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Société Publié le dimanche 9 février 2014 | Xinhua

Côte d’Ivoire : 90% des ex-combattants de la crise post-électorale réinsérés

© Xinhua Par DR
Guiglo: l`ADDR lance un programme de formation de près de 200 ex-combattants
Samedi 07 décembre 2013, Guiglo. L’Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR) a lancé un programme de formation de re-socialisation de près de 200 ex-combattants, en prélude à une formation technique dans le domaine de la valorisation des déchets plastiques et organiques.
ABIDJAN - Environ 90 % des ex- combattants de la crise post-électorale de Côte d'Ivoire ont pu bénéficier d'une réinsertion professionnelle au cours de l'année écoulée, a-t-on appris samedi auprès de l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR).

"L'ADDR a pu réinsérer plus de 27.000 ex-combattants sur les 30.000 que nous avait assignés le Conseil national de sécurité. Ceci représente à peu près 90% des objectifs", a noté le directeur général de la structure Fidèle Sarassoro, faisant le bilan des actions menées.

Pour M. Sarassoro, le processus d'intégration socio-économique des ex-combattants de la crise post-électorale connaît de réelles avancées. Celui-ci a salué l'engagement des partenaires tels que les Nations-Unies, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement qui ont décidé d'accompagner le processus à travers un financement substantiel.

Le responsable de l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion a réaffirmé la détermination du gouvernement et de ses partenaires à poursuivre les efforts dans le sens d'une réinsertion efficiente des anciens belligérants.

Fidèle Sarassoro a par ailleurs souligné la nécessité d'accentuer la sensibilisation à l'endroit des ex-combattants encore réticents par rapport au processus, ainsi qu'à l'endroit des autorités locales. "Il est aussi question de faire appel au secteur privé, qui peut être une source importante de réinsertion", a-t-il ajouté.

Le directeur général de l'ADDR a également indiqué que le socle d'un processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion est la cohésion sociale. "Il convient d'évacuer la peur et les méfiances. Aujourd'hui, la politique gouvernementale qui veut qu'il y ait un esprit de réconciliation", a énoncé M. Sarassoro, rappelant les mouvements de retour des exilés constatés dans le pays. "Dans notre stratégie de désarmement, de démobilisation et de réinsertion, nous allons mettre l'accent sur la cohésion sociale et la réhabilitation communautaire pour pouvoir impliquer davantage les ex-combattants et surtout les amener à adhérer au processus", a-t-il promis.

Plusieurs jeunes avaient pris les armes au plus fort de la crise post-électorale pour combattre aux côtés des forces pro- Gbagbo et des forces pro-Ouattara.

De source officielle, le programme de démobilisation et de réinsertion de ces jeunes ex-belligérants va coûter 92 milliards de francs CFA (140 millions d'euros). Sur un effectif de 65.000 ex-combattants, quelque 30.000 ex- soldats devraient être réinsérés à la fin de l'année et les 35.000 autres en 2014. A l'occasion d'une vaste tournée dans le nord puis dans le centre du pays, le président de la République Alassane Ouattara avait lui-même abordé la question, demandant aux ex-combattants de lui faire confiance et assurant qu'ils ne seront pas des laissés- pour-compte.
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