Une chaise vide à la table de discussions. Le Front populaire ivoirien (Fpi) a brillé par son absence à la reprise du dialogue politique à la Primature, jeudi soir. «Je suis au volant, je ne peux pas vous répondre», s’est excusé son porte-parole, Laurent Akoun, joint par téléphone, pour plus de détails. Mais l’hôte du jour, le ministre auprès du président de la République avait été saisi de cette défection. «Ils m’ont écrit cette après-midi pour me dire qu’ils ne seront pas là pour diverses raisons», a révélé à la presse Jeannot Kouadio-Ahoussou. Il compte, selon lui, rendre visite au Fpi. «Puisque nous sommes des quêteurs de paix, nous irons vers eux. Je crois que mardi prochain, je vais personnellement rencontrer le président Affi N’Guessan pour échanger avec lui, voir dans quelle mesure ils peuvent rejoindre ce cadre de dialogue», a-t-il affirmé. Pour lui, les politiciens ont trop angoissé les Ivoiriens et le temps est venu d’y mettre fin. Le frontiste est-il, lui, d’accord pour le recevoir. «J’ai appelé Affi N’guessan pour dire que je veux le voir. On va chercher ceux qui ne veulent pas venir ; c’est ce que le président de la République nous a demandé d’accomplir», a-t-il marqué son optimisme.
Autre incident. Le président du Parti communiste de Côte d’Ivoire (Pcc), Gueu Droh, a été éconduit. Celui du Parti communiste révolutionnaire (Pcrci) Gnangnon Yokoré et l’autre de Renaissance aussi. Ils disent avoir été «exclus», eux qui ont «su par voie de presse que les partis politiques étaient invités pour dialoguer». Mais, unanimes, les agents du protocole d’Etat expliquent qu’ils n’ont pas été invités. Passé ce couac, M. Ahoussou-Kouadio a posé «la problématique d’avoir des élections (générales) apaisées en 2015». Organisation et composition de la Commission électorale indépendante (Cei), la présidence de cette institution, le découpage électoral, la liste électorale, l’organisation pratique des élections. Voilà autant de sujets sur lesquels le chef de l’Etat et son gouvernement veulent avoir l’avis de l’opposition, selon l’ancien Premier ministre. Aussi, l’exécutif a-t-il à cœur de mettre en œuvre les recommandations des négociations sur le financement des partis politiques. Il les a alors invités à faire des propositions sur les «critères d’éligibilité» au bénéfice du fonds public, à communiquer «les demandes» de réintégration dans la Fonction publique des pro-Gbagbo, ex-détenus, en liberté provisoire. En somme, la réunion s’est déroulée dans une ambiance conviviale, ainsi que l’a indiqué, Laurent Dona Fologo, en sa qualité de doyen d’âge du Cadre permanent de dialogue (Cpd). Tous les onze membres de cette plate-forme étaient présents, rejoints par le Parti ivoirien des travailleurs (Pit) de Daniel Aka Ahizi.
Danielle Tagro
Autre incident. Le président du Parti communiste de Côte d’Ivoire (Pcc), Gueu Droh, a été éconduit. Celui du Parti communiste révolutionnaire (Pcrci) Gnangnon Yokoré et l’autre de Renaissance aussi. Ils disent avoir été «exclus», eux qui ont «su par voie de presse que les partis politiques étaient invités pour dialoguer». Mais, unanimes, les agents du protocole d’Etat expliquent qu’ils n’ont pas été invités. Passé ce couac, M. Ahoussou-Kouadio a posé «la problématique d’avoir des élections (générales) apaisées en 2015». Organisation et composition de la Commission électorale indépendante (Cei), la présidence de cette institution, le découpage électoral, la liste électorale, l’organisation pratique des élections. Voilà autant de sujets sur lesquels le chef de l’Etat et son gouvernement veulent avoir l’avis de l’opposition, selon l’ancien Premier ministre. Aussi, l’exécutif a-t-il à cœur de mettre en œuvre les recommandations des négociations sur le financement des partis politiques. Il les a alors invités à faire des propositions sur les «critères d’éligibilité» au bénéfice du fonds public, à communiquer «les demandes» de réintégration dans la Fonction publique des pro-Gbagbo, ex-détenus, en liberté provisoire. En somme, la réunion s’est déroulée dans une ambiance conviviale, ainsi que l’a indiqué, Laurent Dona Fologo, en sa qualité de doyen d’âge du Cadre permanent de dialogue (Cpd). Tous les onze membres de cette plate-forme étaient présents, rejoints par le Parti ivoirien des travailleurs (Pit) de Daniel Aka Ahizi.
Danielle Tagro