Marquer une pause et regarder dans le rétroviseur après une année bien remplie. C’est le sens du déjeuner que le président de l’Alliance pour le Changement, Alphonse Soro, a eu le samedi dernier, avec la presse nationale à Abatta, non loin de Bingerville. Au cours de ce déjeuner de presse, le député de Karakoro a bien voulu intervenir dans le débat sur la candidature unique qui fait rage en ce moment au sein du RHDP. « Candidature unique ou pas, Ouattara sera élu au premier tour avec un score élevé. Nous, à l’APC, nous nous attelons déjà à cela. Nous nous battons sur le terrain pour que ce plébiscite réalise», a martelé Alphonse Soro. Le président de l’APC, à ce sujet, a salué l’action de ses pairs du G25 et la prise de position « courageuse » de l’UDPCI qui, au cours de son dernier Congrès, a choisi le président Alassane Ouattara comme son candidat pour l’élection présidentielle de 2015. « Nous sommes déjà à l’APC dans la dynamique de la campagne, dans le combat électoral », a-t-il souligné. Avant de préciser que bientôt, le mouvement qu’il dirige entreprendra des missions à l’intérieur du pays dans cette optique. S’agissant du retour des exilés pro-Gbagbo, tout en saluant l’arrivée de Marcel Gossio, le président de l’APC a rappelé que tout ce qui se passe en ce moment est la continuité des missions et voyages effectuées par l’APC au Ghana, à Lomé et dans l’Ouest du pays pour convaincre les fils et les filles de la Côte d’Ivoire de revenir. En ce qui concerne le débat sur l’éligibilité, le député de Karakoro a rappelé aux uns et aux autres que cette question a toujours été le cheval de bataille du FPI. « Ils n’ont jamais réussi à inquiéter le président Ouattara sur cette question. Ce n’est pas maintenant qu’il est au pouvoir qu’ils pourront arriver à leurs fins », a-t-il asséné. Sur la question du lieu où Blé Goudé doit être jugé, il a qualifié d’inutile le débat qui a cours en ce moment. « Pour nous, Blé Goudé sait ce qu’il a fait en Côte d’Ivoire. Il sait qu’il va être jugé et qu’il va payer pour ce qu’il a fait. Que ce soit à Abidjan ou à La Haye, ce qui est sûr, il répondra de ses actes », a-t-il coupé court. Pour terminer, le président Alphonse Soro a demandé au président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, de mettre la balle à terre. « Qu’il arrête d’inciter à la violence. Car aucun jeune ne tombera dans son piège », a-t-il lancé.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly