L’attaque d’hier n’a pas encore livré tous ses secrets. Mais en attendant la fin des enquêtes, de lourds soupçons pèsent sur certains éléments des FRCI qui s’adonnent à la contrebande dans la région. Ces soldats qui attendent encore leur réprofilage font passer régulièrement de la marchandise à la frontière sans les faire dédouaner. Ces derniers usent, selon des témoins, de leur statut de militaire, parfois en usant de menace et de violence sur les agents des douanes à Noé, pour faire rentrer des produits de contrebande sur le territoire ivoirien. Le commandant Sorho Yacouba, chef du bureau des douanes de Noé, témoigne qu’à plusieurs reprises, il a fait l’objet de menaces souvent à l’arme, de la part de ces brebis galeuses qui ne font pas honneur aux Forces armées républicaines de Côte d’Ivoire. Les soupçons sont d’autant plus grands que pendant et après l’attaque, aucune réaction n’a été enregistrée du côté des FRCI à qui pourtant est confiée la sécurisation de la ville. A Noé, beaucoup sont convaincus que les auteurs de l’attaque doivent être recherchés du côté des propriétaires six véhicules militaires qui ont curieusement disparus dans la nuit de l’attaque.
JCC
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