Université Félix Houphouet-Boigny : quelle rentrée universitaire unique ?

Annoncée pour le 15 octobre, la rentrée unique à l'Université Félix Houphouet-Boigny (Ufhb) a finalement démarré ce lundi...dans une ambiance timide. A en croire un professeur qui a requis l’anonymat, ce jour, toutes les facultés, sans exception, devaient entamer les cours. Parce que selon lui, la date a été fixée après une concertation avec les autorités et responsables d’autres écoles. Quatre jours après cette rentrée unique, le constat est clair. Les cours n’ont pas effectivement démarré dans certaines Unités de formation et de recherche (Ufr). Et pour cause. Les procès-verbaux des différents examens ne sont pas encore disponibles. Il y a aussi l’épineux problème de salles de cours qui amène les responsables de département à ne pas respecter leurs emplois du temps. Jean Yao, étudiant en licence 2 de linguistique nous informe qu’ils ont été obligés de laisser certaines facultés boucler leurs programmes avant d’occuper leurs amphis. En lettres modernes, c’est le même constat. «Nous prendrons le train en mar­che, peut-être début janvier en raison de quelques petits retards», s’attriste Emilie Assi, en master 1. Autre décor, même problème. A la faculté des Sciences des structures de la matière et technologie (Ssmt), l’heure est toujours aux compositions. Les étudiants croient savoir que cela est lié au fait que les laboratoires n’ont pas été équipés à temps. «Nous sommes en train de finir les derniers examens de la première session du premier semestre», affirme Yacouba Doumbia, en licence 3 de ce département. Une lumière au tableau. En dépit des difficultés constatées ça et là, les cours avaient repris dans certaines Ufr et départements avant même la date officielle. Car ceux-ci ont pu s’organiser pour achever l’année plutôt. C’est le cas des départements de Criminologie et de Géographie qui avaient respectivement entamé les cours les 5 et 10 octobre. L’Ufr Sciences économiques et de gestion (Seg) a effectué sa rentrée le 12 novembre dernier pour les filières professionnelles. Les filières classiques ont, quant à elles, entamé le 9 décembre avec les étudiants de 1ère année. Pour les responsables de cette Ufr, il fallait tout faire pour tenir les délais.
«Notre vision est de former des cadres de haut niveau pour les mettre à la disposition de la nation. Pour ce faire, il est important que nous soyons performants dans notre manière de gérer la faculté», se vante un enseignant d’économie. La pilule reste encore difficile à avaler pour d’autres.

Par DL (stagiaire)