Affi N’Guessan, président du FPI, est en tournée à Abidjan. Hier, il était à la place Inch’Allah de Koumassi, première étape d’un périple qui le conduira, si on s’en tient au calendrier élaboré, dans les dix communes du District d’Abidjan. Pour cette étape, le FPI n’a pas drainé son monde habituel. Cela n’a pas empêché le numéro 1 du parti à la rose de délivrer son message à ses militants. D’entrée, le natif de Bongouanou a planté le décor. « Au-delà de la compassion, il est question au cours de cette rencontre de savoir si le FPI peut tenir ou non son meeting, quand on sait qu’hier, on nous pourchassait. Nous allons tenir les meetings jusqu’à Abobo pour évacuer la peur de nos militants », a-t-il fait savoir. Le FPI est, selon lui, dans une dynamique qui va le porter jusqu’au Plateau, au Palais de la présidence de la République. « L’espérance est en marche. La Côte d’Ivoire est en marche. Le FPI est porteur de l’espérance. Nous avons beaucoup souffert. Mais l’heure est venue de croire en notre victoire », a lancé Affi à ses militants. Selon lui, le temps de la vérité a sonné. « Le temps de la réconciliation est arrivée. Je parle et des gens disent que je ne suis qu’en liberté provisoire et que par conséquent je ne dois pas parler. Moi, je parle et il n’y a rien », a-t-il martelé. Aux yeux de l’ancien prisonnier de Bouna, sa mise en liberté provisoire est le signe annonciateur de la victoire de son parti. Pour lui, après avoir été rejeté, aujourd’hui, le FPI est redevenu fréquentable puisque ceux qui haïssaient sa formation politique, cherchent à avoir des audiences avec elle. Affi a appelé à la mobilisation de ses militants pour mettre, dira t-il, fin à la pauvreté, à la misère, à la gabegie. Il n’y a pas de raison, à en croire le patron du FPI que les Ivoiriens soient malheureux, quand on sait que « la Côte d’Ivoire est riche de sa diversité, de ses ressources naturelles». Si la Côte d’Ivoire est pauvre, c’est selon lui, parce que les Ivoiriens sont divisés. « Nous sommes condamnés à nous réconcilier, pour faire la paix. Sans cela, nous ne serons jamais une Nation », a-t-il indiqué. La réconciliation, pour lui, doit être une exigence. C’est elle qui nous permet d’avancer. Tout en s’inscrivant dans le processus de la réconciliation, le patron du parti à la rose a présenté sa recette magique. « Nous avons inscrit la question du règlement pacifique de la gestion de la crise au centre de nos actions. Pour régler ce problème, il faut libérer tous ceux qui sont en prison, à commencer par Laurent Gbagbo. Il est au centre du processus de réconciliation », a-t-il argumenté. Pour lui, Laurent Gbagbo ne mérite pas d’être là où il est. C’est pourquoi, il a demandé à ses militants de scander : « Libérez Gbagbo, libérez Gbagbo ». Il a aussi invité ses militants à crier pour la libération de l’ex-président ivoirien et tous ses camarades qui encore en prison ou en exil. « Nous allons crier jusqu’à la libération de Gbagbo. Nous allons décréter un jour de pleurs pour obtenir sa libération. Ceux qui le poursuivent sont confondus parce qu’ils n’ont rien contre lui », a –t-il fait savoir. Pour Pascal Affi N’guessan, libérer Gbagbo, faire venir les exilés, dégeler les comptes des barons du FPI est un acte d’amour pour la Côte d’Ivoire. Poursuivant, Affi a souligné que les tenants actuels du pouvoir sont arrivés au perchoir accidentellement et qu’ils gèrent provisoirement le pays. Il faut donc que le pouvoir revienne au FPI.
Le FPI, candidat en 2015 ?
Car, a-t-il soutenu, le FPI sera l’instrument de la restauration de la Côte d’Ivoire. Selon lui, les siens peuvent aussi prendre les armes pour revenir au pouvoir, mais ce n’est pas là, la solution du FPI. Son parti ayant toujours, d’après ses propos, préféré le dialogue.
Rappelant au passage qu’après la capture de son mentor dans son bunker, ce dernier a appelé à passer à la phase civile de la crise. Personne ne peut échapper au dialogue. Pour le natif de Bongouanou, toutes les crises finissent par le dialogue. « Par le dialogue, nous allons reconquérir le pouvoir pour la libération totale de la Côte d’Ivoire. Il faut que le FPI revienne au pouvoir dès la prochaine élection présidentielle pour mettre fin à la gabegie, à la pauvreté », a insisté Pascal Affi N’guessan. Pour cela, il a exhorté ses militants à se mobiliser pour les batailles futures. Il s’est également dit confiant et s’est convaincu de ce que Dieu va permettre à Laurent Gbagbo d’être libéré. Enfin, il a salué la présence des forces de l’ONUCI, qui assurent sa sécurité depuis ses tournées à l’intérieur du pays et maintenant à Abidjan. Leur présence est, notera Affi N’guessan, la preuve que l’heure de la vérité est arrivée. Il a surtout demandé aux autorités du pays d’accepter les pleurs du FPI. Ce sont, a estimé Affi N’guessan, des pleurs liés aux souffrances qu’ils vivent, accusant le régime actuel de dictature. « Faire la dictature est un métier difficile. Si tu ne sais pas le faire, tu tombes malade », a-t-il ironisé, avec un certain cynisme. A plusieurs reprises, Affi est revenu sur la volonté de son parti de reprendre le pouvoir en 2015. Sera-t-il candidat ? Le temps nous situera.
Thiery Latt
Le FPI, candidat en 2015 ?
Car, a-t-il soutenu, le FPI sera l’instrument de la restauration de la Côte d’Ivoire. Selon lui, les siens peuvent aussi prendre les armes pour revenir au pouvoir, mais ce n’est pas là, la solution du FPI. Son parti ayant toujours, d’après ses propos, préféré le dialogue.
Rappelant au passage qu’après la capture de son mentor dans son bunker, ce dernier a appelé à passer à la phase civile de la crise. Personne ne peut échapper au dialogue. Pour le natif de Bongouanou, toutes les crises finissent par le dialogue. « Par le dialogue, nous allons reconquérir le pouvoir pour la libération totale de la Côte d’Ivoire. Il faut que le FPI revienne au pouvoir dès la prochaine élection présidentielle pour mettre fin à la gabegie, à la pauvreté », a insisté Pascal Affi N’guessan. Pour cela, il a exhorté ses militants à se mobiliser pour les batailles futures. Il s’est également dit confiant et s’est convaincu de ce que Dieu va permettre à Laurent Gbagbo d’être libéré. Enfin, il a salué la présence des forces de l’ONUCI, qui assurent sa sécurité depuis ses tournées à l’intérieur du pays et maintenant à Abidjan. Leur présence est, notera Affi N’guessan, la preuve que l’heure de la vérité est arrivée. Il a surtout demandé aux autorités du pays d’accepter les pleurs du FPI. Ce sont, a estimé Affi N’guessan, des pleurs liés aux souffrances qu’ils vivent, accusant le régime actuel de dictature. « Faire la dictature est un métier difficile. Si tu ne sais pas le faire, tu tombes malade », a-t-il ironisé, avec un certain cynisme. A plusieurs reprises, Affi est revenu sur la volonté de son parti de reprendre le pouvoir en 2015. Sera-t-il candidat ? Le temps nous situera.
Thiery Latt