123 Ivoiriens ont fui les violences en Centrafrique et regagné, hier, la capitale ivoirienne par un vol spécial affrété par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara.
Bangui est invivable à cause de la guerre en Centrafrique. Plus de transport en commun plus d’école, plus de nourriture... C’est ce que rapportent des Ivoiriens vivant dans ce pays il y a encore quelques jours. Ils ont regagné le bercail, lundi, dare-dare. Le lot quotidien des Centrafricains se résume à la torture, au pillage, au viol, etc. «J’ai passé trois jours cachée dans la maison. Beaucoup de morts, des atrocités. Bangui est devenue comme le Far west américain, il y a longtemps», témoigne Caroline M’Baye. Elle a résidé dans ce pays pendant 5 ans. Mathias Aboa, étudiant, travaillait à Bangui. «Nous, les étrangers, sommes devenus les cibles des deux camps qui s’affrontent. Lorsque tu es un étranger, on s’attaque à toi. Je préfère venir ici au lieu de rester dans ce chaos humanitaire», préfère-t-il. Pour Hamed N’Guessan, jeune ivoirien jamais arrivé en Côte d’Ivoire se dit déboussolé. «La vie s’est arrêtée là-bas. Braquages, viols, tortures sont la nouvelle vie. Je suis fier de retrouver mon pays que je n’avais jamais vu», s’est-il réjoui. Et de comparer la crise centrafricaine à celle qu’a connue la Côte d’Ivoire. «Ici, s’imagine-t-il, nous n’étions pas déshumanisés». Dame Ferima A. a vécu plus de 15 ans à Bangui. Sa vie est réduite à zéro, aujourd’hui. «J’ai tout perdu. Je n’ai pas de mots pour expliquer la terreur qui règne là-bas. Le mieux, c’est que j’ai survécu à cette crise. Merci à Dieu !», a-t-elle clamé. «Bangui va disparaître si rien n’est fait», avertit-elle. Il faut dire que ces 123 Ivoiriens rapatriés ont regagné leurs familles dans les différents quartiers du district d’Abidjan. Aujourd’hui mardi, le second contingent ivoirien regagnera Abidjan, selon le ministre des Affaires étrangères, Charles Koffi Diby.
ED (stagiaire)
Bangui est invivable à cause de la guerre en Centrafrique. Plus de transport en commun plus d’école, plus de nourriture... C’est ce que rapportent des Ivoiriens vivant dans ce pays il y a encore quelques jours. Ils ont regagné le bercail, lundi, dare-dare. Le lot quotidien des Centrafricains se résume à la torture, au pillage, au viol, etc. «J’ai passé trois jours cachée dans la maison. Beaucoup de morts, des atrocités. Bangui est devenue comme le Far west américain, il y a longtemps», témoigne Caroline M’Baye. Elle a résidé dans ce pays pendant 5 ans. Mathias Aboa, étudiant, travaillait à Bangui. «Nous, les étrangers, sommes devenus les cibles des deux camps qui s’affrontent. Lorsque tu es un étranger, on s’attaque à toi. Je préfère venir ici au lieu de rester dans ce chaos humanitaire», préfère-t-il. Pour Hamed N’Guessan, jeune ivoirien jamais arrivé en Côte d’Ivoire se dit déboussolé. «La vie s’est arrêtée là-bas. Braquages, viols, tortures sont la nouvelle vie. Je suis fier de retrouver mon pays que je n’avais jamais vu», s’est-il réjoui. Et de comparer la crise centrafricaine à celle qu’a connue la Côte d’Ivoire. «Ici, s’imagine-t-il, nous n’étions pas déshumanisés». Dame Ferima A. a vécu plus de 15 ans à Bangui. Sa vie est réduite à zéro, aujourd’hui. «J’ai tout perdu. Je n’ai pas de mots pour expliquer la terreur qui règne là-bas. Le mieux, c’est que j’ai survécu à cette crise. Merci à Dieu !», a-t-elle clamé. «Bangui va disparaître si rien n’est fait», avertit-elle. Il faut dire que ces 123 Ivoiriens rapatriés ont regagné leurs familles dans les différents quartiers du district d’Abidjan. Aujourd’hui mardi, le second contingent ivoirien regagnera Abidjan, selon le ministre des Affaires étrangères, Charles Koffi Diby.
ED (stagiaire)