Les Mutilations génitales féminines (MGF) sont toujours pratiquées en Côte d’ Ivoire. Mais plus au grand jour. Animant une conférence de presse au siège de son ONG, « Djigui la grande espérance », à Marcory, l’Imam Cissé Djiguiba, par ailleurs président national du comité inter africain de lutte contre les MGF, a indiqué que les exciseuses se cachaient désormais pour mutiler les jeunes filles. Car elles savent qu’elles ont la société civile et les pouvoirs publics à leur trousse. Cela, a-t-il indiqué, constitue déjà une victoire en soi et à mettre à l’actif de tous. « La leçon principale qu’il faut tirer des progrès réalisés dans la lutte pour l’élimination des MGF, est qu’il n’existe pas de stratégie miracle, encore moins d’acteurs magiques. C’est la conjugaison et la coordination des stratégies utilisées par les différentes interventions qui ont plus de chance de venir à bout des MGF », a-t-il indiqué. Avant de saluer le thème de la journée internationale célébrée le 06 février : « Synergie d’action des gouvernements, de la communauté internationale et de la société civile, pour accélérer l’atteinte et la tolérance Zéro aux mutilations génitales féminines ». Selon l’imam Cissé Djiguiba, ‘‘la question n’est plus de savoir s’il est possible de vaincre les MGF, mais quand arriverons-nous à la tolérance zéro aux MGF’’. C’est en cela que son ONG, a-t-il souligné, travaille en sensibilisant les exciseuses afin qu’elles ‘‘déposent les couteaux par conviction et non contre de l’argent’’.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna