Susciter une synergie d’action entre les acteurs du système éducatif ivoirien et les partenaires socio-économiques, de sorte à renforcer l’employabilité des diplômés. C’est l’objectif de la conférence de l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas (Ascad) dite par le Professeur Jacques Diopoh Koré, récemment à la maison des architectes à Cocody. Avec pour thème «Problématique de l’adéquation formation-emploi face au chômage des jeunes», cette rencontre a permis à l’éminent professeur de faire des propositions aux gouvernants afin de faciliter l’insertion socioprofessionnelle des jeunes ivoiriens diplômés dont le lot devient grandissant au fil des années comme l’attestent les propos du ministre de l’Emploi que le conférencier prend pour prétexte. «En décembre 2013, le ministre Moussa Dosso, estimait à plus de six millions, le nombre de demandeurs d’emplois en Côte d’Ivoire. Compte-tenu des limites de recrutement dans la Fonction publique, la plupart de ces personnes ne peuvent avoir pour employeur l’Etat ivoirien“, a fait savoir le biochimiste. Pour lui, l’appareil étatique étant saturé, « Les espoirs qu’ils nourrissent du côté du secteur privé sont souvent ruinés au motif de l’inadéquation formation-emploi». En guise de solutions pour remédier à ce déséquilibre qui n’est pas le fait « d’une inadéquation des formations », selon Pr Diopoh, il faut, d’une part, remplacer l’employabilité des diplômés par la qualité et la pertinence des offres de formation pour tous les cycles d’enseignement. Et d’autre part, il faut mettre en adéquation les politiques de formation et de valorisation des potentialités économiques de développement. Car, dira-t-il, « Une telle approche pourrait être le tremplin à la mise en place, dans les structures d’enseignement, de véritables schémas de formation pouvant conduire à une diversité de débouchés». Il faut noter que l’Ascad, en sa qualité de société savante, intervient dans les domaines de l’art, des sciences, pour ne citer qu’eux, afin de faire des propositions aux gouvernants.
JAD
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