Issiaka Ouattara dit Wattao balaie tout du revers de la main ! Joint hier par téléphone, le patron du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) a catégoriquement réfuté les accusations portées contre lui dans les incidents qui ont émaillé, jeudi, la tournée du leader du Front populaire ivoirien (Fpi), dans le département de Bouna. « Je n’ai absolument rien à voir dans cette affaire », a objecté le chef des opérations du Ccdo, qui se dit surpris d’être accusé à la suite de l’incident ayant provoqué la perturbation du meeting que le président du Fpi animait ce jour à Doropo. « Qu’ils aillent chercher ailleurs ceux qui les ont empêchés de tenir leur meeting parce que je ne savais même pas qu’Affi N’Guessan était à Doropo. C’est lorsque les échauffourées sont survenues que j’ai su qu’il y était. Le préfet m’a sollicité pour ramener les jeunes au calme. Ce que j’ai tenté de faire en vain », a expliqué Wattao, par ailleurs commandant en second de la Garde républicaine. « J’ai déjà tellement à faire avec la sécurisation des biens et des personnes en ces périodes de fêtes de fin d’année ! Je n’ai rien à voir dans cette affaire», a-t-il insisté. Mais pour lui, les frontistes ne devraient s’en prendre qu’à eux-mêmes. « En cherchant à comprendre ce qui a bien pu se passer, selon les informations que j’ai pu avoir, les jeunes ont été révoltés par les discours hostiles au président de la République que tenait Affi N’Guessan dans le cadre de sa tournée à Bouna. Les jeunes gens ont trouvé excessifs les propos du président du Fpi », a analysé Issiaka Ouattara. « Ne serait-il pas bon qu’au moment où on parle de paix et de réconciliation, que chacun joue sa partition en évitant notamment toutes les provocations qui peuvent faire dégénérer la situation ? », s’est interrogé Wattao.
Marc Dossa
Marc Dossa