ABIDJAN, Une lourde opération débutera dimanche pour
déplacer une dizaine d'éléphants, en conflit avec les agriculteurs locaux, du
centre de la Côte d'Ivoire vers le sud, ont annoncé jeudi les autorités
ivoiriennes.
Les pachydermes, menacés dans le parc national de Marahoué (centre), dont
plus de la moitié de la surface a été illégalement défrichée par des
planteurs, ont déjà tué trois personnes et ravagé des cultures, ont relevé les
ministres ivoiriens du Développement durable et des Eaux et Forêts, Rémi
Allah-Kouadio et Mathieu Babaud Darret.
Pour éviter de nouveaux conflits, la dizaine d'éléphants, dont un
éléphanteau, sera neutralisée, transportée puis libérée dans les jours à venir
au parc national d'Azagny, une étendue de forêt d'environ 20.000 hectares,
située plusieurs centaines de km au sud de son habitat d'origine.
L'opération sera "très difficile" en raison de la difficulté d'accès de la
zone où ils se trouvent, du nombre important d'habitants à proximité ainsi que
du facteur "forêt", recense Kester Vickery, vétérinaire et coordinateur
logistique de l'opération menée par le Fonds international pour la protection
des animaux (IFAW).
"Le fait que ces animaux ont déjà blessé et tué des gens montre qu'ils
deviennent agressifs.", relève Pete Morkel, un médecin travaillant également
pour IFAW.
Les endormir à distance depuis un hélicoptère risque d'être compliqué en
raison de la densité de la forêt où ils vivent. Les médecins, à pied, devront
donc tirer des seringues hypodermiques à très courte distance.
"+Flécher+ un éléphant à pied au travers d'épais buissons n'est pas simple.
Nous serons très proches. La dernière chose que nous voulons est tuer un
éléphant pour nous protéger nous-mêmes", poursuit le docteur Morkel.
Une fois endormis, les éléphants seront transportés dans un petit camp à
quelques km de là. Une fois réveillés, mais sous calmants, ils effectueront un
trajet d'une dizaine d'heures dans des cages, sur des camions initialement
conçus pour transporter des tanks, avant d'être libérés, explique IFAW.
L'opération, à laquelle participeront une dizaine de spécialistes d'IFAW et
une trentaine d'agents ivoiriens, coûtera 185.000 euros à l'ONG et environ
360.000 euros à l'Etat ivoirien.
Quelques centaines d'éléphants vivent encore en Côte d'Ivoire, contre
plusieurs milliers auparavant, selon le ministre ivoirien de l'Environnement.
jf/jpc
déplacer une dizaine d'éléphants, en conflit avec les agriculteurs locaux, du
centre de la Côte d'Ivoire vers le sud, ont annoncé jeudi les autorités
ivoiriennes.
Les pachydermes, menacés dans le parc national de Marahoué (centre), dont
plus de la moitié de la surface a été illégalement défrichée par des
planteurs, ont déjà tué trois personnes et ravagé des cultures, ont relevé les
ministres ivoiriens du Développement durable et des Eaux et Forêts, Rémi
Allah-Kouadio et Mathieu Babaud Darret.
Pour éviter de nouveaux conflits, la dizaine d'éléphants, dont un
éléphanteau, sera neutralisée, transportée puis libérée dans les jours à venir
au parc national d'Azagny, une étendue de forêt d'environ 20.000 hectares,
située plusieurs centaines de km au sud de son habitat d'origine.
L'opération sera "très difficile" en raison de la difficulté d'accès de la
zone où ils se trouvent, du nombre important d'habitants à proximité ainsi que
du facteur "forêt", recense Kester Vickery, vétérinaire et coordinateur
logistique de l'opération menée par le Fonds international pour la protection
des animaux (IFAW).
"Le fait que ces animaux ont déjà blessé et tué des gens montre qu'ils
deviennent agressifs.", relève Pete Morkel, un médecin travaillant également
pour IFAW.
Les endormir à distance depuis un hélicoptère risque d'être compliqué en
raison de la densité de la forêt où ils vivent. Les médecins, à pied, devront
donc tirer des seringues hypodermiques à très courte distance.
"+Flécher+ un éléphant à pied au travers d'épais buissons n'est pas simple.
Nous serons très proches. La dernière chose que nous voulons est tuer un
éléphant pour nous protéger nous-mêmes", poursuit le docteur Morkel.
Une fois endormis, les éléphants seront transportés dans un petit camp à
quelques km de là. Une fois réveillés, mais sous calmants, ils effectueront un
trajet d'une dizaine d'heures dans des cages, sur des camions initialement
conçus pour transporter des tanks, avant d'être libérés, explique IFAW.
L'opération, à laquelle participeront une dizaine de spécialistes d'IFAW et
une trentaine d'agents ivoiriens, coûtera 185.000 euros à l'ONG et environ
360.000 euros à l'Etat ivoirien.
Quelques centaines d'éléphants vivent encore en Côte d'Ivoire, contre
plusieurs milliers auparavant, selon le ministre ivoirien de l'Environnement.
jf/jpc