“On vient d'envoyer une délégation au Ghana et au Togo pour rencontrer les réfugiés et parler essentiellement de leur retour ». Cette information, Pascal Affi N’Guessan, le président du FPI, l’a donnée ce week-end sur ONUCI-FM. Dans cette phrase qui est apparemment anodine, se lit tout l’état d’âme des dirigeants de l’ex-parti au pouvoir. Depuis le retour de Marcel Gossio, Affi N’Guessan et ses camarades savent que la logique du dilatoire et du chantage dans laquelle ils se sont installés est en train de leur échapper. L’annonce du retour prochain d’Alain Dogou, ancien sécurocrate de Laurent Gbagbo, n’est pas faite pour arranger les choses. Pascal Affi N’Guessan et le FPI ont conscience que d’autres exilés suivront certainement l’exemple de Marcel Gossio et des autres. Les caciques de l’ex-parti au pouvoir qui croyaient maitriser la situation, sont en train de se résoudre à l’évidence. Depuis l’appel du chef de l’Etat, le navire FPI prend eau de toutes parts. Les larges brèches se sont créées au point de mettre à mal la pensée et l’esprit moutonnier qui caractérise ce parti. C’est le cas de le relever, un ressort s’est vraiment cassé dans la machine FPI. Les aspirations de la base et de certains cadres n’épousent plus celles du comité central qui, visiblement, est en panne de stratégie. Les réfugiés ivoiriens au Ghana, au Togo et au Liberia, proches de Laurent Gbagbo, après trois ans passés à l’étranger, commencent à sentir le poids de l’exil. Surtout qu’ils ne voient aucune perspective pour eux. Au fur et à mesure que le temps avance, nombreux parmi eux ont compris qu’on n’est mieux que chez soi. L’exil forme, mais surtout ouvre les yeux. Les «jeunes patriotes», et autres femmes patriotes fanatisées au Ghana, au Togo et au Liberia, en proie au doute et au spleen commencent à se rendre compte qu’ils ne sont que les otages d’une vaste escroquerie politique. Le changement et la libération de Laurent Gbagbo, véritable fonds de commerce pour les gardiens du temple FPI, apparaissent comme un serpent de mer. « Il n’existe jamais de bel exil. Tout exil est une souffrance », dit Gilbert Sinoué dans son œuvre « Le cri des pierres ».
Après avoir humé, pendant trois ans, le parfum de la précarité de l’exil, les inconditionnels de Laurent Gbagbo à l’étranger deviennent de moins en moins réceptifs aux discours des jusqu’au-boutistes. Le miroir aux alouettes s’est brisé. Le FPI l’a compris. Affi N’Guessan, Akoun Laurent, Alphonse Douati, Lorougnon Odette et les autres sont en train de perdre le contrôle des troupes. Or, il n’y a pas pire cauchemar pour un homme politique lorsqu’il se sent de moins en moins écouté par sa base. Le voyage en catastrophe du FPI au Ghana et au Togo procède de cette menace. Ce n’est pas pour rien que Pascal Affi N’Guessan et ses amis ont envoyé en mission une délégation dans ces deux pays pour rencontrer les militants et sympathisants proches de leur parti. Cette tournée au Ghana et au Togo n’est rien moins qu’une tentative désespérée de reprise en main. Le FPI veut prendre en compte le retour des exilés pour la simple raison que ses dirigeants actuels savent que plus rien ne pourra dissuader les Ivoiriens qui sont sortis pendant la crise postélectorale, de rentrer au bercail. Avec le FPI ou pas, les Ivoiriens au Ghana, au Togo et au Liberia sont fatigués de souffrir et veulent regagner leur pays. Surtout qu’après l’appel lancé par le président de la République et les garanties données par le Gouvernement, rien ne justifie désormais l’exil volontaire qu’ils se sont donnés. On se le rappelle, le 19 décembre dernier, à l’issue d’une rencontre avec le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko, la délégation du FPI conduite par Miaka Oureto et Amani N’Guessan avaient promis envoyer une délégation au Ghana et au Togo pour convaincre leurs camarades de rentrer. Et puis, plus rien. Mais, apparemment le retour d’exil de Marcel Gossio et plusieurs ex-FDS font comprendre au FPI que s’il veut continuer à avoir le contrôle de la situation, il a intérêt à prendre le devant des choses en accompagnant le chef de l’Etat dans sa volonté de ramener chez eux tous les fils et les filles de la Côte d’Ivoire sortis à l’occasion de la crise postélectorale. Car comme le stipule l’article 12 de la Constitution : « Aucun Ivoirien ne peut être contraint à l’exil ».
Jean-Claude Coulibaly
Après avoir humé, pendant trois ans, le parfum de la précarité de l’exil, les inconditionnels de Laurent Gbagbo à l’étranger deviennent de moins en moins réceptifs aux discours des jusqu’au-boutistes. Le miroir aux alouettes s’est brisé. Le FPI l’a compris. Affi N’Guessan, Akoun Laurent, Alphonse Douati, Lorougnon Odette et les autres sont en train de perdre le contrôle des troupes. Or, il n’y a pas pire cauchemar pour un homme politique lorsqu’il se sent de moins en moins écouté par sa base. Le voyage en catastrophe du FPI au Ghana et au Togo procède de cette menace. Ce n’est pas pour rien que Pascal Affi N’Guessan et ses amis ont envoyé en mission une délégation dans ces deux pays pour rencontrer les militants et sympathisants proches de leur parti. Cette tournée au Ghana et au Togo n’est rien moins qu’une tentative désespérée de reprise en main. Le FPI veut prendre en compte le retour des exilés pour la simple raison que ses dirigeants actuels savent que plus rien ne pourra dissuader les Ivoiriens qui sont sortis pendant la crise postélectorale, de rentrer au bercail. Avec le FPI ou pas, les Ivoiriens au Ghana, au Togo et au Liberia sont fatigués de souffrir et veulent regagner leur pays. Surtout qu’après l’appel lancé par le président de la République et les garanties données par le Gouvernement, rien ne justifie désormais l’exil volontaire qu’ils se sont donnés. On se le rappelle, le 19 décembre dernier, à l’issue d’une rencontre avec le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko, la délégation du FPI conduite par Miaka Oureto et Amani N’Guessan avaient promis envoyer une délégation au Ghana et au Togo pour convaincre leurs camarades de rentrer. Et puis, plus rien. Mais, apparemment le retour d’exil de Marcel Gossio et plusieurs ex-FDS font comprendre au FPI que s’il veut continuer à avoir le contrôle de la situation, il a intérêt à prendre le devant des choses en accompagnant le chef de l’Etat dans sa volonté de ramener chez eux tous les fils et les filles de la Côte d’Ivoire sortis à l’occasion de la crise postélectorale. Car comme le stipule l’article 12 de la Constitution : « Aucun Ivoirien ne peut être contraint à l’exil ».
Jean-Claude Coulibaly