Le symbole était vraiment fort le dimanche 15 décembre 2013 dans la commune de Port-Bouët. Et pour cause, le Front populaire ivoirien (FPI) a retrouvé le site emblématique de la place Laurent Gbagbo après plus de trois ans d’absence. Ce meeting de la remobilisation organisé par Mme Masseni Bamba, ancienne députée de ladite commune a été un grand moment de retrouvailles, mais surtout de reprise des activités du parti dans la commune
Les symboles, comme nous l’indiquions tantôt, furent nombreux lors de ce meeting. Tout d’abord le lieu du meeting : la place Laurent Gbagbo remplie de monde comme lors des beaux jours de la mobilisation. Et puis la teneur des messages. C’est d’abord Mme Masseni Bamba qui a chauffé la foule. Elle a rappelé à qui voulait l’entendre que Port-Bouët demeure un bastion du FPI avec un score de 51% lors du 1er tour et de 61% des voix au second tour de la présidentielle de 2010. Mais mieux, ajoute-t-elle, la commune a appliqué les consignes d’abstention lors des scrutins aux législatives et aux municipales en 2011 et 2013. « Tous ces nouveaux élus ne le sont que par défaut », a-t-elle indiqué. Elle a aussi rappelé que la commune, parce que taxée d’être pro-Gbagbo, a subi les affres d’une violence aveugle avec des jeunes tués, des étudiantes violées, des biens détruits, etc. Mais, pour l’ex-députée, le temps de la peur est fini. « Allez dire à Guillaume Soro qui souhaitait que le FPI soit éradiqué, que nous sommes encore là. Ceux qui ont pensé que la force, la violence et les armes allaient nous éliminer ont eu tort. A partir de ce meeting, habillez-vous dans vos couleurs et sortez de votre torpeur », a lancé l’ancienne députée. Pour elle, l’autoritarisme n’a pas d’issue. « Ouattara ne réussira pas à exclure 46% d’Ivoiriens qui ne l’ont pas voté, car le temps ne jouera pas toujours en sa faveur. Peut-on exclure 46% de la population, peut-on les emprisonner et geler leurs biens indéfiniment », s’est-elle interrogée. Selon elle, le FPI qui n’est pas un parti revanchard a appelé au vrai dialogue afin de tourner définitivement la page de la crise armée, le pouvoir en place doit maintenant y mettre de sa volonté. A sa suite, Justin Koua, président des jeunes du FPI a rappelé que son parti demeure à ce jour le seul de l’opposition capable de faire avancer les choses. Selon lui, c’est pour sortir de la belligérance, que le FPI en appelle à l’organisation des états généraux de la République. « Parler du foncier rural, de la nationalité qu’on distribue comme de petits pains, de la prochaine CEI, des prisonniers politiques, ces choses doivent se faire dans un cadre formel », a souligné le président des jeunes frontistes. Il a conseillé au pouvoir de renoncer à la violence visant à intimider l’opposition, car cela est contre-productif.
Olivier Guédé
Les symboles, comme nous l’indiquions tantôt, furent nombreux lors de ce meeting. Tout d’abord le lieu du meeting : la place Laurent Gbagbo remplie de monde comme lors des beaux jours de la mobilisation. Et puis la teneur des messages. C’est d’abord Mme Masseni Bamba qui a chauffé la foule. Elle a rappelé à qui voulait l’entendre que Port-Bouët demeure un bastion du FPI avec un score de 51% lors du 1er tour et de 61% des voix au second tour de la présidentielle de 2010. Mais mieux, ajoute-t-elle, la commune a appliqué les consignes d’abstention lors des scrutins aux législatives et aux municipales en 2011 et 2013. « Tous ces nouveaux élus ne le sont que par défaut », a-t-elle indiqué. Elle a aussi rappelé que la commune, parce que taxée d’être pro-Gbagbo, a subi les affres d’une violence aveugle avec des jeunes tués, des étudiantes violées, des biens détruits, etc. Mais, pour l’ex-députée, le temps de la peur est fini. « Allez dire à Guillaume Soro qui souhaitait que le FPI soit éradiqué, que nous sommes encore là. Ceux qui ont pensé que la force, la violence et les armes allaient nous éliminer ont eu tort. A partir de ce meeting, habillez-vous dans vos couleurs et sortez de votre torpeur », a lancé l’ancienne députée. Pour elle, l’autoritarisme n’a pas d’issue. « Ouattara ne réussira pas à exclure 46% d’Ivoiriens qui ne l’ont pas voté, car le temps ne jouera pas toujours en sa faveur. Peut-on exclure 46% de la population, peut-on les emprisonner et geler leurs biens indéfiniment », s’est-elle interrogée. Selon elle, le FPI qui n’est pas un parti revanchard a appelé au vrai dialogue afin de tourner définitivement la page de la crise armée, le pouvoir en place doit maintenant y mettre de sa volonté. A sa suite, Justin Koua, président des jeunes du FPI a rappelé que son parti demeure à ce jour le seul de l’opposition capable de faire avancer les choses. Selon lui, c’est pour sortir de la belligérance, que le FPI en appelle à l’organisation des états généraux de la République. « Parler du foncier rural, de la nationalité qu’on distribue comme de petits pains, de la prochaine CEI, des prisonniers politiques, ces choses doivent se faire dans un cadre formel », a souligné le président des jeunes frontistes. Il a conseillé au pouvoir de renoncer à la violence visant à intimider l’opposition, car cela est contre-productif.
Olivier Guédé
