, étant attendu que nous sommes condamnés à trouver des compromis pour que nous apportions tous deux, en tant que parti au pouvoir, en ce qui concerne le RDR et nous en tant que principale force de l’opposition. Cela afin d’apporter ensemble notre contribution à la normalisation de la vie politique, à la consolidation de la paix et à la réconciliation nationale », a-t-il poursuivi. « Nous espérons que nos positions seront entendues, étant donné que nous ne sommes accrochés aux slogans, aux étiquettes. C’est le contenu de notre démarche qui nous parait essentiel», a terminé Affi N’Guessan, non sans remercier la direction du RDR. A son tour de parole, Amadou Soumahoro a salué et remercié la direction du FPI d’avoir eu cette initiative pour ces échanges. « Comme l’a dit le président Affi N’Guessan, nous avons échangé dans un esprit de camaraderie, dans un esprit de fraternité vraie. Ceci augure de lendemains meilleurs pour le dialogue politique», s’est- il réjoui. Selon lui, des questions essentielles qui préoccupent la nation ont été évoquées, dont la proposition faite par le Front populaire ivoirien de l’organisation des états généraux de la République. « La direction du RDR a expliqué pourquoi elle avait des réserves sur la tenue d’un tel forum. Nous pensons qu’en l’état actuel des débats, les états généraux de la République ne pouvaient pas porter la solution aux problèmes de la nation », a répondu le Secrétaire général par intérim du RDR. Selon lui, les autres préoccupations qui ont été annoncées à l’intérieur des états généraux peuvent être exécutées. « Tous les autres sujets peuvent être discutés dans le cadre de dialogue permanent ou même à l’intérieur de certaines institutions nationales qui ont la compétence de travailler sur ces questions. En ce qui concerne les états généraux de la République, la direction du RDR, pour les raisons que je viens d’évoquer, n’y a pas souscrit tout en pensant fondamentalement que le dialogue devra continuer », a-t-il indiqué, non sans rassurer le FPI de la volonté du RDR de rester ouvert au dialogue. Les deux partis se sont séparés avec l’espoir de se retrouver dans les prochains jours. Les deux délégations, rappelons-le, étaient conduites par leurs plus hauts dignitaires. Du côté du RDR, en plus d’Henriette Dagri Diabaté, Grande chancelière qui conduisait la délégation, l’on notait la présence des ministres d’Etat Amadou Gon Coulibaly, Hamed Bakayoko, Gilbert Koné Kafana, des ministres Kandia Camara, Mathieu Babaut Darret, Sidiki Konaté, Jeanne Peuhmond, ainsi que Touré Aya Virginie et Karamoko Yayoro. Quant à la délégation du FPI, elle était conduite par son président Affi N’Guessan, accompagné par Odette Lorougnon, Abou Drahamane Sangaré, Amani N’Guessan, Alcide Djédjé, Dano Djédjé, Miaka Ouretto, Koua Justin ....
Thiery Latt