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Editorial Publié le samedi 4 janvier 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Les Samedis de Biton Contrôle citoyen

Pour faire plaisir au bon peuple africain, plus besoin d’arène, comme à l’époque de la Rome antique. Seuls deux évènements suffisent à leur bonheur. Deux. Pas trois. Deux seulement. Rien que deux. Le premier. Un remaniement ministériel. Quelle joie de voir partir des personnes qu’on croit riche et possédant tous les biens de la terre. Des personnes dont les postes semblent nous pousser dans la médiocrité, dans la pauvreté et l’aigreur. Les voir retomber dans l’anonymat de la foule ressemble à une potion magique pour faire remonter les uns et les autres vers plus de responsabilité. Disons plus de richesse. Comme si le salaire des ministres tombés en disgrâce sera partagé à tout le monde. Deuxième. L’augmentation des salaires. Chacun pense qu’il a des difficultés parce que son salaire n’est pas suffisant comme si un salaire a déjà suffit à quelqu’un dans un pays quelconque dans le monde. Personne ne se dit qu’un manque rigoureux de gestion du salaire est à la base de cette insuffisance. Surtout que pour l’Africain avoir de l’argent c’est avant tout dilapider dans les plaisirs éphémères. Le peuple ivoirien, notamment, la masse des fonctionnaires, s’est réveillé en ce début d’année avec une très bonne nouvelle. Chacun s’attendait à une augmentation de salaire mais ce qui a été annoncé dépasse toutes les espérances. Le gouvernement ne cessait de dire que le peuple verra l’argent circuler au cours de cette année 2014. Fin janvier sera une nouvelle fête. Un nouveau départ. Pour les fonctionnaires. Ces enfants gâtés de la République. Une hirondelle ne faisant pas le printemps les autres couches de la nation ne vont cesser de rêver à de bonnes nouvelles les concernant. Une classe, ça lèche déjà les babines. Les commerçants. Toute augmentation de salaire est une aubaine inespérée pour eux. Une occasion d’augmenter les prix des marchandises de toutes sortes. Celui qui a de l’argent plein les poches ne fait pas attention aux prix. Mais cette fois-ci il appartient au gouvernement de prendre des mesures pour ne pas que cette forte augmentation des salaires des fonctionnaires ne tombent dans les poches de véreux et cupides commerçants. Il faut absolument les empêcher d’en profiter. Déjà dans la ville d’Abidjan et sans doute dans le reste du pays des esprits chagrins minimisent la porté de cette grande augmentation. Pour eux tout va augmenter dans le pays. Les différentes factures tout comme les marchandises dans les marchés comme au dehors. Il est bon pour un gouvernement d’écouter les éternels insatisfaits. Ils sont le « fou » du pouvoir qui permet de rectifier des tirs ou d’arrondir des angles. Il n’est pas besoin de prendre une boule de cristal pour savoir que les prix vont monter en flèche à partir de fin janvier. C’est un constat vu et vécu. Pour une fois il faudrait appeler le citoyen à la vigilance, au contrôle. On ne doit plus dire que les prix ont augmenté. On doit appeler, si cela est avéré vrai, un numéro vert ou une administration désignée pour venir immédiatement et sanctionner. Et cela devant le responsable de l’appel. Il faut en finir aussi avec ce peuple qui dénonce sans prendre ses responsabilités. Pourquoi ne pas boycotter des semaines ou des mois un produit si on constate que son prix est surfacturé au client. On préfère se taire et acheter pour venir se plaindre dans les salons. Le citoyen africain doit désormais contrôler les activités dans le commerce. Participer à ce qu’on pourrait appeler le contrôle citoyen. La seule technique pour réduire et effacer les augmentations anarchiques. Cette méthode de dénonciation positive, et à visage découvert, doit se faire dans tous les domaines. Par exemple dans le domaine de l’emploi. Une amie me disait que les emplois continuent d’être réservés aux proches des responsables politiques ou des personnes proches de l’entreprise crée. Je lui ai demandé si elle pouvait donner des preuves devant qui de droit. Elle a répondu par l’affirmative. La Côte d’Ivoire arrive à un tournant où le peuple doit se montrer majeur. On doit finir ave les rumeurs fantaisistes. L’heure ou l’année est venue de prendre ses responsabilités en s’opposant à toutes formes de discrimination et d’exagération. Imaginons une centaine de citoyens barrant l’accès à un commerçant qui a surfacturé des marchandises pendant des heures et des jours et tous comprendront que tout change et que tout va changer. Malgré tout l’effort fait par le gouvernement au niveau du vivrier je n’arrive toujours pas à comprendre qu’une commerçante dise que le vivrier est encore cher malgré la fin des tracasseries policières. Le prix des transports n’ayant pas augmenté et les faux frais ayant disparus comment peut-elle encore justifier encore la montée des prix. Plus que jamais le contrôle citoyen est d’une nécessité vitale. Fonctionnaires de Côte d’Ivoire ne laissez pas vos augmentations partir dans la poche des commerçants. Levez-vous pour contrôler au lieu de vous indigner. Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine.

Par Isaïe Biton Koulibaly
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