La Banque mondiale s’est engagée à financer de grands projets pour la redynamisation de la pêche en Afrique de l’Ouest et du Sahel. Telle est l’affirmation d’Azedine Ouerghi qui représentait le mercredi 12 février 2014, l’Institution de Bretton Woods, au cours d’un atelier à l’hôtel Belle Côte à la Riviera, sur la promotion du commerce régional de la viande et du bétail dans l’espace de la Cedeao. Selon lui, la Banque mondiale est engagée dans un programme pastoral bien en Afrique de l’Ouest et au sahel, à un montant de 125 milliards FCFA. Il a précisé que d’autres projets sont en cours dans le secteur de l’élevage. On pourrait citer, entre autres, les plateformes d’innovation pour l’amélioration de la productivité et de la compétitivité de la production laitière au Sénégal, le Niger, le Burkina-Faso et le Tchad, l’étude régionale sur la transhumance frontalière. Ce séminaire qui prendra fin vendredi prochain, s’inscrit dans un objectif global de promotion de l’élevage dans l’espace de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Il a pour objectif, l’accroissement du commerce régional du bétail et de la viande. Cet atelier est donc l’occasion pour une réflexion approfondie de tous les acteurs sur la méthodologie de cette étude. Dans son discours d’ouverture, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani a précisé que le secteur de l’élevage contribue à hauteur de 15,5% à la croissance agricole totale projetée pour les 10 prochaines années en Afrique de l’Ouest et du Centre. Parlant de l’élevage en Côte d’Ivoire, il a noté que ce secteur reste encore une activité économique secondaire, avec une contribution d’environ 4,5% au PIB agricole et 2% au PIB total. 360 000 exploitants exercent dans ce secteur. Mais la Côte d’Ivoire reste toujours déficitaire en production de viande. En 2010, la production nationale de viande et abats était de 91.470 tonnes. Depuis plus d’une décennie, la Côte d’Ivoire importe globalement 60% de ses besoins en viande et 95% de ses besoins en produits laitiers. « L’approvisionnement national en viande est historiquement lié au flux de bétail vif en provenance des pays sahéliens (Burkina Faso, Mali et Niger) et des viandes foraines d’Europe et d’Amérique latine », a ajouté le ministre.
BS
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