Abidjan - Le parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a demandé jeudi au gouvernement de "différer" le recensement de la population en Côte d'Ivoire, le jugeant "inopportun" en raison des mouvements "massifs" de populations après la crise postélectorale de 2010-2011.
Dans un communiqué, le Front populaire ivoirien (FPI) a marqué "son opposition à ce projet dont les conditions de réussite sont loin d’être réunies". Ce recensement est "inopportun et illégitime, en raison notamment du contexte d’insécurité et de désordre que l’on constate sur l'ensemble du territoire national", a ajouté le parti.
Le gouvernement avait récemment annoncé le recensement pour le mois de novembre, les résultats devant être connus en 2014, un an avant la prochaine élection présidentielle.
Il y a eu des "déplacements massifs de populations à l’intérieur et à l’extérieur" du pays, surtout dans l'ouest où les pires atrocités ont été commises durant la crise postélectorale entre décembre 2010 et avril 2011, a expliqué le FPI dans son communiqué.
"Est-il sain et correct (...), de vouloir mener une opération de recensement fiable dans un pays où des milliers de nationaux ont été contraints à l’exil", s'est interrogé le parti, invoquant "une attitude de méfiance" de ces populations réputées pro-Gbagbo, vis-à-vis de l'administration.
Plus des deux tiers des quelque 300.000 réfugiés ivoiriens sont rentrés au pays depuis leur départ en 2010-2011, soit pour fuir le conflit postélectoral qui embrasait la Côte d'Ivoire, soit à l'issue de ce dernier, a affirmé début novembre le HCR.
L'impact du recensement pourrait être important dans un pays où moins de 6 millions d'électeurs sur plus de 20 millions d'habitants étaient appelés aux urnes lors de la dernière élection en 2010, remportée par Alassane Ouattara contre l'ex-chef d’État Laurent Gbagbo.
La nationalité et la notion d'"ivoirité" ont été au cœur de la crise ivoirienne, qui a fait plus de 3.000 morts depuis le début des années 2000. M. Ouattara s'était retiré de la course à la présidentielle de 1995, attaqué sur ses origines burkinabè présumées.
Le recensement devrait permettre "de mieux planifier le développement et de définir les politiques publiques", avait affirmé le gouvernement pour justifier l'opération.
D'un coût global de 12 milliards de franc CFA (18 millions d'euros) dont 60% financés par la Côte d'Ivoire, l'opération mobilisera 30.000 agents de terrain.
"Les estimations provisoires pour l'année 2013 se situent entre 22 et 23 millions d'habitants. C'est le recensement qui nous dira si c'est plus ou moins", avait observé le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan.
Dans un communiqué, le Front populaire ivoirien (FPI) a marqué "son opposition à ce projet dont les conditions de réussite sont loin d’être réunies". Ce recensement est "inopportun et illégitime, en raison notamment du contexte d’insécurité et de désordre que l’on constate sur l'ensemble du territoire national", a ajouté le parti.
Le gouvernement avait récemment annoncé le recensement pour le mois de novembre, les résultats devant être connus en 2014, un an avant la prochaine élection présidentielle.
Il y a eu des "déplacements massifs de populations à l’intérieur et à l’extérieur" du pays, surtout dans l'ouest où les pires atrocités ont été commises durant la crise postélectorale entre décembre 2010 et avril 2011, a expliqué le FPI dans son communiqué.
"Est-il sain et correct (...), de vouloir mener une opération de recensement fiable dans un pays où des milliers de nationaux ont été contraints à l’exil", s'est interrogé le parti, invoquant "une attitude de méfiance" de ces populations réputées pro-Gbagbo, vis-à-vis de l'administration.
Plus des deux tiers des quelque 300.000 réfugiés ivoiriens sont rentrés au pays depuis leur départ en 2010-2011, soit pour fuir le conflit postélectoral qui embrasait la Côte d'Ivoire, soit à l'issue de ce dernier, a affirmé début novembre le HCR.
L'impact du recensement pourrait être important dans un pays où moins de 6 millions d'électeurs sur plus de 20 millions d'habitants étaient appelés aux urnes lors de la dernière élection en 2010, remportée par Alassane Ouattara contre l'ex-chef d’État Laurent Gbagbo.
La nationalité et la notion d'"ivoirité" ont été au cœur de la crise ivoirienne, qui a fait plus de 3.000 morts depuis le début des années 2000. M. Ouattara s'était retiré de la course à la présidentielle de 1995, attaqué sur ses origines burkinabè présumées.
Le recensement devrait permettre "de mieux planifier le développement et de définir les politiques publiques", avait affirmé le gouvernement pour justifier l'opération.
D'un coût global de 12 milliards de franc CFA (18 millions d'euros) dont 60% financés par la Côte d'Ivoire, l'opération mobilisera 30.000 agents de terrain.
"Les estimations provisoires pour l'année 2013 se situent entre 22 et 23 millions d'habitants. C'est le recensement qui nous dira si c'est plus ou moins", avait observé le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan.