Mais ils s’accompagnent d’un gros souci. Comment faire pour que la présidentielle se termine en beauté ? Voilà la question que peut se poser l’Ivoirien lambda. Et qui, à n’en point douter, taraude l’esprit des autorités. Elles qui travaillent pour la prospérité du pays ont vraiment de quoi à faire, pour que les retrouvailles autour des urnes soient des réjouissances nationales. C’est pourquoi 2014 est le temps des préparatifs. Seuls des réglages bien faits dans d’autres secteurs, sensibles aussi, garantiront une année paisible. Des acteurs politiques n’ont de cesse de réclamer une réorganisation du cadre institutionnel. Qu’ils soient de l’opposition ou proches du pouvoir, ils estiment qu’avant d’aller au vote, il est important de réformer la Commission électorale indépendante (Cei). Certains observateurs estiment que les forces militaires qui composent l’institution chargée d’organiser les élections doivent céder leurs sièges à la société civile. Elle-même fait des mains et des pieds pour arracher son entrée dans le cercle fermé de la Cei. La révision de la Constitution souhaitée par l’opposition est pendante aux préparatifs électoraux. Des formations politiques dont le Front populaire ivoirien (Fpi) souhaitent (re)discuter des «conditions d’éligibilité» du président de la République. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), lui, propose que le découpage électoral soit revu. Alors que des arrangements sont exigés, le régime a à cœur de réaliser le recensement général des populations et de l’habitat. Le projet est couplé à celui de l’identification ordinaire. Ces chantiers s’ils étaient achevés à temps devraient permettre à l’Institut national de la statistique (Ins) de savoir combien d’Ivoiriens vivent effectivement sur le territoire national et combien d’autres sont à l’extérieur. Les données recueillies devraient aussi aider l’Office national de l’identification (Oni) à reprendre l’établissement des cartes nationales d’identité (Cni). La parade était toute trouvée par les gouvernants pour régler une fois pour toutes la situation des ‘’nouveaux majeurs‘’ sans-papiers et qui doivent logiquement prendre part au vote. Un million trente-trois mille Ivoiriens, présumés, recalés par l’identification de 2009, à cause des erreurs techniques sur leur état civil, attendent aussi d’être rétablis dans leur droit. C’est une promesse de l’Etat. Et comme la promesse est une dette, les pouvoirs publics ne devraient s’en détourner sinon, ce serait un «danger», d’après le Pdci, de les laisser à nouveau de côté.
Tout est question de nationalité...
Et le gouvernement se penchant sur son acquisition a décidé en conseil des ministres qu’elle le soit «par déclaration». L’exécutif ne fait qu’entériner une décision prise en 2003 par les principaux acteurs politiques nationaux à Linas Marcoussis, en France. Mais la critique venue de l’opposition décrie une telle mesure, accusant le pouvoir de «brader» la nationalité ivoirienne. Comme on peut le constater, les divergences et autres problèmes sont légion. Il faut réhabiliter la justice ivoirienne. Les tribunaux ont été certes reconstruits et rééquipés pour certains. Mais le plus gros de la restauration est de pouvoir les rendre opérationnels. Un séminaire de «redynamisation» de l’appareil judiciaire s’est même tenu début décembre à Abidjan à cet effet. Les autorités comptent sur la justice nationale pour arriver à la réconciliation. Cet aspect de la relance post-crise est tout aussi problématique. Les discussions initiées, fin avril 2012, par le gouvernement, en mettant en place le Cadre permanent de dialogue (Cdp), est au point mort. Aujourd’hui, pouvoir et opposition sont à jouer à qui prendra la main. Le Palais présidentiel propose la pleine participation des opposants à la vie du pays ; Eux, militent pour obtenir un statut et le financement sur fonds public. Quant aux partis politiques proches du pouvoir, ils sont préoccupés par la réorganisation interne. Le Pdci, en premier a tenu son 12è congrès ordinaire, suivi de l’Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci). Le Mouvement des forces d’avenir (Mfa) annonce le sien pour le mois de février, suivra le Rassemblement des républicains (Rdr). Ces formations politiques alliées au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ont été sollicités par Alassane Ouattara afin qu’ils soutiennent sa candidature unique. Le Pdci a décidé de présenter un candidat, l’Udpci a dit ‘’Oui‘’, le Mfa se propose de répondre plus tard. Des «réglages» qu’attend la direction du Pdci dans le fonctionnement de la coalition houphouétiste devraient les mettre d’accord avant toute chose.
Bidi Ignace
Tout est question de nationalité...
Et le gouvernement se penchant sur son acquisition a décidé en conseil des ministres qu’elle le soit «par déclaration». L’exécutif ne fait qu’entériner une décision prise en 2003 par les principaux acteurs politiques nationaux à Linas Marcoussis, en France. Mais la critique venue de l’opposition décrie une telle mesure, accusant le pouvoir de «brader» la nationalité ivoirienne. Comme on peut le constater, les divergences et autres problèmes sont légion. Il faut réhabiliter la justice ivoirienne. Les tribunaux ont été certes reconstruits et rééquipés pour certains. Mais le plus gros de la restauration est de pouvoir les rendre opérationnels. Un séminaire de «redynamisation» de l’appareil judiciaire s’est même tenu début décembre à Abidjan à cet effet. Les autorités comptent sur la justice nationale pour arriver à la réconciliation. Cet aspect de la relance post-crise est tout aussi problématique. Les discussions initiées, fin avril 2012, par le gouvernement, en mettant en place le Cadre permanent de dialogue (Cdp), est au point mort. Aujourd’hui, pouvoir et opposition sont à jouer à qui prendra la main. Le Palais présidentiel propose la pleine participation des opposants à la vie du pays ; Eux, militent pour obtenir un statut et le financement sur fonds public. Quant aux partis politiques proches du pouvoir, ils sont préoccupés par la réorganisation interne. Le Pdci, en premier a tenu son 12è congrès ordinaire, suivi de l’Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci). Le Mouvement des forces d’avenir (Mfa) annonce le sien pour le mois de février, suivra le Rassemblement des républicains (Rdr). Ces formations politiques alliées au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ont été sollicités par Alassane Ouattara afin qu’ils soutiennent sa candidature unique. Le Pdci a décidé de présenter un candidat, l’Udpci a dit ‘’Oui‘’, le Mfa se propose de répondre plus tard. Des «réglages» qu’attend la direction du Pdci dans le fonctionnement de la coalition houphouétiste devraient les mettre d’accord avant toute chose.
Bidi Ignace