La composition de la Commission Electorale Indépendante (Cei), institution chargée de l’administration des élections depuis 2001 est la source des crises issues des élections en Côte d’Ivoire. Pour prévenir les risques de conflits aux élections de 2015, cette institution mérite d’être reconstituée. Cette opinion est celle du président du Parti Ivoirien des Travailleurs (Pit), Dr Aka Ahizi Daniel à la fin de la rencontre ordinaire du comité central de son parti le dimanche 15 décembre 2013. « La politisation excessive de la Cei a été la principale cause de la crise de la proclamation des résultats du second tour des élections présidentielles de novembre 2010 (…). La Cei dans sa configuration et sa composition actuelles doit être dissoute », a estimé le président du Pit. Comme solution pour sortir de cette insuffisance du système électoral, Aka Ahizi et ses camarades proposent entre autres, l’entrée de personnalités de la société civile dans l’institution, le retrait des représentants des mouvements de l’ex-rébellion, la suppression de la différenciation entre membres à voix délibérative et membres à voix consultative au sein de la commission, etc. Au-delà de la révision de la commission électorale souhaitée il a également abordé les questions relatives au processus de réconciliation nationale, au désarmement des ex-combattants et à l’adoption dans les plus brefs délais de la loi portant statut de l’opposition. Certes le Pit se félicite de l’appel du chef de l’Etat aux partis politiques depuis le Gbêkê, de se mettre au travail en vue de la préparation de la présidentielle de 2015. Mais, Aka Ahizi dit déplorer le rejet par le président Ouattara des états généraux de la République proposéS par le Fpi. Car, dira-t-il, ‘’ quand on est à la tête d’un pays qui est balafré par une décennie de crise comme le nôtre, la réconciliation n’est pas seulement une exigence, mais, ça doit être une obsession pour ceux qui sont au pouvoir’’. C’est pourquoi, rejoignant le Fpi, mais sous une autre appellation, Aka Ahizi propose la concertation nationale, qui de son avis décrispera l’atmosphère politique par une large concertation entre le gouvernement et les partis politiques. Le président du Pit a, par ailleurs, saluer la mémoire des présidents Houphouët-Boigny et Nelson Mandela qui demeurent, selon lui, des repères pour le monde entier au regard de leur engagement pour la paix et le dialogue.
L.Barro
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