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Politique Publié le mardi 28 janvier 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Entretien / Patrice Guéhi (Cadre de Kouibly et Conseiller spécial du Ministre Hamed Bakayoko) : ‘‘Les chefs d’Etat se suivent et se succèdent mais Kouibly est toujours à la position assise’’

Patrice Guéhi est conseiller municipal à la mairie de Kouibly. Après une réunion du conseil le vendredi 24 janvier, il revient dans cet entretien sur les problèmes liés au développement de cette localité enclavée. Venu à la 3è place lors des élections municipales en 2013, il réaffirme son attachement à son parti, le RDR (Rassemblement des républicains) et compte le placer dans le cœur du peuple Wê.
M. Guéhi, quelle présentation faites vous de vous ?
Je suis ancien Directeur de publication du journal «Le Patriote», ancien Directeur marketing de radio «Nostalgie» et aujourd’hui Conseiller spécial du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko. Elu conseiller municipal dans la commune de Kouibly, je suis le président de la coordination des cadres et militants RDR de Kouibly. Pendant 11 ans j’ai été conseiller municipal dans la commune de Cocody, etc.

Cela fait beaucoup pour vous que nous jugeons être relativement jeune ?
Oui, c’est vrai. Mais j’ai fait mes armes auprès de quelqu'un qui est un jeune également, à savoir le ministre d’Etat Hamed Bakayoko que j’ai rencontré très tôt. Il a donc contribué à ma formation politique. Il nous a toujours tiré et fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui.

Que retenir du conseil municipal d’hier ?
Globalement, je retiens que les gens ici ont besoin d’informations et surtout de formation. Toutes les critiques et suggestions que je faisais n’étaient pas du goût de tout le monde. J’ai même entendu des gens s’étonner que le conseil cette fois aille au delà de 30 mn. Mais en réalité, ce n’est pas de l’amusement ! Moi j’ai assisté à des conseils qui ont duré 2 jours. Il s’agit de discuter sur des questions cruciales de l’existence et du progrès de notre commune. Il s’agissait de sujets importants dont le budget et le programme triennal. Ça ne se fait pas à la va-vite. Même les techniciens de la mairie n’y étaient pas préparés. Ils ne sont pas habitués à ce genre de travail méticuleux. Mais il faut que les choses changent car il se posera après des questions de suivi et d’exécution.

On a assisté par moment à des tensions entre vous et le maire Monpoh. Est-ce dans la continuité de l’adversité politique ?
Non, ne voyez pas cela de cet œil. Je ne voulais pas être comptable d’un certain nombre de légèretés. Moi j’ai une expérience qu’eux n’ont pas. Je voulais donc leur permettre d’en profiter tout simplement en étant critique. Il n’existe pas d’école pour être maire, tout s’apprend avec l’expérience. Quand des documents de base n’existent pas, on ne peut pas faire un bon travail lors d’un conseil. Sinon il ne saurait avoir d’animosité entre Monpoh et moi d’autant que beaucoup d’autres choses nous lient, on se connait depuis longtemps, il est mon frère et mon beau…

Lors des élections passées, vous avez perdu face au maire actuel qui est du même parti politique que vous. Comment expliquez-vous cela ?
Deux raisons fondamentales : d’abord nous nous sommes déclarés un peu tard, ensuite il y a eu un problème d’ordre technique, ma position sur le bulletin de vote. Après avoir battu campagne selon un ordre précis, comprenez que les électeurs étaient déphasés quand on m’a mis à une autre position sur le vrai bulletin de vote. Les gens ici ne sont pas forcement tous instruits. Donc ce problème technique a dû jouer. N’empêche que je sens être beaucoup aimé ici. L’ensemble des chefs des 12 villages communaux m’accueillent chaque fois, les femmes et les jeunes se mobilisent et sont à mes côtés. Je vois effectivement que les gens se sont trompés. Mais je leur dit toujours que c’est Dieu qui donne le pouvoir. Celui qui est là aujourd’hui, c’est sa chance. Il n’ya pas d’animosité entre nous. Je compte jouer pleinement mon rôle en participant à tous les conseils. Beaucoup de personnes ont apprécié mes conseils lors de cette réunion.

Pensez-vous, M. le Conseiller, que les raisons évoquées sont vraiment valables dans votre défaite quand on sait que des choix du secrétaire général de votre parti ont été souvent décriés et que plusieurs candidats RDR ont mordu la poussière ?
Ecoutez, je ne peux pas dire que le SG a fait un mauvais choix. Seulement c’est une question de retard qui s’est posé, et cela ne lui est pas imputable. Comme moi je suis un militant discipliné et démocrate, j’avais dit que je ne battrais campagne que si le parti me choisissait. C’est ce qui s’est passé. Bref, notre défaite n’a pas empêché que nous soyons majoritaires au conseil.

Il est aussi dit que votre candidature a été proposée et pistonnée par le doyen Guéi François.
Cela ne pouvait pas être. Guéi François ne pouvant pas faire la politique par ce qu’il est au Conseil Constitutionnel. Mais je dois dire que j’ai fais le tour de tous nos anciens, nos cadres même LMP pour leur présenter ma candidature.

Est-ce que vous affûtez en ce moment vos armes pour les batailles futures ?
Cela n’est pas à l’ordre du jour. En revanche je cherche plutôt à redynamiser le parti dans cette zone où le RDR n’avait pas de réelle assise. Le peuple Wê est en train de comprendre le président Ouattara. Il faut que le président soit réélu ici avec une majorité écrasante tout comme les députés et les maires qui suivront. Je constate fort heureusement que les tendances sont en train d’être inversées car je suis sollicité partout maintenant contrairement à avant où on était isolé quant on venait ici. Je suis également porteur du don de la Présidence de la République qui entend réhabiliter les sites sacrés des Koui et des Glae. Sur les 200 millions CFA octroyés aux peuples Wê, Kouibly a reçu 25 millions. Et je suis venu avec une enveloppe de 8 400 000 CFA pour un projet pilote. Les autres décaissements suivront. Il faut également s’arrêter sur les problèmes de développement de la commune. L’espérance de vie est très faible ici et le taux de mortalité très élevé, tout simplement parce qu’il n’existe pas de salubrité dans la ville, aucun sanitaire ni toilette publique. Nous devons nous atteler à tout cela et ne pas oublier l’éducation non plus.

Avez-vous un message à la jeunesse ?
C’est d’inviter les jeunes à monter tous dans le train du développement du président Alassane Ouattara. Il n’ya pas de recette miracle autre que le travail. Il faut se mettre au travail. Aux cadres je demande de rejoindre tous la nouvelle dynamique qui est en place. On a trop fait la politique ici, mais regardez à quel niveau Kouibly est. Les chefs d’Etat se suivent et se succèdent mais Kouibly est toujours à la position assise ; pas de banque ni station d’essence, même pas de boulangerie pour une sous-préfecture crée depuis 1963. Il n’y a rien ici parce qu’on a toujours fait les mauvais choix. Et on continue de faire la politique politicienne. Il faut revoir cela, On peut s’opposer idéologiquement mais pour ce qui concerne le développement il faut s’aligner sur le programme du Président Ouattara qui a une vision claire pour notre pays. Nous ne devons pas être en reste et laisser notre département en retard.

Réalisée par Bayo Lynx, correspondant
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