Vendredi, c’était jour de fête à l’Insaac (Institut National Supérieur des Arts et de l’Action culturelle). La raison ? C’est simple, le ministère de la Culture et de la Francophonie y faisait sa rentrée culturelle, doublée d’une présentation de vœux au ministre Maurice Bandaman.
Une occasion que le locataire du 22ème étage de la Tour E, Cité administrative au Plateau, a saisie pour décliner les grandes lignes de son programme d’action pour cette nouvelle année. « (L’an) 2014 sera consacré à la mémoire, à la reconnaissance, au théâtre et au cinéma», a annoncé le ministre Bandaman. Pour lui, « nous entretenons un rapport difficile avec la question de la mémoire ». C’est pourquoi, il a déploré l’autodépréciation de nos référents basiques. « Le souvenir nous permet de poser un regard sur notre histoire. Nous devons implanter une culture de rencontre entre le passé et le présent, afin de faire du futur le socle de l’espérance», a exhorté le ministre Bandaman, tout en précisant qu’en 2014 un accent particulier sera mis sur la poursuite de la réglementation des métiers des arts et de la culture et l’adoption des projets de loi en instance. Le vote de ces lois (ndlr, qui concernent le livre, le cinéma, les droits d’auteur…) fera de la culture « un secteur viable et producteur de richesse».
Concrètement, selon les dires du ministre de la Culture et de la Francophonie, son département honorera, cette année, la mémoire des monuments de la culture disparus, avec en toile de fond le retour des cendres d’Ahmadou Kourouma, écrivain ivoirien décédé en 2003 en France. De même, lui et ses collaborateurs œuvreront au renforcement du salon du livre d’Abidjan et des initiatives culturelles, à la promotion des langues maternelles, à l’extension des points culture info. Ils apporteront également un appui à la production d’œuvres discographiques, remettront en scelle les téléfilms et autres films à budget modeste et surtout intensifieront la lutte contre le piratage des œuvres de l’esprit. Sans oublier la structuration et le développement des industries culturelles. « Il nous faut redevenir et demeurer des humains. Il ne suffit pas d’être des hommes. L’humain, c’est celui qui hait la haine ; l’homme et la femme portées vers les autres, leurs semblables. Nous voulons que cet Ivoirien soit un produit de notre culture» a plaidé le ministre Bandaman, avec un brin d’émotion. Tout en insistant sur la nécessité d’adopter, pour une foi, des lois structurant la culture, il a laissé entendre que «la Côte d’Ivoire ne sera pas émergente en laissant la culture immergée par l’obscurantisme». « Aucun pays n’a émergé sans la culture », a conclu le ministre Bandaman. Peu avant, entre deux intermèdes musicaux assurés entre autres par Bailly Spinto, Amy Bamba et l’orchestre « Les Maîtres » de l’Insaac, on avait eu droit à la traditionnelle présentation de vœux et à une série d’interventions. Ainsi, au nom du personnel culturel, Mme Irène Vieira, Directrice générale du Burida (Bureau ivoirien du droit d’auteur), a souhaité que 2014 soit l’année de la prospérité et du développement, après avoir, bien entendu, égrené les événements culturels majeurs de 2013, qui ont permis, à l’en croire, une « assez bonne couverture de l’actualité culturelle». De son côté, M. René Yédiéti, PDG de La Librairie de France Groupe, a noté que la Côte d’Ivoire a besoin d’une industrie culturelle dynamique. «La culture, ce n’est pas seulement ce qui reste quand on a tout oublié, mais aussi ce qui reste à savoir quand on a rien enseigné », a-t-il professé. Président de l’Unartci (Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire), Ken Adamo s’est, lui, réjoui de « l’énorme travail abattu dans l’intérêt des artistes de Côte d’Ivoire », quand Elie Liazéré, président du Comité d’organisation, situait le contexte de la manifestation.
YS
Une occasion que le locataire du 22ème étage de la Tour E, Cité administrative au Plateau, a saisie pour décliner les grandes lignes de son programme d’action pour cette nouvelle année. « (L’an) 2014 sera consacré à la mémoire, à la reconnaissance, au théâtre et au cinéma», a annoncé le ministre Bandaman. Pour lui, « nous entretenons un rapport difficile avec la question de la mémoire ». C’est pourquoi, il a déploré l’autodépréciation de nos référents basiques. « Le souvenir nous permet de poser un regard sur notre histoire. Nous devons implanter une culture de rencontre entre le passé et le présent, afin de faire du futur le socle de l’espérance», a exhorté le ministre Bandaman, tout en précisant qu’en 2014 un accent particulier sera mis sur la poursuite de la réglementation des métiers des arts et de la culture et l’adoption des projets de loi en instance. Le vote de ces lois (ndlr, qui concernent le livre, le cinéma, les droits d’auteur…) fera de la culture « un secteur viable et producteur de richesse».
Concrètement, selon les dires du ministre de la Culture et de la Francophonie, son département honorera, cette année, la mémoire des monuments de la culture disparus, avec en toile de fond le retour des cendres d’Ahmadou Kourouma, écrivain ivoirien décédé en 2003 en France. De même, lui et ses collaborateurs œuvreront au renforcement du salon du livre d’Abidjan et des initiatives culturelles, à la promotion des langues maternelles, à l’extension des points culture info. Ils apporteront également un appui à la production d’œuvres discographiques, remettront en scelle les téléfilms et autres films à budget modeste et surtout intensifieront la lutte contre le piratage des œuvres de l’esprit. Sans oublier la structuration et le développement des industries culturelles. « Il nous faut redevenir et demeurer des humains. Il ne suffit pas d’être des hommes. L’humain, c’est celui qui hait la haine ; l’homme et la femme portées vers les autres, leurs semblables. Nous voulons que cet Ivoirien soit un produit de notre culture» a plaidé le ministre Bandaman, avec un brin d’émotion. Tout en insistant sur la nécessité d’adopter, pour une foi, des lois structurant la culture, il a laissé entendre que «la Côte d’Ivoire ne sera pas émergente en laissant la culture immergée par l’obscurantisme». « Aucun pays n’a émergé sans la culture », a conclu le ministre Bandaman. Peu avant, entre deux intermèdes musicaux assurés entre autres par Bailly Spinto, Amy Bamba et l’orchestre « Les Maîtres » de l’Insaac, on avait eu droit à la traditionnelle présentation de vœux et à une série d’interventions. Ainsi, au nom du personnel culturel, Mme Irène Vieira, Directrice générale du Burida (Bureau ivoirien du droit d’auteur), a souhaité que 2014 soit l’année de la prospérité et du développement, après avoir, bien entendu, égrené les événements culturels majeurs de 2013, qui ont permis, à l’en croire, une « assez bonne couverture de l’actualité culturelle». De son côté, M. René Yédiéti, PDG de La Librairie de France Groupe, a noté que la Côte d’Ivoire a besoin d’une industrie culturelle dynamique. «La culture, ce n’est pas seulement ce qui reste quand on a tout oublié, mais aussi ce qui reste à savoir quand on a rien enseigné », a-t-il professé. Président de l’Unartci (Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire), Ken Adamo s’est, lui, réjoui de « l’énorme travail abattu dans l’intérêt des artistes de Côte d’Ivoire », quand Elie Liazéré, président du Comité d’organisation, situait le contexte de la manifestation.
YS