L’Eglise internationale du Réveil vient de lancer un fonds pour le développement de ses activités. Nous avons rencontré son chef. Dans cette interview, il explique cette nouvelle vision et parle de la réconciliation nationale.
Le Patriote : La Côte d’Ivoire a connu une crise, dans laquelle il a été reproché à l’église évangélique d’avoir pris position pour le parti de l’ex-chef de l’Etat. Que pensez-vous de cela ?
Kpan René : C’est une question tellement importante, que cela nécessite une analyse lucide. La vérité, c’est qu’il y a des pasteurs qui ont été dans ce cas, mais pas l’église. Car, notre problème, car par exemple, quand un nordiste parle et que cela a un effet quelconque, on dit qu’il a parlé au nom de tous les nordistes. Que je pose un acte, et que cet acte engendre une situation, on dira que les gens du centre ont fait telle chose. On ne peut pas juger une communauté, par les actes d’un individu. Donc, il y a des individus qui ont parlé, mais de leur propre chef. Je n’ai jamais vu une église en Côte d’Ivoire, qui a pris, officiellement, une telle position pour ou contre un camp. Au niveau de l’église évangélique et de la fédération dont je suis membre, nous n’avons jamais pris de position. Cependant, nous avons déplorés en son temps, ce qui se passait. La politique en Afrique est telle que, des leaders prennent des positions, qui les compromettent après. Je pense que, c’est ce qui est arrivé. Les leaders religieux doivent être capables de faire la distinction entre son rôle de leader religieux et ses rôles d’appartenance politique. Mais certains n’ont pas eu cette attitude, je pense. Maintenant, grâce aux actions menées par les autorités, la réconciliation est en marche et nous sommes engagés à cet effet. Je précise au passage, que je suis le président de la CDVR, section Cocody-Bingerville. Nous soutenons pleinement ce processus, dans lequel nous sommes engagés. Nous pensons aussi que les grandes nations du monde entier, ont connu leur moment de crise, de douleur. Nous pouvons comprendre que, ce que nous avons vécu, nous pouvons l’éviter, car cela fait partie de l’histoire des nations. Il faut s’inspirer de ces expériences, pour bâtir une nation dynamique, fraternelle, où les valeurs de la justice, de l’équité, de la fraternité pour tous, de la paix dominent toute chose. Nous pensons que, nous sommes dans cette lancée. Nous prions pour cela.
Le Patriote : Vous avez procédé au lancement officiel du Fonds pour le développement de l’église du Réveil international. A quoi répond cette initiative ?
KR : L’église évangélique du réveil international a procédé au le 17 décembre 2011 suite à une reforme de ses textes. Cette reforme s’inscrit dans le cadre de la réponse adéquate au développement de l’église au plan national et international. Notre église compte plus de 500 pasteurs à travers le monde. L’église devrait donc harmoniser son organisation. Ainsi donc, suite aux modifications, nous avons convenu de la mise en place d’un fonds de développement de nos églises. Ce fonds répond à deux objectifs bien précisa. Le premier, c’est que le développement de nos églises au plan national et international nécessite de gros moyens financiers et matériels. Il faut donner les moyens pour aller implanter les églises, construire des bâtiments et créer le cadre qu’il convient. Il faut aussi accompagner les gens qui vont évangéliser plus loin. Donc, permettre que le travail d’évangélisation et d’implantation des églises, puisse être soutenu par les moyens. Le deuxième aspect, l’église a besoin, dans la société, de répondre aux questions d’ordre social, matériel et économique. L’église, par ce fonds, va réponde aux préoccupations sociales et matérielles, mais aussi prendre sa part à l’élan de développement économique qui est en train de se faire dans le pays, suite à la crise que nous avions connu.
L.P : Nous sommes tentés de savoir pourquoi maintenant cette initiative ?
KR: Il y a un temps pour toute chose, des moments où on est près pour quelque chose. Les deux dernières décennies, nous avons travaillés à développer l’église sur le terrain. Pour faire mettre en place un tel fonds, il faut être une communauté solide. Aujourd’hui avec 500 pasteurs, 600 églises locales et plus d’une centaine de milliers de membres, dont plusieurs cadres compétents dans plusieurs domaines, car il faut des cadres pour gérer un tel fonds ; nous pensons que nous avons les moyens, les ressources humaines et la volonté. Le contexte actuel nous invite à cela. C’est le moment qui est venu.
L.P : Vous avez dire que vous voulez être une solution pour le pays. Qu’est-ce que cela veut dire ?
KR : Les églises quelque fois ont vécu de la main tendue. On n’a souvent développé ce qu’on appelle la mentalité d’esclave. On est toujours en train de penser que la solution viendra de l’occident, du gouvernement. Nous voulons changer cette mentalité. C’est à nous d’être une solution. Une église dans un village, c’est la solution au plan spirituel, morale et aussi de développement, comme des projets d’élevage. Il faut permettre aux gens de faire leur élevage, pour en vivre, en consomment et en commercialisant. Par cet exemple, l’église devient une solution spirituelle, morale, mais aussi sociale et économique. L’église va mettre des institutions, des hommes et des projets, pour être une solution au plan local, national et régional. C’est une vision et nous allons nous en donner les moyens. Ce n’est pas facile, mais c’est un développement qui est biblique. Nous disons que notre église sera une église qui donne des solutions, non une église qui tend la main.
L.P : La mise en place de ce fonds va soulever la question de sa gestion. Certains diront que c’est pour remplir la poche d’un pasteur. Que répondez-vous à cela ?
KR : Vous savez, cette préoccupation n’est pas seulement au niveau des églises. Partout où les gens vivent dans une communauté, il y a des gens qui vont gérer le bien public. Ce n’est pas parce qu’on pourrait suspecter, qu’on restera les bras croisés dans un pays et ne rien fait. Toute est question de savoir aborder la question. Nous avons bien des dispositions. Ces fonds ne seront pas gérés par des pasteurs. Nos pasteurs qui sont responsables des églises locales, ont les moyens pour vivre décemment. Les fonds collectés seront entre les mains de personnes laïques compétentes pour sa gestion. C’est pourquoi, nous avons trois organes. Il y a la direction du fonds, qui est réservée aux personnes laïques expérimentées dans leur domaine. Ce sont des personnes fiables. En plus de la direction, il y a le comité de contrôle du fonds, composé de personnalités compétentes, qui font suivre l’exécution des actions données par la direction. Enfin, il y a le conseil de gestion du fonds, qui regroupe les représentants des différents organes de l’église, tant au plan national qu’international. Tous ces organes, pour dire que le fonds sera géré selon les règles séculaires tout en respectant l’éthique chrétienne, que sont justice, honnêteté, intégrité et humilité.
L.P : Nous savons qu’une crise existait au sein de l’église évangélique du nouveau réveil international. Où en est-on aujourd’hui ?
KR : Je voudrais préciser que l’église est comme toute autre structure et nation du monde. C’est dire que ce sont des hommes qui y viennent. Les hommes sont émaillés par des crises et la nation elle-même peut connaitre des crises. Mais l’institution elle-même n’est pas en crise. L’église du nouveau réveil n’est pas en crise. Nous avions eu des frères qui réclamaient des choses, que nous n’étions pas à mesure de leur donner dans les conditions qu’ils voulaient. Nous sommes dans une organisation où il y a des règles. Aujourd’hui, la justice, notamment la cour d’appel a tranché, en donnant raison aux actions que nous avions menées de façon honnête et régulière pour le bien de l’église. A partir du moment où les institutions judiciaires ont tranché, il n’y a plus de crise. Nous avons tendu la main à nos frères. S’ils viennent vers nous, nous serons agir comme des chrétiens.
Par JCC
Le Patriote : La Côte d’Ivoire a connu une crise, dans laquelle il a été reproché à l’église évangélique d’avoir pris position pour le parti de l’ex-chef de l’Etat. Que pensez-vous de cela ?
Kpan René : C’est une question tellement importante, que cela nécessite une analyse lucide. La vérité, c’est qu’il y a des pasteurs qui ont été dans ce cas, mais pas l’église. Car, notre problème, car par exemple, quand un nordiste parle et que cela a un effet quelconque, on dit qu’il a parlé au nom de tous les nordistes. Que je pose un acte, et que cet acte engendre une situation, on dira que les gens du centre ont fait telle chose. On ne peut pas juger une communauté, par les actes d’un individu. Donc, il y a des individus qui ont parlé, mais de leur propre chef. Je n’ai jamais vu une église en Côte d’Ivoire, qui a pris, officiellement, une telle position pour ou contre un camp. Au niveau de l’église évangélique et de la fédération dont je suis membre, nous n’avons jamais pris de position. Cependant, nous avons déplorés en son temps, ce qui se passait. La politique en Afrique est telle que, des leaders prennent des positions, qui les compromettent après. Je pense que, c’est ce qui est arrivé. Les leaders religieux doivent être capables de faire la distinction entre son rôle de leader religieux et ses rôles d’appartenance politique. Mais certains n’ont pas eu cette attitude, je pense. Maintenant, grâce aux actions menées par les autorités, la réconciliation est en marche et nous sommes engagés à cet effet. Je précise au passage, que je suis le président de la CDVR, section Cocody-Bingerville. Nous soutenons pleinement ce processus, dans lequel nous sommes engagés. Nous pensons aussi que les grandes nations du monde entier, ont connu leur moment de crise, de douleur. Nous pouvons comprendre que, ce que nous avons vécu, nous pouvons l’éviter, car cela fait partie de l’histoire des nations. Il faut s’inspirer de ces expériences, pour bâtir une nation dynamique, fraternelle, où les valeurs de la justice, de l’équité, de la fraternité pour tous, de la paix dominent toute chose. Nous pensons que, nous sommes dans cette lancée. Nous prions pour cela.
Le Patriote : Vous avez procédé au lancement officiel du Fonds pour le développement de l’église du Réveil international. A quoi répond cette initiative ?
KR : L’église évangélique du réveil international a procédé au le 17 décembre 2011 suite à une reforme de ses textes. Cette reforme s’inscrit dans le cadre de la réponse adéquate au développement de l’église au plan national et international. Notre église compte plus de 500 pasteurs à travers le monde. L’église devrait donc harmoniser son organisation. Ainsi donc, suite aux modifications, nous avons convenu de la mise en place d’un fonds de développement de nos églises. Ce fonds répond à deux objectifs bien précisa. Le premier, c’est que le développement de nos églises au plan national et international nécessite de gros moyens financiers et matériels. Il faut donner les moyens pour aller implanter les églises, construire des bâtiments et créer le cadre qu’il convient. Il faut aussi accompagner les gens qui vont évangéliser plus loin. Donc, permettre que le travail d’évangélisation et d’implantation des églises, puisse être soutenu par les moyens. Le deuxième aspect, l’église a besoin, dans la société, de répondre aux questions d’ordre social, matériel et économique. L’église, par ce fonds, va réponde aux préoccupations sociales et matérielles, mais aussi prendre sa part à l’élan de développement économique qui est en train de se faire dans le pays, suite à la crise que nous avions connu.
L.P : Nous sommes tentés de savoir pourquoi maintenant cette initiative ?
KR: Il y a un temps pour toute chose, des moments où on est près pour quelque chose. Les deux dernières décennies, nous avons travaillés à développer l’église sur le terrain. Pour faire mettre en place un tel fonds, il faut être une communauté solide. Aujourd’hui avec 500 pasteurs, 600 églises locales et plus d’une centaine de milliers de membres, dont plusieurs cadres compétents dans plusieurs domaines, car il faut des cadres pour gérer un tel fonds ; nous pensons que nous avons les moyens, les ressources humaines et la volonté. Le contexte actuel nous invite à cela. C’est le moment qui est venu.
L.P : Vous avez dire que vous voulez être une solution pour le pays. Qu’est-ce que cela veut dire ?
KR : Les églises quelque fois ont vécu de la main tendue. On n’a souvent développé ce qu’on appelle la mentalité d’esclave. On est toujours en train de penser que la solution viendra de l’occident, du gouvernement. Nous voulons changer cette mentalité. C’est à nous d’être une solution. Une église dans un village, c’est la solution au plan spirituel, morale et aussi de développement, comme des projets d’élevage. Il faut permettre aux gens de faire leur élevage, pour en vivre, en consomment et en commercialisant. Par cet exemple, l’église devient une solution spirituelle, morale, mais aussi sociale et économique. L’église va mettre des institutions, des hommes et des projets, pour être une solution au plan local, national et régional. C’est une vision et nous allons nous en donner les moyens. Ce n’est pas facile, mais c’est un développement qui est biblique. Nous disons que notre église sera une église qui donne des solutions, non une église qui tend la main.
L.P : La mise en place de ce fonds va soulever la question de sa gestion. Certains diront que c’est pour remplir la poche d’un pasteur. Que répondez-vous à cela ?
KR : Vous savez, cette préoccupation n’est pas seulement au niveau des églises. Partout où les gens vivent dans une communauté, il y a des gens qui vont gérer le bien public. Ce n’est pas parce qu’on pourrait suspecter, qu’on restera les bras croisés dans un pays et ne rien fait. Toute est question de savoir aborder la question. Nous avons bien des dispositions. Ces fonds ne seront pas gérés par des pasteurs. Nos pasteurs qui sont responsables des églises locales, ont les moyens pour vivre décemment. Les fonds collectés seront entre les mains de personnes laïques compétentes pour sa gestion. C’est pourquoi, nous avons trois organes. Il y a la direction du fonds, qui est réservée aux personnes laïques expérimentées dans leur domaine. Ce sont des personnes fiables. En plus de la direction, il y a le comité de contrôle du fonds, composé de personnalités compétentes, qui font suivre l’exécution des actions données par la direction. Enfin, il y a le conseil de gestion du fonds, qui regroupe les représentants des différents organes de l’église, tant au plan national qu’international. Tous ces organes, pour dire que le fonds sera géré selon les règles séculaires tout en respectant l’éthique chrétienne, que sont justice, honnêteté, intégrité et humilité.
L.P : Nous savons qu’une crise existait au sein de l’église évangélique du nouveau réveil international. Où en est-on aujourd’hui ?
KR : Je voudrais préciser que l’église est comme toute autre structure et nation du monde. C’est dire que ce sont des hommes qui y viennent. Les hommes sont émaillés par des crises et la nation elle-même peut connaitre des crises. Mais l’institution elle-même n’est pas en crise. L’église du nouveau réveil n’est pas en crise. Nous avions eu des frères qui réclamaient des choses, que nous n’étions pas à mesure de leur donner dans les conditions qu’ils voulaient. Nous sommes dans une organisation où il y a des règles. Aujourd’hui, la justice, notamment la cour d’appel a tranché, en donnant raison aux actions que nous avions menées de façon honnête et régulière pour le bien de l’église. A partir du moment où les institutions judiciaires ont tranché, il n’y a plus de crise. Nous avons tendu la main à nos frères. S’ils viennent vers nous, nous serons agir comme des chrétiens.
Par JCC