Après le PDCI, le RDR, le rituel de présentation de vœux s’est poursuivi au PIT, le week-end. L’occasion était belle pour le parti à la clef, de dresser le tableau sombre d’avant les élections présidentielles de 2015.
Affi N’Guessan doit s’en réjouir. Le Parti ivoirien des travailleurs (PIT) a embouché la trompette du Front populaire ivoirien (FPI), le samedi 25 janvier à son siège d’Adjamé 80 logements. Son président, Dr Ahizi Aka Daniel a demandé l’accélération du processus de réconciliation par « des gestes forts et des actions majeurs ». Qui, selon lui, éviteront de replonger la Côte d’Ivoire dans une crise plus grave en 2015. Pour cette année décisive qui commence, le N°1 du PIT a donc invité les Ivoiriens à la préservation de la patrie « commune ». Conscient de la part de responsabilité de tous les hommes politiques, y compris lui-même, dans la crise qu’a connue le pays, il les a exhorté à leur engagement ‘’franc et résolu’’ à la réparation des meurtrissures infligées ‘’initialement’’ aux Ivoiriens. Aux gouvernants, Ahizi Aka a présenté une série de préoccupations. S’agissant de la sécurité, le président du PIT s’est insurgé contre la présence des chasseurs traditionnels dozos en ville. Estimant qu’« il n’y a pas de gibier en ville », il a souhaité qu’une action vigoureuse soit menée du côté du gouvernement pour que rapidement, dit-il, ce cas ‘’anachronique’’ puisse être réglé définitivement. En ce qui concerne les exilés, Ahizi Aka Daniel digère mal que des Ivoiriens continuent d’être hors de leur patrie pour des raisons politiques. « S’ils ne sont pas poursuivis pour des raisons juridiques, il est important que ces camarades et nos frères puissent nous retrouver en Côte d’Ivoire », a souhaité l’homme fort du parti à ‘’la clef du vrai changement’’. Au niveau des reformes institutionnelles, le successeur de Francis Wodié a insisté sur la recomposition de la Commission électorale indépendante. Qui, a-t-il déploré, ne peut pas continuer de fonctionner avec des entités qui ne fonctionnent plus. « Il y a de nombreuses reformes qu’il faut engager avant 2015. Notamment, la recomposition de la CEI. On ne peut pas admettre de continuer d’aller aux élections en 2015 avec une CEI composée encore des MPIGO, MJP, MPCI qui n’existent pratiquement plus ». Parlant de la justice ivoirienne, le patron du PIT a plaidé pour qu’elle soit de plus en plus équitable. Car, dira-il, « la justice ne doit pas être lente pour les uns et très rapide pour les autres ». Non sans oublier de s’attaquer à la cherté de la vie. A cet effet, Ahizi a dénoncé le concept de « croissance appauvrisante » véhiculé par l’Etat. « Nous sommes très déçus de constater que ce sont des chiffres qu’on nous balance : la croissance à deux chiffres. Mais nous, au PIT, la croissance pour la croissance ne nous intéresse pas. La croissance n’a d’intérêt que quand cette croissance à un impact sur la population. Or, une croissance qui se développe en même temps que se développe la pauvreté, est une croissance appauvrisante tout simplement », s’est-il désolé. D’ailleurs, le ministre Ahizi Aka Daniel n’a pas manqué de qualifier le gouvernement de ridicule, quant à l’idée de vouloir ‘’tronquer’’ les chiffres du chômage en Côte d’Ivoire. « Ce serait ridicule, et c’est même ridicule de la part du Gouvernement de redonner une autre définition du chômage, de faire croire que le maitrisard qui n’a pas trouvé du travail et qui aujourd’hui à une cabine, n’est pas un chômeur. Il est en activité. Donc, il n’est pas chômeur. Cela permet au Gouvernement de gommer le lot de chômeur pour qu’aujourd’hui on nous présente un taux de chômage de 09% en Côte d’Ivoire. C’est ridicule. On ne va pas continuer de tromper le peuple. Et nous sommes là, le PIT est vigilant pour rappeler cela à tout le monde », a asséné le président du PIT, en appelant ses militants à changer la donne politique en Côte d’Ivoire.
Fofana Baba Idriss
Affi N’Guessan doit s’en réjouir. Le Parti ivoirien des travailleurs (PIT) a embouché la trompette du Front populaire ivoirien (FPI), le samedi 25 janvier à son siège d’Adjamé 80 logements. Son président, Dr Ahizi Aka Daniel a demandé l’accélération du processus de réconciliation par « des gestes forts et des actions majeurs ». Qui, selon lui, éviteront de replonger la Côte d’Ivoire dans une crise plus grave en 2015. Pour cette année décisive qui commence, le N°1 du PIT a donc invité les Ivoiriens à la préservation de la patrie « commune ». Conscient de la part de responsabilité de tous les hommes politiques, y compris lui-même, dans la crise qu’a connue le pays, il les a exhorté à leur engagement ‘’franc et résolu’’ à la réparation des meurtrissures infligées ‘’initialement’’ aux Ivoiriens. Aux gouvernants, Ahizi Aka a présenté une série de préoccupations. S’agissant de la sécurité, le président du PIT s’est insurgé contre la présence des chasseurs traditionnels dozos en ville. Estimant qu’« il n’y a pas de gibier en ville », il a souhaité qu’une action vigoureuse soit menée du côté du gouvernement pour que rapidement, dit-il, ce cas ‘’anachronique’’ puisse être réglé définitivement. En ce qui concerne les exilés, Ahizi Aka Daniel digère mal que des Ivoiriens continuent d’être hors de leur patrie pour des raisons politiques. « S’ils ne sont pas poursuivis pour des raisons juridiques, il est important que ces camarades et nos frères puissent nous retrouver en Côte d’Ivoire », a souhaité l’homme fort du parti à ‘’la clef du vrai changement’’. Au niveau des reformes institutionnelles, le successeur de Francis Wodié a insisté sur la recomposition de la Commission électorale indépendante. Qui, a-t-il déploré, ne peut pas continuer de fonctionner avec des entités qui ne fonctionnent plus. « Il y a de nombreuses reformes qu’il faut engager avant 2015. Notamment, la recomposition de la CEI. On ne peut pas admettre de continuer d’aller aux élections en 2015 avec une CEI composée encore des MPIGO, MJP, MPCI qui n’existent pratiquement plus ». Parlant de la justice ivoirienne, le patron du PIT a plaidé pour qu’elle soit de plus en plus équitable. Car, dira-il, « la justice ne doit pas être lente pour les uns et très rapide pour les autres ». Non sans oublier de s’attaquer à la cherté de la vie. A cet effet, Ahizi a dénoncé le concept de « croissance appauvrisante » véhiculé par l’Etat. « Nous sommes très déçus de constater que ce sont des chiffres qu’on nous balance : la croissance à deux chiffres. Mais nous, au PIT, la croissance pour la croissance ne nous intéresse pas. La croissance n’a d’intérêt que quand cette croissance à un impact sur la population. Or, une croissance qui se développe en même temps que se développe la pauvreté, est une croissance appauvrisante tout simplement », s’est-il désolé. D’ailleurs, le ministre Ahizi Aka Daniel n’a pas manqué de qualifier le gouvernement de ridicule, quant à l’idée de vouloir ‘’tronquer’’ les chiffres du chômage en Côte d’Ivoire. « Ce serait ridicule, et c’est même ridicule de la part du Gouvernement de redonner une autre définition du chômage, de faire croire que le maitrisard qui n’a pas trouvé du travail et qui aujourd’hui à une cabine, n’est pas un chômeur. Il est en activité. Donc, il n’est pas chômeur. Cela permet au Gouvernement de gommer le lot de chômeur pour qu’aujourd’hui on nous présente un taux de chômage de 09% en Côte d’Ivoire. C’est ridicule. On ne va pas continuer de tromper le peuple. Et nous sommes là, le PIT est vigilant pour rappeler cela à tout le monde », a asséné le président du PIT, en appelant ses militants à changer la donne politique en Côte d’Ivoire.
Fofana Baba Idriss
