Au cours du Bureau politique du PDCI-RDA tenu hier, le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, a livré un message fort. Nous vous proposons l’intégralité de son intervention.
Monsieur le Secrétaire Exécutif, Chef du Secrétariat Exécutif,
Mesdames et Messieurs les Membres du Secrétariat Exécutif,
Honorables Membres du Bureau Politique,
Mesdames et Messieurs,
Vous venez d’écouter les exposés faits par les membres du Secrétariat Exécutif, sur les différents points inscrits à l’ordre du jour de notre rencontre. Vous aurez, tout à l’heure, à prendre part au débat qui va s’instaurer, afin que le Bureau Politique puisse, à la suite de vos remarques et de vos suggestions, prendre les décisions qui s’imposent.
Vous me permettrez toutefois, auparavant, de faire quelques observations sur la vie de notre nation et sur le fonctionnement de notre organisation politique.
Nous observons d’abord au niveau national une très nette amélioration dans les conditions de vie dans notre pays. On peut en effet véritablement dire que la guerre est terminée et que, tout comme après une longue période de sécheresse, la nature reverdit dès les premières pluies. La sécurité des personnes et des biens est désormais au rendez-vous, au point que l’on peut valablement comparer nos indices de sécurité à ceux de grands pays qui comptent dans le monde. Bien entendu, cela ne signifie nullement que tout est au point et que les efforts énormes consentis par le gouvernement doivent s’arrêter. Nous savons que le gouvernement continue à accorder la plus haute importance à ce secteur et prend les dispositions idoines pour faire face aux cas résiduels.
La conséquence du retour de la sécurité est le retour aussi des investisseurs et la grande rencontre qui s’est déroulée il y a juste quelques jours dans la capitale économique, Investir en Côte d’Ivoire, ICI 2014, en est l’illustration la plus parfaite. Avec le retour des entreprises qui s’étaient délocalisées et la transformation prochaine des promesses d’investissements en réalités palpables, c’est un autre bond en avant qui, permettra sans nul doute à notre pays de rattraper les quelques dix à douze années que nous avons perdues. Déjà, nous pouvons nous réjouir pour les transformations que nous constatons, avec les chantiers qui se terminent, comme l’autoroute du nord et la route de Boundiali-Tengrela et ceux qui s’ouvrent un peu partout dans le pays, à l’image des autoroutes de Grand-Bassam, des travaux de renforcement des routes Abengourou-Agnibilekrou,Abidjan-San Pedro ; des constructions de ponts sur le Bandama et la Comoé ; des routes reliant Boundiali à Odienné et Bouna à Doropo à bitumer, entre autres…
Ainsi donc, trois années après, il est heureux de constater que la Côte d’Ivoire est véritablement en chantier. Si ainsi que nous venons de le noter, la sécurité des personnes et des biens est en marche et que l’économie du pays a repris avec un taux de croissance proche des deux chiffres, on observe également l’amélioration des conditions d’existence des Ivoiriens, avec tout récemment le déblocage des salaires.
Nous devons donc nous en féliciter, même si la réconciliation nationale n’a pu se faire au même rythme que dans le secteur économique.
C’est que, la réconciliation est un domaine particulièrement difficile, d’autant plus difficile que les plaies laissées par notre passé récent, sont encore trop vives. Ici, plus qu’ailleurs, il faut compter avec le temps, qui est, faut-il le répéter, la mesure de toute chose. Ainsi donc, si l’on veut faire une analyse saine de la situation de notre pays, nous pouvons dire que le pays est sur la bonne voie pour son recouvrement et pour son retour définitif sur la scène internationale.
En ce qui concerne notre formation politique, après douze longues années, le douzième Congrès a pu se tenir et il a connu, de l’avis de tous, un très grand succès. Malgré les craintes et les interrogations qui se sont fait jour avant les travaux, tout s’est particulièrement bien passé, à la satisfaction de tous. Ce fut, vous le savez, un congrès de rupture qui a permis de prendre un certain nombre de décisions courageuses. Je rappelle brièvement que le congrès a procédé à des reformes importantes dont l’une a consisté en la suppression du Secrétariat général et son remplacement par un Secrétariat exécutif qui devient le secrétariat du Président du Parti. D’autres reformes ont donné lieu à la mise sur pied de commissions techniques nationales qui se composent de militants issus de toutes les régions du pays pour obéir au caractère national. Mais la réforme la plus importante est celle qui a trait à la nouvelle manière de gérer le Parti. Le Congrès nous a en effet donné mandat de gérer désormais le Parti, en utilisant des méthodes modernes de gestion. Ainsi pour la première fois, le Parti comporte une direction administrative et technique, gérée par un directeur général et une direction conceptuelle et donc politique, gérée par le Secrétariat Exécutif qui insuffle les orientations à mettre en ?uvre. A ce niveau, les Secrétaires exécutifs doivent travailler sur des plans d’actions et non plus au petit bonheur la chance comme cela a pu être le cas, il n’y a pas trop longtemps.
Je veux dire, en substance, que chacun d’eux a un programme à exécuter, programme qui a eu l’assentiment de tous, avec des possibilités de contrôle. La mise en place de ces structures nouvelles ne peut se faire sans heurt, ni difficulté. C’est la raison pour laquelle il me paraît nécessaire de revenir sur le Secrétariat Exécutif, pour lui donner la chance de réussir et de ne pas verser dans les travers que nous avons dénoncés et qui ont mené à la suppression du Secrétariat général.
Le Secrétariat Exécutif est une structure du Parti à la disposition du Président du Parti. C’est, je le répète, le gouvernement du Parti, le Premier Ministre étant le Chef du Secrétariat, les Secrétaires Exécutifs étant les ministres.
Il va de soi que s’il y a des Conseils de ministres, qui se tiennent régulièrement, chaque ministre reste responsable de son département et doit rendre compte du travail qu’il effectue pour le bien collectif.
Nous ne devons pas revenir à la situation où le seul maitre à bord serait le Secrétaire Exécutif, ce dernier n’étant pas un organe comme l’était le Secrétaire général. Il n’a ni les mêmes attributions ni les mêmes prérogatives. Il doit coordonner les activités du Secrétariat Exécutif. Les Secrétaires Exécutifs ne sont pas des adjoints car ils rendent compte de leur gestion au Président du Parti. Ainsi, le chef du Secrétariat Exécutif doit accompagner les Secrétaires Exécutifs dans la réalisation des objectifs sectoriels de leur département, même si chacun d’eux est responsable devant le Président.
Depuis le onzième congrès, le leitmotiv de tous les militants a été et reste le retour du parti au pouvoir d’Etat. Les reformes que nous mettons en place sont toutes destinées à atteindre cet objectif que nous nous sommes fixé.
Aussi devons-nous prendre toutes les dispositions utiles pour réussir. Cela suppose un certain nombre de dispositions d’esprit que chaque militant se doit de cultiver. Et en tout premier lieu, un esprit militant, fait d’engagement, pour suivre la ligne tracée par le Parti. Nous ne sommes pas satisfaits et cela se comprend des résultats obtenus pendant les différentes consultations électorales. Avons-nous fait notre examen de conscience ? Avons-nous toujours suivi les mots d’ordre de notre Parti ? Car seules ces réflexions et ces remises en cause pourront nous faire avancer. Ne dit-on pas qu’on entre en politique comme on entre en religion !
On oublie trop souvent qu’un militant est un soldat et que le soldat obéit d’abord à sa hiérarchie avant même d’interroger celle-ci, si par exemple, l’on est en désaccord avec la décision. La discipline, dit-on, est la force des armées. Comment peut-on réussir une opération, s’il y a plusieurs centres de commandement, si l’on se sent libre d’obéir ou pas ?
Nous devons donc en tout premier lieu, accorder l’importance qu’il faut à la discipline du parti.
L’environnement politique nous oblige à dire quelques mots sur les problèmes d’actualité. Et d’abord, notre alliance, le Rassemblement des Houphouettistes pour la Démocratie et la Paix, le RHDP. Vous savez l’importance que nous attachons à cette alliance qui a fait ses preuves, notamment à l’occasion du second tour de l’élection présidentielle de l’année 2010.
Mais les élections ne sont qu’une partie de ce que nous avons convenu le 5 mai 2005 à Paris. Il nous faut donc pour faire vivre cette alliance, revenir aux fondamentaux. Je me propose d’examiner la question avec mon frère Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, et avec les autres partenaires de l’alliance. Je sais que tout le monde est pressé et attend des résultats. Mais laissez-nous le temps, à mon jeune frère et moi de faire notre travail, personne ne sera déçu, car nous nous faisons mutuellement confiance.
Nous remercions tous les groupes, toutes les personnes et tous ceux qui apportent régulièrement leur contribution pour le succès des prochaines élections présidentielles. Le PDCI a un porte-parole ; il convient que ce soit donc lui qui parle, quand il s’agit d’annoncer ce que doit être la position de notre Parti.
Le plus urgent pour nous aujourd’hui, en cette année 2014, c’est de mettre en place toutes les structures requises, de les faire fonctionner et de nous préparer comme si les élections avaient lieu demain.
Telles sont quelques observations qu’il m’a paru nécessaire de faire au moment où le nouveau Bureau Politique issu du Douzième Congrès de notre parti prend fonction.
Je souhaite que chacun de vous soit conscient de la tâche à accomplir en sa qualité de militant du PDCI-RDA.
Je vous remercie pour votre très aimable attention.
Henri Konan Bédié
Président du PDCI-RDA
Monsieur le Secrétaire Exécutif, Chef du Secrétariat Exécutif,
Mesdames et Messieurs les Membres du Secrétariat Exécutif,
Honorables Membres du Bureau Politique,
Mesdames et Messieurs,
Vous venez d’écouter les exposés faits par les membres du Secrétariat Exécutif, sur les différents points inscrits à l’ordre du jour de notre rencontre. Vous aurez, tout à l’heure, à prendre part au débat qui va s’instaurer, afin que le Bureau Politique puisse, à la suite de vos remarques et de vos suggestions, prendre les décisions qui s’imposent.
Vous me permettrez toutefois, auparavant, de faire quelques observations sur la vie de notre nation et sur le fonctionnement de notre organisation politique.
Nous observons d’abord au niveau national une très nette amélioration dans les conditions de vie dans notre pays. On peut en effet véritablement dire que la guerre est terminée et que, tout comme après une longue période de sécheresse, la nature reverdit dès les premières pluies. La sécurité des personnes et des biens est désormais au rendez-vous, au point que l’on peut valablement comparer nos indices de sécurité à ceux de grands pays qui comptent dans le monde. Bien entendu, cela ne signifie nullement que tout est au point et que les efforts énormes consentis par le gouvernement doivent s’arrêter. Nous savons que le gouvernement continue à accorder la plus haute importance à ce secteur et prend les dispositions idoines pour faire face aux cas résiduels.
La conséquence du retour de la sécurité est le retour aussi des investisseurs et la grande rencontre qui s’est déroulée il y a juste quelques jours dans la capitale économique, Investir en Côte d’Ivoire, ICI 2014, en est l’illustration la plus parfaite. Avec le retour des entreprises qui s’étaient délocalisées et la transformation prochaine des promesses d’investissements en réalités palpables, c’est un autre bond en avant qui, permettra sans nul doute à notre pays de rattraper les quelques dix à douze années que nous avons perdues. Déjà, nous pouvons nous réjouir pour les transformations que nous constatons, avec les chantiers qui se terminent, comme l’autoroute du nord et la route de Boundiali-Tengrela et ceux qui s’ouvrent un peu partout dans le pays, à l’image des autoroutes de Grand-Bassam, des travaux de renforcement des routes Abengourou-Agnibilekrou,Abidjan-San Pedro ; des constructions de ponts sur le Bandama et la Comoé ; des routes reliant Boundiali à Odienné et Bouna à Doropo à bitumer, entre autres…
Ainsi donc, trois années après, il est heureux de constater que la Côte d’Ivoire est véritablement en chantier. Si ainsi que nous venons de le noter, la sécurité des personnes et des biens est en marche et que l’économie du pays a repris avec un taux de croissance proche des deux chiffres, on observe également l’amélioration des conditions d’existence des Ivoiriens, avec tout récemment le déblocage des salaires.
Nous devons donc nous en féliciter, même si la réconciliation nationale n’a pu se faire au même rythme que dans le secteur économique.
C’est que, la réconciliation est un domaine particulièrement difficile, d’autant plus difficile que les plaies laissées par notre passé récent, sont encore trop vives. Ici, plus qu’ailleurs, il faut compter avec le temps, qui est, faut-il le répéter, la mesure de toute chose. Ainsi donc, si l’on veut faire une analyse saine de la situation de notre pays, nous pouvons dire que le pays est sur la bonne voie pour son recouvrement et pour son retour définitif sur la scène internationale.
En ce qui concerne notre formation politique, après douze longues années, le douzième Congrès a pu se tenir et il a connu, de l’avis de tous, un très grand succès. Malgré les craintes et les interrogations qui se sont fait jour avant les travaux, tout s’est particulièrement bien passé, à la satisfaction de tous. Ce fut, vous le savez, un congrès de rupture qui a permis de prendre un certain nombre de décisions courageuses. Je rappelle brièvement que le congrès a procédé à des reformes importantes dont l’une a consisté en la suppression du Secrétariat général et son remplacement par un Secrétariat exécutif qui devient le secrétariat du Président du Parti. D’autres reformes ont donné lieu à la mise sur pied de commissions techniques nationales qui se composent de militants issus de toutes les régions du pays pour obéir au caractère national. Mais la réforme la plus importante est celle qui a trait à la nouvelle manière de gérer le Parti. Le Congrès nous a en effet donné mandat de gérer désormais le Parti, en utilisant des méthodes modernes de gestion. Ainsi pour la première fois, le Parti comporte une direction administrative et technique, gérée par un directeur général et une direction conceptuelle et donc politique, gérée par le Secrétariat Exécutif qui insuffle les orientations à mettre en ?uvre. A ce niveau, les Secrétaires exécutifs doivent travailler sur des plans d’actions et non plus au petit bonheur la chance comme cela a pu être le cas, il n’y a pas trop longtemps.
Je veux dire, en substance, que chacun d’eux a un programme à exécuter, programme qui a eu l’assentiment de tous, avec des possibilités de contrôle. La mise en place de ces structures nouvelles ne peut se faire sans heurt, ni difficulté. C’est la raison pour laquelle il me paraît nécessaire de revenir sur le Secrétariat Exécutif, pour lui donner la chance de réussir et de ne pas verser dans les travers que nous avons dénoncés et qui ont mené à la suppression du Secrétariat général.
Le Secrétariat Exécutif est une structure du Parti à la disposition du Président du Parti. C’est, je le répète, le gouvernement du Parti, le Premier Ministre étant le Chef du Secrétariat, les Secrétaires Exécutifs étant les ministres.
Il va de soi que s’il y a des Conseils de ministres, qui se tiennent régulièrement, chaque ministre reste responsable de son département et doit rendre compte du travail qu’il effectue pour le bien collectif.
Nous ne devons pas revenir à la situation où le seul maitre à bord serait le Secrétaire Exécutif, ce dernier n’étant pas un organe comme l’était le Secrétaire général. Il n’a ni les mêmes attributions ni les mêmes prérogatives. Il doit coordonner les activités du Secrétariat Exécutif. Les Secrétaires Exécutifs ne sont pas des adjoints car ils rendent compte de leur gestion au Président du Parti. Ainsi, le chef du Secrétariat Exécutif doit accompagner les Secrétaires Exécutifs dans la réalisation des objectifs sectoriels de leur département, même si chacun d’eux est responsable devant le Président.
Depuis le onzième congrès, le leitmotiv de tous les militants a été et reste le retour du parti au pouvoir d’Etat. Les reformes que nous mettons en place sont toutes destinées à atteindre cet objectif que nous nous sommes fixé.
Aussi devons-nous prendre toutes les dispositions utiles pour réussir. Cela suppose un certain nombre de dispositions d’esprit que chaque militant se doit de cultiver. Et en tout premier lieu, un esprit militant, fait d’engagement, pour suivre la ligne tracée par le Parti. Nous ne sommes pas satisfaits et cela se comprend des résultats obtenus pendant les différentes consultations électorales. Avons-nous fait notre examen de conscience ? Avons-nous toujours suivi les mots d’ordre de notre Parti ? Car seules ces réflexions et ces remises en cause pourront nous faire avancer. Ne dit-on pas qu’on entre en politique comme on entre en religion !
On oublie trop souvent qu’un militant est un soldat et que le soldat obéit d’abord à sa hiérarchie avant même d’interroger celle-ci, si par exemple, l’on est en désaccord avec la décision. La discipline, dit-on, est la force des armées. Comment peut-on réussir une opération, s’il y a plusieurs centres de commandement, si l’on se sent libre d’obéir ou pas ?
Nous devons donc en tout premier lieu, accorder l’importance qu’il faut à la discipline du parti.
L’environnement politique nous oblige à dire quelques mots sur les problèmes d’actualité. Et d’abord, notre alliance, le Rassemblement des Houphouettistes pour la Démocratie et la Paix, le RHDP. Vous savez l’importance que nous attachons à cette alliance qui a fait ses preuves, notamment à l’occasion du second tour de l’élection présidentielle de l’année 2010.
Mais les élections ne sont qu’une partie de ce que nous avons convenu le 5 mai 2005 à Paris. Il nous faut donc pour faire vivre cette alliance, revenir aux fondamentaux. Je me propose d’examiner la question avec mon frère Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, et avec les autres partenaires de l’alliance. Je sais que tout le monde est pressé et attend des résultats. Mais laissez-nous le temps, à mon jeune frère et moi de faire notre travail, personne ne sera déçu, car nous nous faisons mutuellement confiance.
Nous remercions tous les groupes, toutes les personnes et tous ceux qui apportent régulièrement leur contribution pour le succès des prochaines élections présidentielles. Le PDCI a un porte-parole ; il convient que ce soit donc lui qui parle, quand il s’agit d’annoncer ce que doit être la position de notre Parti.
Le plus urgent pour nous aujourd’hui, en cette année 2014, c’est de mettre en place toutes les structures requises, de les faire fonctionner et de nous préparer comme si les élections avaient lieu demain.
Telles sont quelques observations qu’il m’a paru nécessaire de faire au moment où le nouveau Bureau Politique issu du Douzième Congrès de notre parti prend fonction.
Je souhaite que chacun de vous soit conscient de la tâche à accomplir en sa qualité de militant du PDCI-RDA.
Je vous remercie pour votre très aimable attention.
Henri Konan Bédié
Président du PDCI-RDA