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Politique Publié le lundi 23 décembre 2013 | Nord-Sud

Albert Toikeusse Mabri, Pdt Udpci : «Comment Ouattara sera investi candidat du Rhdp»

© Nord-Sud Par DR
Dr Albert Toikeusse Mabri, ministre d`Etat, Ministre du Plan et du Developpement , Gouverneur de la BAD pour la Cote d`Ivoire
Trois jours de trois congrès ordinaires en un tenu, à la Fondation Félix Houphouet-Boigny de Yamoussoukro, du 18 au 19 décembre, ont débouché sur une résolution de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci) de soutenir la candidature unique d’Alassane Ouattara à la présidentielle de 2015. Les explications d’Albert Toikeusse Mabri, président reconduit à la tête de cette formation politique, lors d’une conférence de presse, vendredi soir dans la capitale politique.


L’un des enjeux de ce 2ème congrès, c’est la candidature unique du Rhdp à la présidentielle de 2015. Finalement la décision de l’Udpci est d’apporter son soutien à la candidature d’Alassane Ouattara. Qu’est-ce qui a pu motiver un tel choix ?

De nombreuses motivations… Je ne serai peut-être pas éloquent de les dénombrer de façon exhaustive. Mais retenez simplement que nous sommes un parti de paix, d’ailleurs, nous nous appelons Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire, nous avons fait d’énormes sacrifices sur ce chemin. Souvenez-vous que le président-fondateur de notre parti a été injustement chassé du pouvoir en 2000 alors que tous savaient qu’il avait gagné les élections. Et que malgré cette situation, il nous a donné  instructions, dès la création de l’Udpci, de soutenir le Front populaire ivoirien (Fpi) à l’Assemblée nationale, pour lui permettre de gouverner et d’apporter la paix dans une Côte d’Ivoire qui était alors très trouble. Nous avons fait cela, donc chaque fois qu’il faut poser des actes qui consolident la paix, nous allons dans ce sens-là. L’autre raison, c’est que la création du Rhdp a donné espoir à de nombreux Ivoiriens. C’est d’ailleurs ce qui a permis que la mobilisation autour de la candidature d’Alassane Ouattara se fasse sans difficulté. Nous avons gagné, nous sommes en train de gouverner ensemble, les résultats sont sous nos yeux. Ce bilan est en train de donner une nouvelle chance à la Côte d’Ivoire en termes de paix, de reconstruction. Et, nous nous sommes dit que l’appel qu’il (Alassane Ouattara, Ndlr) lance à poursuivre ce travail doit avoir un écho. Et l’Udpci y répond favorablement, avec l’espoir qu’il permettra de consolider le Rhdp et de renforcer la cohésion nationale.
                                                          
La décision de soutenir la candidature unique d’Alassane Ouattara au Rhdp ne vient-elle pas trop tôt d’autant qu’une convention de l’Udpci devrait en décider ?

Le Congrès est l’organe suprême du parti et la convention investit les candidats que le congrès a retenus. C’est ce que nous allons faire, puisque c’est le cas dans les autres partis du Rhdp, nous allons organiser une convention d’investiture ensemble pour investir notre candidat. Et peut-être que, le plutôt serait le mieux, au cours de l’année 2015.  

La rencontre que vous annoncez avec le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, président de la conférence des présidents du Rhdp, est-elle le signe que vous êtes le directeur de campagne du président Ouattara à la présidentielle 2015 ?

C’est le président Ouattara qui dira qui est son directeur de campagne. J’ai été dans son équipe de campagne,  au 2ème tour en 2010 ; il m’avait demandé d’être son porte-parole principal. C’est ce que j’ai fait jusqu’à ce que nous sortions de l’hôtel du Golf. Et c’est ce que j’ai fait quand nous étions encore dehors. Après, il est impossible de continuer d’être porte-parole du président de la République quand vous êtes membre du gouvernement, sauf à être porte-parole du gouvernement. On a dû arrêter en optant pour le schéma que chaque fois que ce sera nécessaire, je puisse aller vers la presse pour communiquer sur notre action politique commune et notamment sur l’activité gouvernementale.

Le Rhdp vous soutiendra-t-il dans votre volonté d’apporter votre soutien à la candidature unique d’Alassane Ouattara à la présidentielle de 2015 ?

J’ai espoir que le Rhdp me soutiendra. Vous avez tous entendu le message du président du Pdci-Rda (Parti démocratique de Côte d’Ivoire, Ndlr) à l’occasion du meeting de clôture qu’a animé le président de la République Yamoussoukro, lors de sa tournée dans la région du Bélier. Nous sommes ensemble et nous savons où se trouve notre intérêt et ce que nous avons à faire pour la Côte d’Ivoire. L’Udpci a très bien compris que la réflexion ici (à Yamoussoukro, Ndlr) a été une réflexion mûre qui a abouti à la résolution dont nous avons donné lecture à l’occasion de la clôture de notre congrès conjoint.

 Qu’adviendra-t-il si le Rhdp ne vous suivait pas dans votre volonté de soutenir la candidature unique d’Alassane Ouattara ?

J’ai la conviction que le Rhdp va me suivre ; que le Pdci va me suivre ; que le Mfa (Mouvement des forces d’avenir, Ndlr) va me suivre ; que le Rdr (Rassemblement des républicains, Ndlr) sera d’accord avec moi. Que tous les autres partis qui s’associent aujourd’hui à l’action politique du Rhdp et l’ensemble des partis libéraux de Côte d’Ivoire vont épouser notre cause et soutenir cette candidature unique pour l’élection présidentielle de 2015.
 
Quelle est l’identité des assassins du général Robert Guéï ?

Je pense que nous avons tous suivi l’actualité. Ceux qui ont fait les aveux, la presse les connaît très bien. Maintenant qu’ils ont fait les aveux, nous disons que ce sont les assassins présumés. Nous demandons donc qu’ils soient jugés. S’ils étaient effectivement les assassins, qu’ils soient punis conformément à la loi.
Après un congrès émaillé de perturbations,  avez-vous le sentiment que l’Udpci est sortie vraiment forte de ses travaux ?
Je voudrais vous dire oui, parce que c’était d’abord un défi énorme d’organiser trois congrès en même temps. Nous avons réussi à le faire, nous avons eu des invités extérieurs (des chefs de partis politiques), qui ont décidé de rester avec nous tout le long du congrès. Ceux qui sont restés avec nous pendant deux nuits auront constaté la mobilisation extraordinaire de nos militants. Ils sont venus et se sont logés à leurs propres frais. Certains dormaient dans la salle ou dans des véhicules. Nous avons fait passer une série de résolutions mais il y a eu des décisions importantes pour restructurer notre parti. Les organes spécialisés ont été renouvelés et nous avons constaté que le fait d’avoir récompensé les militants pour la première fois dans l’ordre de l’arc-en-ciel a suscité beaucoup d’émotions et de motivations. Donc c’est un parti revigoré qui part de ce deuxième congrès, maintenant qu’il a décidé, dans le cadre de ces assises, pour conforter le processus de réconciliation, de prendre sa part dans la recherche de la paix. Evidemment, la résolution relative à notre soutien à la candidature du président Alassane Ouattara va dans ce sens. C’est dire que l’Udpci n’est pas un parti qui vise que ses seuls intérêts et ne défend que ses intérêts mais il tient compte de la situation nationale. Un parti qui sait se positionner quand il faut. J’ai été candidat à l’élection présidentielle de 2010 et, en général, quand on l’a été, chaque fois on y retourne. Mais le congrès nous a recommandé de soutenir l’approche d’une candidature unique du Rhdp. D’abord pour qu’il ait les moyens de gouverner la Côte d’Ivoire dans la paix mais aussi pour que nous soyons en situation de rechercher la cohésion nationale. C’est ce que je me suis engagé à faire, non seulement vis-à-vis des partis politiques mais aussi des communautés.

Quelle pourrait être la couleur de la nouvelle direction de l’Udpci. Comment réagissez-vous aux propos de Clarisse Mahi, candidate malheureuse à l’élection de la présidente des femmes de l’Udpci qui vous accuse d’avoir orchestré des violences contre ses partisanes au profit de son adversaire, Mme Coulibaly qu’elle annonce comme votre candidate ? Quelle suite comptez-vous apporter à cette dissidence en perspective pour préserver la cohésion de votre parti ?

Je suis garant de la cohésion de l’Udpci et tout ce que nous faisons compte. Donc il n’y a pas à s’interroger : c’est ma mission, mon rôle. C’est d’ailleurs aussi un élément de stratégie pour pouvoir réussir mon mandat à la tête de l’Udpci. Nous avons des organes compétents, je m’implique moi-même lorsqu’il y a quelque problème entre les militants. J’avoue que je ne suis pas au courant de violences entre les deux équipes et cela s’est terminé au commissariat. Je ne suis pas informé… Il y a eu des élections, je sais que quand il y a des élections, il y a des coups de gueule. J’étais là hier (jeudi, Ndlr) jusqu’à ce que moi-même candidat, le jeune Adiko candidat pour les jeunes et les deux candidates passent devant les congressistes pour se présenter et annoncer leurs plans d’action. Et au moment où on mettait en place les bureaux de vote, j’ai dû me retirer pour préparer la journée d’aujourd’hui. Ce matin (vendredi, Ndlr) ; j’ai parlé avec le président du comité électoral (Gabriel Dohoun, Ndlr) qui  m’a dit qu’il avait quelques soucis de bulletins (de vote, Ndlr) et qu’il voulait en tirer plus parce qu’il n’en avait pas en nombre suffisant. J’ai donné des instructions pour qu’on lui remette les moyens pour pouvoir le faire ; après quoi je n’ai pas eu d’autre information. Personne ne s’est plaint à moi pour parler justement de frictions qui auraient conduit jusqu’au commissariat. En tout état de cause, je m’informerai et nous verrons ce qu’il convient de faire, si c’était le cas, pour que la cohésion  soit retrouvée. Pour la cohésion de l’équipe, elle sera composée de militants de l’Udpci. Vous m’avez entendu dire la satisfaction que j’ai pour mes collaborateurs. J’ai dit que les membres du secrétariat en particulier continueront de servir à mes côtés. Evidemment, il y a plusieurs niveaux de responsabilité. Tout ce qui est organisation, pour pouvoir aller de l’avant est à renouveler. Comprenez que nous puissions procéder à un renouvellement   à un certain degré. Nous aurons des gens à nos côtés qui seront d’anciens compagnons mais nous aurons aussi d’autres qui méritent qu’on puisse leur faire de la promotion. Ceux-là seront promus tant au plan central qu’au plan décentralisé.
 

Propos recueillis par Bidi Ignace à Yamoussoukro
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