01H20 mn d’horloge. C’est le temps qu’a durée la rencontre, hier, entre Charles Konan Banny et Pascal Affi N’Guessan. C’était au cabinet privé du président de la CDVR, en présence d’une forte délégation du Front Populaire Ivoirien (FPI). Venue pour saluer le président de la commission réconciliation, la délégation du FPI, conduite par Affi N’Guessan, s’est dite heureuse de se retrouver chez l’ancien gouverneur de la BCEAO. « Vous savez, depuis que je suis sorti de Bouna, c’est la première visite chez le président Banny. Il s’agit donc d’une visite de courtoisie. C’est pourquoi d’ailleurs, le président de la CDVR n’était pas entouré des commissaires, à savoir ceux qui travaillent sur le dossier de la réconciliation », a fait remarquer le numéro un du FPI. Selon Affi, ce qu’il faut retenir de cette rencontre, c’est la volonté de son parti de participer au processus de réconciliation et de se mettre à la disposition du premier responsable de la CDVR : « Vous savez que la réconciliation est un programme majeur pour la Côte d’Ivoire. C’est ce dont le pays a besoin aujourd’hui. C’est comme si un enfant a besoin de lait, il faut lui en donner. Nous avons marqué toute notre disponibilité pour accompagner la CDVR dans cette responsabilité », a-t-il ajouté. Une autre rencontre avec l’ensemble des membres de la CDVR, est donc prévue pour discuter des questions de fond, que sont les états généraux de la République pour, selon Pascal Affi : « remobiliser l’ensemble de la nation, pour voir les causes de la crise, en tirer les leçons et voir les plans de reforme politique institutionnelle pour que la Côte d’Ivoire puisse aller dans la paix aux prochaines élections et engager la reconstruction dans la stabilité ». Sur la question du renouvellement du mandat de la CDVR, l’homme fort du parti à la rose, a indiqué que cela était une marque de confiance des autorités ivoiriennes au président Charles Konan Banny. En réponse à cette rencontre, l’ancien Premier ministre et président de la CDVR, a exprimé sa joie. Non sans exhorter les auteurs des violations commises à reconnaitre avec courage leurs actes et à manifester de la compassion vis-à-vis des victimes. Et que ces derniers acceptent de pardonner dès lors que réparation sera proposée. Il est revenu sur la question du renouvellement du mandat de la CDVR en expliquant que toutes les missions confiées à sa structure n’ont pu être atteint, notamment la phase de recherche de la vérité. C’est-à-dire, qui fait quoi, mais aussi comment identifier les auteurs, comment entendre les victimes et quelle politique de réparation proposer. Tout cela au sein de centres d’écoute qui seront ouvert à cet égard. Un fichier de 50 000 à 60 000 victimes est à la disposition de la Commission pour réparation.
FT
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