En ces temps de crise, combien de fois les populations, sous les tropiques, n’ont-elles pas été sollicitées par les dirigeants pour consentir des sacrifices collectifs en vue de redresser les finances publiques ? Dans les secteurs publics et parapublics par exemple, des fonctionnaires ont vu leurs salaires bloqués pendant des décennies quand d’autres au contraire ont vu leurs rémunérations dégraissées sans être consultés au nom de l’effort à la solidarité nationale.
La flambée des prix sur le marché, l’augmentation des taux d’imposition concernant l’ensemble des impôts, des taxes, des redevances, des contributions et cotisations sociales auxquelles les administrations soumettent les personnes physiques et les entreprises. Tout ceci contribue à renflouer les caisses de l’Etat. Mais en réalité, à qui profite toute cette manne ? Vraisemblablement pas à la population qui n’a jamais vu ces efforts récompensés.
A l’inverse, dans les palais présidentiels, il n’est pas certain que les locataires, eux-mêmes, donnent le bon exemple. Il n’y a qu’à voir leur train de vie très onéreux pour s’en rendre compte. Contrairement aux pays dits « normaux », dans la loi des finances de beaucoup de pays africains, il est peu probable de connaître le salaire réel versé aux dirigeants. Même quand il existe un semblant de transparence, on se rend compte que ces présidents vivent, pour la plupart, au-dessus de leurs moyens. Où trouvent-ils les ressources financières pour couvrir leurs nombreux besoins, entretenir les proches et « la basse-cour » de Premières Dames et de secondes dames ? Et c’est sans compter le fonds de souveraineté qui leur est alloué et tous les petits avantages auxquels ils peuvent prétendre.
En France par exemple, le pays qui demeure le modèle démocratique et économique pour la plupart des pays africains, le salaire du Président de la République est connu de tous. Il est passé de 21 300 euros à 14 910 euros brut soit 13 532 euros nets par mois. Une diminution drastique de revenu décidé par François Hollande, lui-même, pour donner l’exemple de l’effort demandé à tous les Français pour redresser les finances publiques.
Allez fouiller dans les archives de la loi de finance du Gabon, du Congo ou encore de la Guinée Equatoriale pour trouver les salaires des présidents Ali Bongo, Sassou Nguesso et Obiang Nguema. Mission impossible.
A l’exception de certains pays comme l’Afrique du Sud où le budget du Président de la République est soumis à l’Assemblée nationale lors du vote de la loi de finance, l’opacité reste la règle sur le continent. A l’échelle continentale, le salaire de nos chers présidents africains relève tout simplement du secret d’Etat. Et pourtant, tous ont à la bouche de devenir pays émergents dans les décennies à venir. Un statut qui a pourtant ses exigences en matière de bonne gouvernance, de transparence et de moralisation de la vie publique. Comme on le voit, les chefs d’Etat africains sont loin d’être des élèves exemplaires en matière de gestion de la chose publique.
A l’évidence, le manque de transparence dans la gestion des affaires publiques favorise toutes les dérives. N’étant soumis à aucun contrôle, ceux qui sont censés servir l’Etat se servent tout naturellement dans les caisses de l’Etat.
Pourquoi s’étonner de voir apparaître le phénomène des biens mal acquis qui défraient la chronique principalement dans certains pays de l’Afrique centrale où les devises générées par l’or noir donnent de l’appétit aux dirigeants et à leurs entourages.
Clément Yao
La flambée des prix sur le marché, l’augmentation des taux d’imposition concernant l’ensemble des impôts, des taxes, des redevances, des contributions et cotisations sociales auxquelles les administrations soumettent les personnes physiques et les entreprises. Tout ceci contribue à renflouer les caisses de l’Etat. Mais en réalité, à qui profite toute cette manne ? Vraisemblablement pas à la population qui n’a jamais vu ces efforts récompensés.
A l’inverse, dans les palais présidentiels, il n’est pas certain que les locataires, eux-mêmes, donnent le bon exemple. Il n’y a qu’à voir leur train de vie très onéreux pour s’en rendre compte. Contrairement aux pays dits « normaux », dans la loi des finances de beaucoup de pays africains, il est peu probable de connaître le salaire réel versé aux dirigeants. Même quand il existe un semblant de transparence, on se rend compte que ces présidents vivent, pour la plupart, au-dessus de leurs moyens. Où trouvent-ils les ressources financières pour couvrir leurs nombreux besoins, entretenir les proches et « la basse-cour » de Premières Dames et de secondes dames ? Et c’est sans compter le fonds de souveraineté qui leur est alloué et tous les petits avantages auxquels ils peuvent prétendre.
En France par exemple, le pays qui demeure le modèle démocratique et économique pour la plupart des pays africains, le salaire du Président de la République est connu de tous. Il est passé de 21 300 euros à 14 910 euros brut soit 13 532 euros nets par mois. Une diminution drastique de revenu décidé par François Hollande, lui-même, pour donner l’exemple de l’effort demandé à tous les Français pour redresser les finances publiques.
Allez fouiller dans les archives de la loi de finance du Gabon, du Congo ou encore de la Guinée Equatoriale pour trouver les salaires des présidents Ali Bongo, Sassou Nguesso et Obiang Nguema. Mission impossible.
A l’exception de certains pays comme l’Afrique du Sud où le budget du Président de la République est soumis à l’Assemblée nationale lors du vote de la loi de finance, l’opacité reste la règle sur le continent. A l’échelle continentale, le salaire de nos chers présidents africains relève tout simplement du secret d’Etat. Et pourtant, tous ont à la bouche de devenir pays émergents dans les décennies à venir. Un statut qui a pourtant ses exigences en matière de bonne gouvernance, de transparence et de moralisation de la vie publique. Comme on le voit, les chefs d’Etat africains sont loin d’être des élèves exemplaires en matière de gestion de la chose publique.
A l’évidence, le manque de transparence dans la gestion des affaires publiques favorise toutes les dérives. N’étant soumis à aucun contrôle, ceux qui sont censés servir l’Etat se servent tout naturellement dans les caisses de l’Etat.
Pourquoi s’étonner de voir apparaître le phénomène des biens mal acquis qui défraient la chronique principalement dans certains pays de l’Afrique centrale où les devises générées par l’or noir donnent de l’appétit aux dirigeants et à leurs entourages.
Clément Yao