A quelques mois des élections nationales, prévues le 7 mai, les protestations se multiplient. De l’aveu même du ministre de la police, les forces de l'ordre ont tendance à répliquer de manière « disproportionnée ». Le président Jacob Zuma a condamné ces violences policières qui ont fait 9 morts depuis le début de l’année.
De nombreuses manifestations violentes ont éclaté dans les townships ces dernières semaines, à cause du manque d’eau, d’électricité et la mauvaise qualité des services publics. Les mineurs du platine sont également en grève depuis près de trois semaines, ajoutant encore à la tension sociale.
Des policiers à la « gâchette facile »
Depuis le début de l’année, 9 personnes ont été tuées dans des manifestations. Samedi, le président Jacob Zuma a dénoncé dans la presse le comportement des policiers sud-africains qui ont, selon lui, « la gâchette facile ». La veille, vendredi, un mineur gréviste avait été tué dans la province du Limpopo, suite à des heurts entre manifestants et policier.
« Non, je ne suis pas content. Je ne pense pas que quiconque puisse l’être avec cette police à la gâchette facile. Ce n’est pas bien du tout », a déclaré le président Zuma dans une interview au groupe de presse Independent Newspaper. Dans un pays « enclin aux manifestations », la police « doit être formée, spécialement formée », a insisté le président sud-africain.
Un contexte social tendu
Dans son Rapport mondial 2014, Human rights watch s’est dit préoccupé par l’augmentation des violences policières en Afrique du Sud, pointant notamment « l’usage d’armes létales » par les officiers de police sud-africains. Un rapport qui reprend d'ailleurs largement les conclusions de l'Institut d'étude des questions de sécurité, publié en juillet 2013 (cf. ci-contre), qui remettait déjà en cause les méthodes de la police.
Jacob Zuma nuance ce constat. Selon lui, l’attitude des manifestants « qui brandissent des machettes et brûlent des pneus » peut contribuer à l’escalade de la violence. « Il ne faut pas oublier le contexte », a-t-il souligné. « Nous ne pouvons pas blâmer uniquement les manifestants, mais nous ne pouvons pas non plus accuser seulement la police. »
Jacob Zuma a cependant admis que la police sud-africaine avait des points faibles, du fait de son histoire liée aux répressions de l’apartheid et de ses difficultés à gérer les mouvements de foules.
Le ministre de la police, Nathi Mthethwa, a pour sa part défendu ses troupes, vendredi, estimant que « la police anti émeutes sud-africaine compte parmi les meilleures du monde » et qu’elle devait faire face à des « armes dangereuses » lors de confrontation avec des manifestants.
De nombreuses manifestations violentes ont éclaté dans les townships ces dernières semaines, à cause du manque d’eau, d’électricité et la mauvaise qualité des services publics. Les mineurs du platine sont également en grève depuis près de trois semaines, ajoutant encore à la tension sociale.
Des policiers à la « gâchette facile »
Depuis le début de l’année, 9 personnes ont été tuées dans des manifestations. Samedi, le président Jacob Zuma a dénoncé dans la presse le comportement des policiers sud-africains qui ont, selon lui, « la gâchette facile ». La veille, vendredi, un mineur gréviste avait été tué dans la province du Limpopo, suite à des heurts entre manifestants et policier.
« Non, je ne suis pas content. Je ne pense pas que quiconque puisse l’être avec cette police à la gâchette facile. Ce n’est pas bien du tout », a déclaré le président Zuma dans une interview au groupe de presse Independent Newspaper. Dans un pays « enclin aux manifestations », la police « doit être formée, spécialement formée », a insisté le président sud-africain.
Un contexte social tendu
Dans son Rapport mondial 2014, Human rights watch s’est dit préoccupé par l’augmentation des violences policières en Afrique du Sud, pointant notamment « l’usage d’armes létales » par les officiers de police sud-africains. Un rapport qui reprend d'ailleurs largement les conclusions de l'Institut d'étude des questions de sécurité, publié en juillet 2013 (cf. ci-contre), qui remettait déjà en cause les méthodes de la police.
Jacob Zuma nuance ce constat. Selon lui, l’attitude des manifestants « qui brandissent des machettes et brûlent des pneus » peut contribuer à l’escalade de la violence. « Il ne faut pas oublier le contexte », a-t-il souligné. « Nous ne pouvons pas blâmer uniquement les manifestants, mais nous ne pouvons pas non plus accuser seulement la police. »
Jacob Zuma a cependant admis que la police sud-africaine avait des points faibles, du fait de son histoire liée aux répressions de l’apartheid et de ses difficultés à gérer les mouvements de foules.
Le ministre de la police, Nathi Mthethwa, a pour sa part défendu ses troupes, vendredi, estimant que « la police anti émeutes sud-africaine compte parmi les meilleures du monde » et qu’elle devait faire face à des « armes dangereuses » lors de confrontation avec des manifestants.