Les disciples de Félix Houphouet-Boigny se comptent aussi au-delà des frontières ivoiriennes. C’est ce qui ressort des propos de l’ancien président du Sénégal, Abdoulaye Wade. C’était hier à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères au Plateau, à l’occasion du deuxième congrès ordinaire de la Fédération africaine des associations et unions de jeunes avocats (Fa-Uja) portant sur le thème : « Le jeune avocat au service du développement de l’Afrique ». «Je suis un disciple du président Félix Houphouet-Boigny. Je connais très bien ce pays. J’ai travaillé comme consultant à la Bad (Banque africaine de développement, ndlr), je suis chez moi, c’est ma deuxième patrie», a-t-il fait savoir. Le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 25 mars 2012 au Sénégal face à Macky Sall s’est également prononcé sur les démêlés judiciaires de son fils, Karim Wade. « Ce qui lui arrive, c’est d’avoir commis le délit d’être le fils d’un ancien président de la République », a-t-il souligné. Karim Wade est poursuivi au Sénégal depuis plusieurs mois par la cour répressive de l’enrichissement illicite pour détournement des deniers publics. Pour Abdoulaye Wade, le dossier de sa progéniture est vide au regard de la loi. « La politique est la force en Afrique. Mais la justice sera dite et un jour, il sera déclaré innocent », espère-t-il. Se référant à ses propres expériences d’avocat, notamment chargé d’assurer la défense d’hommes politiques, il a appelé les jeunes avocats au courage. « L’avocat doit défendre le droit, la liberté, la justice même au péril de sa vie. Ne vous laissez pas intimider », a-t-il encouragé. Avant lui, la présidente de ladite structure, Nadia Myriam Bouélé, a souligné le rôle éminemment social des avocats. « Vous devrez inviter les dirigeants à fonder une justice équitable et respectueuse des droits de la défense dans leurs Etats », soutient-elle.
DL (stagiaire)
DL (stagiaire)
