L’expert indépendant de l’ONU, Monsieur Doudou Diène, a organisé du jeudi au samedi de la semaine dernière un colloque sur les victimes de la crise ivoirienne. J’ai eu, en un après-midi, l’occasion d’écouter quelques victimes, invités spéciaux de cette rencontre. Les différents témoignages m’ont convaincu que nous ne pouvons pas nous payer le luxe de les abandonner.
Leur message est clair et précis: pas de réconciliation sans réparation des préjudices. J’ai été aussi informé des déclarations de nos frères de l’opposition à la cérémonie d’ouverture de ce colloque et pendant les travaux. Je viens de lire et relire dans la presse écrite, aussi bien les déclarations du Président du FPI que celles de ses lieutenants qui ont pris part au colloque organisé par l’expert indépendant de l’ONU.
Une seule conclusion s’impose à mon intelligence, à ma conscience, à mon éducation et à ma morale: en Côte d’Ivoire, il existe une constante chez une partie de la classe politique; du moins ceux qui prétendent être des politiciens. Cette constante, c’est l’irresponsabilité. Alors que les milliers de victimes sont encore sous nos yeux, mutilés et handicapés à vie, alors que des milliers de familles n’ont pas encore fait le deuil des êtres qui leur étaient chers qui leur ont été prématurément arrachés, il se trouve des individus qui clament que la réconciliation passe par la libération inconditionnelle des bourreaux d’hier. Ces personnes poussent le bouchon tellement loin qu’elles estiment que le pardon ne fait pas partie, de leur langage, de leur intelligence ni de leur morale. Elles estiment n’avoir rien à se reprocher. Avec ce type de propos qui sont essentiellement tenus par nos frères du FPI dont le régime a été à la base des tueries massives que notre pays a connu, il n’est pas surprenant que les victimes se révoltent et empêchent d’être narguées. On ne le dira jamais assez: le temps des victimes, quelque soient leurs bords, est arrivé. Nous n’avons plus le droit de les effaroucher par des propos arrogants et insultants. Nous devons tous reconnaître que nous avons, à quelque niveau ou nous nous situons, une part de responsabilité dans le drame que notre pays a connu. Ne pas l’admettre et refuser d’adopter l’attitude de repentance et de demande de pardon qui s’impose en pareilles situations, c’est nous discréditer définitivement aux yeux et à la conscience du peuple ivoirien, mais plus grave, c’est nous exposer à une vengeance incontrôlable de ceux qui ont subi dans leur chair et leur âme les conséquences de notre crise.
A plusieurs occasions, les principaux leaders politiques de notre pays ont tous demandés pardon au peuple de Côte d’Ivoire pour les souffrances subies depuis plus de 10 ans de crise politico militaire: Le Président Alassane Ouattara, le Président Henri Konan Bédié, le Président de l’Assemblée Nationale, SORO Guillaume, pendant qu’il était à la tête des Forces Nouvelles, le Président de la CDVR, Charles Konan Banny, etc. Nous avons espéré avant, pendant et après la crise postélectorale que nos frères du FPI allaient suivre cet exemple. Ce ne fut pas le cas et nous attendons tous qu’ils franchissent ce pas. Le moment est donc venu, pour nos frères de l’opposition, de se mettre dans une posture de repentance et de pardon. C’est la porte d’entrée dans le processus de réconciliation. Tous les ivoiriens les attendent sur ce chantier qui ne fera que les grandir et surtout leur donner une maturité et une nouvelle légitimité politique.
Le ministre Joël N’Guessan
Porte-parole principal du RDR
Leur message est clair et précis: pas de réconciliation sans réparation des préjudices. J’ai été aussi informé des déclarations de nos frères de l’opposition à la cérémonie d’ouverture de ce colloque et pendant les travaux. Je viens de lire et relire dans la presse écrite, aussi bien les déclarations du Président du FPI que celles de ses lieutenants qui ont pris part au colloque organisé par l’expert indépendant de l’ONU.
Une seule conclusion s’impose à mon intelligence, à ma conscience, à mon éducation et à ma morale: en Côte d’Ivoire, il existe une constante chez une partie de la classe politique; du moins ceux qui prétendent être des politiciens. Cette constante, c’est l’irresponsabilité. Alors que les milliers de victimes sont encore sous nos yeux, mutilés et handicapés à vie, alors que des milliers de familles n’ont pas encore fait le deuil des êtres qui leur étaient chers qui leur ont été prématurément arrachés, il se trouve des individus qui clament que la réconciliation passe par la libération inconditionnelle des bourreaux d’hier. Ces personnes poussent le bouchon tellement loin qu’elles estiment que le pardon ne fait pas partie, de leur langage, de leur intelligence ni de leur morale. Elles estiment n’avoir rien à se reprocher. Avec ce type de propos qui sont essentiellement tenus par nos frères du FPI dont le régime a été à la base des tueries massives que notre pays a connu, il n’est pas surprenant que les victimes se révoltent et empêchent d’être narguées. On ne le dira jamais assez: le temps des victimes, quelque soient leurs bords, est arrivé. Nous n’avons plus le droit de les effaroucher par des propos arrogants et insultants. Nous devons tous reconnaître que nous avons, à quelque niveau ou nous nous situons, une part de responsabilité dans le drame que notre pays a connu. Ne pas l’admettre et refuser d’adopter l’attitude de repentance et de demande de pardon qui s’impose en pareilles situations, c’est nous discréditer définitivement aux yeux et à la conscience du peuple ivoirien, mais plus grave, c’est nous exposer à une vengeance incontrôlable de ceux qui ont subi dans leur chair et leur âme les conséquences de notre crise.
A plusieurs occasions, les principaux leaders politiques de notre pays ont tous demandés pardon au peuple de Côte d’Ivoire pour les souffrances subies depuis plus de 10 ans de crise politico militaire: Le Président Alassane Ouattara, le Président Henri Konan Bédié, le Président de l’Assemblée Nationale, SORO Guillaume, pendant qu’il était à la tête des Forces Nouvelles, le Président de la CDVR, Charles Konan Banny, etc. Nous avons espéré avant, pendant et après la crise postélectorale que nos frères du FPI allaient suivre cet exemple. Ce ne fut pas le cas et nous attendons tous qu’ils franchissent ce pas. Le moment est donc venu, pour nos frères de l’opposition, de se mettre dans une posture de repentance et de pardon. C’est la porte d’entrée dans le processus de réconciliation. Tous les ivoiriens les attendent sur ce chantier qui ne fera que les grandir et surtout leur donner une maturité et une nouvelle légitimité politique.
Le ministre Joël N’Guessan
Porte-parole principal du RDR