Abidjan - L’actualité politique en Côte d’Ivoire, en 2013, a été marquée par la décrispation du climat sociopolitique, avec la liberté provisoire accordée, le 6 août, à 14 personnalités proches de l’ex-président Laurent Gbagbo et la rencontre de haut niveau, d’une part, entre le gouvernement et le Front populaire ivoirien (FPI) et, d’autre part entre, ce parti d’opposition et le Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir).
« La décision de justice qui libère nos camarades est à saluer. Parce qu’elle permet à des personnes qui sont des pères et mères de famille, détenues depuis plus de deux ans, de retrouver leurs proches et leurs familles. Merci donc à la justice, même si c’est une liberté provisoire », avait déclaré le secrétaire général par intérim du FPI, Richard Kodjo.
Lors d’une réception des partisans de l’ex-président Gbagbo libérés au siège du parti, à Abidjan, le président du Fpi, Affi N’Guessan, avait dit: « nous ne sommes pas des revanchards », soulignant que le Fpi est « ouvert au dialogue franc » et « prêt à prendre tous les risques » pour que le pays « avance ».
Pour sa part, l’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, avait estimé que la libération provisoire des pro-Gbagbo, dont le président du FPI, Affi Nguessan, était « une bonne chose » et « un pas en avant vers la paix et la réconciliation ».
Cette décision « renforce effectivement les chances de dialogue pour la paix et du développement », avait déclaré l’allié du président Alassane Ouattara dans le cadre du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Le dialogue direct entre le gouvernement et le FPI relancé, le 24 septembre, par le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, en présence du ministre d’Etat auprès du Président de la République, Jeannot Kouadio-Ahoussou et des ministres membres du pôle politique du Gouvernement a également contribué à apaiser les tensions politiques.
Pour le Chef du Gouvernement, ce dialogue a le mérite d’exister car il représente à ses yeux une passerelle dont les deux parties doivent prendre soin car il sera, a-t-il dit, « le point de passage nécessaire pour surmonter la méfiance, voire les appréhensions et trouver les solutions consensuelles aux préoccupations des uns et des autres ».
Le vice-président du Fpi, chargé de la réconciliation et des élections, Sébastien Dano Djédjé a affirmé la disponibilité de sa formation politique à adhérer au processus de réconciliation nationale qui « reste une forte attente des populations et des amis de la Côte d’Ivoire ».
L’ancien Premier ministre Jeannot Kouadio-Ahoussou a estimé qu’était venu le moment « de nous réconcilier, pour construire ensemble la paix ; la paix pour nous-mêmes, pour nos enfants et pour la Cote d’Ivoire toute entière».
Se félicitant de la décision de la Justice qui a accordé la liberté provisoire à 12 personnalités pro-Gbagbo et de la décision du Conseil des ministres du 20 septembre dernier refusant le transfèrement de Mme Simone Gbagbo à la CPI, il a indiqué que « les signaux étaient positifs » pour passer à des actes forts « sans compromission et sans calculs, sans reniement et sans chantage, en ne mettant en avant que l’intérêt général».
« Notre action doit désormais gagner en lisibilité et en visibilité », avait-t-il insisté, ajoutant que les hommes politiques de tous bords devraient veiller à « ne pas réveiller les vieux démons, ni user de déclarations incendiaires et d’injures de toutes sortes qui ont entraîné le pays au bord du précipice ».
« Nous sommes autour d’une table de négociation, personne n’a la science infuse. Et le Président de la République est tout ouïe pour toute proposition qui vise à consolider la paix en Côte d’Ivoire », avait dit Jeannot Ahoussou.
Sur la question d’un conclave national proposé par le Fpi, le chef de l’Etat ivoirien avait qualifié, le 29 novembre à Bouaké, lors de sa visite d’Etat dans la région de Gbêkê de "perte de temps" l’organisation des états généraux de la République proposée par le FPI, invitant dans la foulée son opposition à se mettre au travail en vue de la présidentielle d’octobre 2015.
« Je salue la rencontre que le RDR et le FPI ont eue il y a quelques jours », avait-il déclaré au deuxième jour de sa visite d’Etat dans la région du Bélier et dans le District autonome de Yamoussoukro, affirmant « je souhaite que les discussions continuent dans le cadre du dialogue entre l’opposition en général et le gouvernement »
A l’entame de cette visite d’Etat, Alassane Ouattara avait annoncé à Didiévi (Centre) que les partis politiques de l’opposition vont « rejoindre bientôt » le gouvernement, estimant que ce sont des « frères » qu’il ne faut pas considérer comme des opposants.
De son côté le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko a eu une rencontre avec une délégation du Front populaire ivoirien (FPI) le 19 décembre à son cabinet, en vue de s’accorder sur « les modalités de retour sécurisé des exilés » politiques en Côte d’Ivoire.
« Le Front populaire ivoirien est venu avec une délégation pour rencontrer le ministre d’Etat pour parler du retour sécurisé des exilés et de l’état général des refugiés. Avec le ministre d’Etat, nous nous sommes mis d’accord, sur les modalités de retour sécurisé de ces réfugiés", a déclaré le cinquième vice-président chargé de la défense et de la sécurité du FPI, N’guessan Amani Michel, au terme de cette rencontre.
« Nous avons obtenu des engagements fermes au nom du chef de l’Etat. Et ces engagements ont été exprimés par le ministre d’Etat », a-t-il fait savoir.
Le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, qui a jugé cette rencontre, avec le FPI, « enrichissante », a assuré que « personne ne sera arrêté à l’aéroport ou à la frontière dans le cadre d’un retour ».
Plus de 300 000 ivoiriens se sont enfuis vers les pays voisins ou de la sous-région ouest-africaine, suite aux violences postélectorales (2010-2011). En novembre, plus des deux tiers de ces réfugiés, quelque 220.000 personnes, avaient regagné leur pays, selon le Haut-commissariat aux réfugiés.
(AIP)
Gk/Ask/kp
« La décision de justice qui libère nos camarades est à saluer. Parce qu’elle permet à des personnes qui sont des pères et mères de famille, détenues depuis plus de deux ans, de retrouver leurs proches et leurs familles. Merci donc à la justice, même si c’est une liberté provisoire », avait déclaré le secrétaire général par intérim du FPI, Richard Kodjo.
Lors d’une réception des partisans de l’ex-président Gbagbo libérés au siège du parti, à Abidjan, le président du Fpi, Affi N’Guessan, avait dit: « nous ne sommes pas des revanchards », soulignant que le Fpi est « ouvert au dialogue franc » et « prêt à prendre tous les risques » pour que le pays « avance ».
Pour sa part, l’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, avait estimé que la libération provisoire des pro-Gbagbo, dont le président du FPI, Affi Nguessan, était « une bonne chose » et « un pas en avant vers la paix et la réconciliation ».
Cette décision « renforce effectivement les chances de dialogue pour la paix et du développement », avait déclaré l’allié du président Alassane Ouattara dans le cadre du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Le dialogue direct entre le gouvernement et le FPI relancé, le 24 septembre, par le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, en présence du ministre d’Etat auprès du Président de la République, Jeannot Kouadio-Ahoussou et des ministres membres du pôle politique du Gouvernement a également contribué à apaiser les tensions politiques.
Pour le Chef du Gouvernement, ce dialogue a le mérite d’exister car il représente à ses yeux une passerelle dont les deux parties doivent prendre soin car il sera, a-t-il dit, « le point de passage nécessaire pour surmonter la méfiance, voire les appréhensions et trouver les solutions consensuelles aux préoccupations des uns et des autres ».
Le vice-président du Fpi, chargé de la réconciliation et des élections, Sébastien Dano Djédjé a affirmé la disponibilité de sa formation politique à adhérer au processus de réconciliation nationale qui « reste une forte attente des populations et des amis de la Côte d’Ivoire ».
L’ancien Premier ministre Jeannot Kouadio-Ahoussou a estimé qu’était venu le moment « de nous réconcilier, pour construire ensemble la paix ; la paix pour nous-mêmes, pour nos enfants et pour la Cote d’Ivoire toute entière».
Se félicitant de la décision de la Justice qui a accordé la liberté provisoire à 12 personnalités pro-Gbagbo et de la décision du Conseil des ministres du 20 septembre dernier refusant le transfèrement de Mme Simone Gbagbo à la CPI, il a indiqué que « les signaux étaient positifs » pour passer à des actes forts « sans compromission et sans calculs, sans reniement et sans chantage, en ne mettant en avant que l’intérêt général».
« Notre action doit désormais gagner en lisibilité et en visibilité », avait-t-il insisté, ajoutant que les hommes politiques de tous bords devraient veiller à « ne pas réveiller les vieux démons, ni user de déclarations incendiaires et d’injures de toutes sortes qui ont entraîné le pays au bord du précipice ».
« Nous sommes autour d’une table de négociation, personne n’a la science infuse. Et le Président de la République est tout ouïe pour toute proposition qui vise à consolider la paix en Côte d’Ivoire », avait dit Jeannot Ahoussou.
Sur la question d’un conclave national proposé par le Fpi, le chef de l’Etat ivoirien avait qualifié, le 29 novembre à Bouaké, lors de sa visite d’Etat dans la région de Gbêkê de "perte de temps" l’organisation des états généraux de la République proposée par le FPI, invitant dans la foulée son opposition à se mettre au travail en vue de la présidentielle d’octobre 2015.
« Je salue la rencontre que le RDR et le FPI ont eue il y a quelques jours », avait-il déclaré au deuxième jour de sa visite d’Etat dans la région du Bélier et dans le District autonome de Yamoussoukro, affirmant « je souhaite que les discussions continuent dans le cadre du dialogue entre l’opposition en général et le gouvernement »
A l’entame de cette visite d’Etat, Alassane Ouattara avait annoncé à Didiévi (Centre) que les partis politiques de l’opposition vont « rejoindre bientôt » le gouvernement, estimant que ce sont des « frères » qu’il ne faut pas considérer comme des opposants.
De son côté le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko a eu une rencontre avec une délégation du Front populaire ivoirien (FPI) le 19 décembre à son cabinet, en vue de s’accorder sur « les modalités de retour sécurisé des exilés » politiques en Côte d’Ivoire.
« Le Front populaire ivoirien est venu avec une délégation pour rencontrer le ministre d’Etat pour parler du retour sécurisé des exilés et de l’état général des refugiés. Avec le ministre d’Etat, nous nous sommes mis d’accord, sur les modalités de retour sécurisé de ces réfugiés", a déclaré le cinquième vice-président chargé de la défense et de la sécurité du FPI, N’guessan Amani Michel, au terme de cette rencontre.
« Nous avons obtenu des engagements fermes au nom du chef de l’Etat. Et ces engagements ont été exprimés par le ministre d’Etat », a-t-il fait savoir.
Le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, qui a jugé cette rencontre, avec le FPI, « enrichissante », a assuré que « personne ne sera arrêté à l’aéroport ou à la frontière dans le cadre d’un retour ».
Plus de 300 000 ivoiriens se sont enfuis vers les pays voisins ou de la sous-région ouest-africaine, suite aux violences postélectorales (2010-2011). En novembre, plus des deux tiers de ces réfugiés, quelque 220.000 personnes, avaient regagné leur pays, selon le Haut-commissariat aux réfugiés.
(AIP)
Gk/Ask/kp