Bamba Moussa est le président régional de l’Ong Coalition pour la justice et le pardon des victimes de guerre (Cjpvg). Dans cet entretien, il exprime les préoccupations des victimes du département de Gagnoa.
Quelle lecture faites-vous des récentes libérations des prisonniers pro- Gbagbo ?
Si la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés peuvent relancer le processus de réconciliation, nous saluons ces actions. Mais j’ai peur que ces libérations soient une prime à l’impunité. Le gouvernement doit être au contraire soucieux de prendre en compte les préoccupations des victimes. Je veux parler de l’assistance médicale. Le gouvernement doit mettre au centre de la réconciliation la problématique des victimes de guerre.
En attendant le gouvernement, quelle a été votre contribution pour assister les victimes?
Nos actions sont diversifiées. Par exemple, dans la sous-préfecture de Bayota, nous avons aidé une victime qui avait des balles logées dans le corps. Nous avons réussi à les extraire, à l’hôpital. Il y a le cas du gardien de la sous-préfecture de Galebré. Avec nos maigres moyens, nous avons pu l’aider à faire ses opérations parce que touché au niveau de sa partie intime. Sans oublier que nous avons assisté financièrement des familles et des veuves. Les exemples sont légion.
Quelles sont les conditions des victimes de guerre pour aller à une réconciliation vraie ?
La seule condition, c’est que l’Etat de Côte d’Ivoire réhabilite les victimes dans leur droit, qu’elles soient dédommagées. Pour une vraie réconciliation, il doit exister auprès de la présidence de la République un secrétariat pour s’occuper des problèmes des victimes de guerre. Parce que nous avons l’impression qu’aucune action n’est menée par le ministère de la Solidarité pour la prise en compte des victimes.
Pour dédommager les victimes, il faut les recenser. Combien d’adhérents revendiquez-vous ?
Nous avons enregistré et documenté 1110 victimes, dans toute la région du Gôh. Ces victimes sont issues de tous les bords politiques. Parmi elles, il y a 101 cas déclarés urgents. Nous avons sollicité de l’aide un peu partout. Au ministère de la Santé, au Programme national de cohésion sociale et même au ministère de la Solidarité. Tous ces courriers n’ont pas eu de réponse. Pourtant nous n’avons pas demandé à être des victimes. L’arrivée du Président Ouattara nous avait donné beaucoup d’espoir, mais... l’Etat a un devoir d’assistance vis-à-vis des victimes. Aussi souhaiterons-nous que la communauté internationale aide les victimes que nous sommes à recouvrer la dignité humaine.
Réalisé par Alain Kpapo à Gagnoa
Quelle lecture faites-vous des récentes libérations des prisonniers pro- Gbagbo ?
Si la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés peuvent relancer le processus de réconciliation, nous saluons ces actions. Mais j’ai peur que ces libérations soient une prime à l’impunité. Le gouvernement doit être au contraire soucieux de prendre en compte les préoccupations des victimes. Je veux parler de l’assistance médicale. Le gouvernement doit mettre au centre de la réconciliation la problématique des victimes de guerre.
En attendant le gouvernement, quelle a été votre contribution pour assister les victimes?
Nos actions sont diversifiées. Par exemple, dans la sous-préfecture de Bayota, nous avons aidé une victime qui avait des balles logées dans le corps. Nous avons réussi à les extraire, à l’hôpital. Il y a le cas du gardien de la sous-préfecture de Galebré. Avec nos maigres moyens, nous avons pu l’aider à faire ses opérations parce que touché au niveau de sa partie intime. Sans oublier que nous avons assisté financièrement des familles et des veuves. Les exemples sont légion.
Quelles sont les conditions des victimes de guerre pour aller à une réconciliation vraie ?
La seule condition, c’est que l’Etat de Côte d’Ivoire réhabilite les victimes dans leur droit, qu’elles soient dédommagées. Pour une vraie réconciliation, il doit exister auprès de la présidence de la République un secrétariat pour s’occuper des problèmes des victimes de guerre. Parce que nous avons l’impression qu’aucune action n’est menée par le ministère de la Solidarité pour la prise en compte des victimes.
Pour dédommager les victimes, il faut les recenser. Combien d’adhérents revendiquez-vous ?
Nous avons enregistré et documenté 1110 victimes, dans toute la région du Gôh. Ces victimes sont issues de tous les bords politiques. Parmi elles, il y a 101 cas déclarés urgents. Nous avons sollicité de l’aide un peu partout. Au ministère de la Santé, au Programme national de cohésion sociale et même au ministère de la Solidarité. Tous ces courriers n’ont pas eu de réponse. Pourtant nous n’avons pas demandé à être des victimes. L’arrivée du Président Ouattara nous avait donné beaucoup d’espoir, mais... l’Etat a un devoir d’assistance vis-à-vis des victimes. Aussi souhaiterons-nous que la communauté internationale aide les victimes que nous sommes à recouvrer la dignité humaine.
Réalisé par Alain Kpapo à Gagnoa