Fin de parcours pour le chef de bande, N’Cho Séka Alexandre, kidnappeur de profession, âgé de 28 ans. Ce voyou a été mis aux arrêts avec sa bande récemment par la police de Grand-Bassam. Sa stratégie consistait à arnaquer d’honnêtes citoyens en kidnappant des enfants dont l’âge varie entre 7 et 15 ans. En échange, ces victimes sont relaxées contre une forte somme d’argent. Jusque-là, le kidnappeur de gosses se tirait d’affaire. Il a fait sept victimes, semant le désarroi au sein des populations bassamoises. Son dernier coup va avoir lieu au début du mois de décembre. Cette fois, c’est la jeune A.T, âgée de 15 ans, qu’il prend pour cible. Le scénario est le même. Il menace plusieurs fois au téléphone d’enlever la jeune fille. Et les parents paniquent et lui versent une rançon. Mais cette fois-ci, plus vigilants et gardant leur calme, les parents de la fillette ont saisi la police. Les flics, qui ont reçu de nombreuses plaintes sur le même individu, décident de mettre un terme à cette arnaque. Elle met en place un stratagème. A.T prend rendez-vous le 23 décembre avec le malandrin à N’Zikro sur la route d’Aboisso. Elle est accompagnée d’un détachement de la police. Sur les lieux, les agents de sécurité restent en retrait en gardant un œil sur l’adolescente. Mais N’Cho Séka Alexandre est prudent. Il envoie d’abord deux de ses acolytes au lieu du rendez-vous à 16 h. Ces derniers mordent à l’hameçon. Une fois sur les lieux, ils n’ont pas le temps de réaliser qu’ils sont encerclés par les agents. Mis aux arrêts, la bande de voyous est conduite illico au poste de police de Grand-Bassam. Pressés de questions, ils passent aux aveux, dévoilent d’ailleurs la cachette de leur cacique. Le lendemain, le chef de la bande, N’Cho Séka, est fait à Samo, à quelques kilomètres de Bassam. Pour l’heure, il est gardé dans les locaux de la police. Une enquête suit son cours pour démanteler le réseau. Cette bande de voyous est recherchée depuis trois mois par la police de Bassam. En attendant, les bassamois peuvent pousser un ouf de soulagement.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam