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Société Publié le jeudi 13 février 2014 | Nord-Sud

Doudou Diène, expert indépendant de l’Onu : «Les victimes doivent être au centre de la justice»

© Nord-Sud Par MDHLP
Droits de l`homme : Gnénéma Mamadou Coulibaly et Doudou Diène échangent sur la situation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire
Le ministre des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, Gnénéma Mamadou Coulibaly a reçu en audience Doudou Diène, l’Expert Indépendant des Nations Unies sur la situation des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire le vendredi 28 septembre 2012, au cabinet du ministre.
La conférence internationale sur la situation des victimes de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire s'est ouverte, hier, à Abidjan. L’expert indépendant, Doudou Diène, initiateur de la rencontre, espère que les droits des victimes soient la pierre angulaire de la réconciliation.


Pas question pour Doudou Diène, d’ignorer les victimes de la crise postélectorale de 2010. Hier, à l’ouverture de la conférence internationale sur ces victimes, à l’hôtel Belle Côte, à Abidjan-Cocody, l’expert indépendant de l’Organisation des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme a appelé les participants à mettre la situation des victimes au centre des échanges. Pour l’avocat sénégalais, le processus de réconciliation dans un pays qui sort d’une grave crise, comme celle qu’a connue la Côte d’Ivoire, est délicat. Selon lui, la Côte d’Ivoire est « à la croisée des chemins », au regard des futures élections de 2015. C’est pourquoi, a-t-il déclaré, cette conférence doit évaluer les efforts déployés par les autorités ivoiriennes, afin de le conforter dans la mise en œuvre des programmes en mesure de répondre « de manière globale et durable à la réconciliation dans le pays ». La présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndhci), Paulette Ezouéhu Badjo, a appelé à se saisir de la problématique que pose la situation des victimes. « Il s’agit de faire des actes de vérité et de justice, indispensables au pardon, à la paix durable et à la reconstruction de la cohésion sociale », a-t-elle souligné. Le directeur de cabinet du ministre de la Justice, Jean Fructueux Bako, a salué l’opportunité de ce colloque « en ce moment où les victimes s’interrogent sur leur sort, au regard de la liberté provisoire accordée ces derniers temps aux prisonniers de la crise postélectorale ». « Je voudrais profiter de cette tribune pour rassurer les victimes que l’Etat ne saurait les oublier, car la réconciliation nationale et la paix durable que nous appelons tous de nos vœux, se feront dans la justice, le pardon et la repentance », a-t-il assuré. Pour sa part, la représentante du secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, Aïchatou Mindaoudou, a également plaidé en faveur des victimes. « Il ne saurait y avoir de paix durable et de véritable réconciliation, si les victimes dans leur globalité ne sont pas placées au centre de nos préoccupations », a-t-elle soutenu. « il s’agit de placer les victimes au centre de toute action en matière de justice transitionnelle », a-t-elle réitéré, avant de rassurer ces dernières. «Vos revendications sont sans aucun doute légitimes. La justice transitionnelle doit s’exercer dans votre intérêt », a-t-elle recommandé. Cette rencontre dure trois jours.


Ténin Bè Ousmane
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