Tout fardeau, plus fort que celui qui le porte, finit nécessairement par l'accabler, dit le dicton. On pourrait le craindre s’agissant du président du Front Populaire Ivoirien. En effet, Pascal Affi N’Guessan pourrait bien ployer sous le poids de la responsabilité qui incombe à tout chef d’opposition tel qu’il veut s’en donner l’allure. Depuis sa sortie de prison en août 2013, le natif de Bongouanou, de façon pernicieuse, essaie de se dresser contre toute voie autre que la sienne dans l’opposition, notamment au sein des héritiers politiques de l’ancien dictateur, Laurent Gbagbo. On le voit avec ses tentatives hégémoniques d’étouffer toutes de voix discordantes au sein de la grande famille des socialistes, façon Eburnie. Les rencontres en cascade avec les autorités ivoiriennes, les tournées de remobilisation des bases du FPI, les sorties tonitruantes, mais surtout la création d’un front uni pour faire barrage à la machine du RHDP, sont autant de chemins sinueux trouvés par Affi pour se faire passer pour le maître de l’opposition. Ils ne manquent aucune occasion de donner des autres membres de cette opposition l’image de traîtres à la cause du FPI et de son inspirateur, Laurent Gbagbo.
Le faisant, il se garde bien de se souvenir que ce sont ces ‘’traitres’’ qui ont négocié la sortie de prison ainsi que le retour d’exil d’un bon nombre de pro-Gbagbo. Lui-même Affi ayant été sans doute l’un des plus grands bénéficiaires de cette diplomatie souterraine, dont l’un des résultats marquants reste sans nul doute la mise sur pied du Cadre permanent de dialogue (CPD), qui a donné des résultats probants. A savoir, outre la libération de détenus et le retour des exilés, le dégel des avoirs, et plus largement, la décrispation de la situation sociopolitique. L’ancien prisonnier de Bouna devrait donc en tirer les enseignements et se dire que le plus fort n’est pas forcément celui qui court de gauche à droite, encore moins celui qui est enclin aux discours de discorde. C’est plutôt, celui qui a la force des arguments. Car, qui a le raisonnement le plus fort, peut mieux convaincre son auditoire avec ce qu'il propose.
Par ailleurs, Pascal Affi N’guessan est conscient, qu’il ne fait pas l’unanimité au sein de sa formation politique, le FPI. Il sait bien que malgré les apparences, il n’a pas forcément l’avantage du poids sociologique au sein du FPI. Nul n’ignore de ce point de vue la divergence de vues entre lui et les autres membres du FPI, notamment Michel Gbagbo. Le premier fait de la libération de Laurent Gbagbo, une question subsidiaire. Tandis que le second y voit un intérêt national. Mieux, les jeunes ‘’patriotes’’, lors d’une rencontre ce week-end, ont fait savoir que personne, à fortiori Affi N’guessan, ne sera leur candidat. Car, le seul leader qui compte à leurs yeux, c’est le pensionnaire de La Haye. Comme pour lui rappeler l’adage selon lequel, on ne se dit pas fort, mais on se montre fort.
Le président actuel du parti à la rose, par ses actes, se croit le successeur naturel de Laurent Gbagbo, notamment pour être candidat à la prochaine élection présidentielle de 2015. Mais, c’est sans compter sur la détermination et les intentions des autres membres du FPI. La partie n’est pas gagnée d’avance. Car le combat au sein des refondateurs s’annonce rude. Plusieurs camps s’affrontent déjà. D’un côté, les modérés, tels que Gervais Coulibaly et Kabran Appiah, qui font du dialogue républicain, leur cheval de bataille. De l’autre, les extrémistes, conduits par Pascal Affi N’guessan, qui croient, dur comme fer – malgré le discours quelque peu apaisé affiché ces jours-ci – que c’est par la défiance et les abus de langage qu’ils obtiendront gain de cause. Le leadership, c’est à la fois être devant et aller de l’avant. Il ne faut pas faire sien une vertu, et refouler du revers de la main l’autre. Car, ces deux valeurs sont intimement liées. Le jeu politique est une espèce de succession ouverte à tout le monde. Mais la présidence d’un pays ou la conduite des hommes, ne l’est pas. En clair, ne devient pas président ou homme fort qui veut, mais qui peut. En définitive, Affi n’est pas l’homme fort de l’opposition, comme il le croit ou veut le faire croire. Encore moins, le successeur naturel et légitime de Laurent Gbagbo. Le président du FPI doit savoir que le leadership traduit la capacité d’un leader à obtenir de l’ensemble de ses équipes, alliés et camarades, une adhésion forte et durable à la réalisation d’un projet ambitieux.
FT
Le faisant, il se garde bien de se souvenir que ce sont ces ‘’traitres’’ qui ont négocié la sortie de prison ainsi que le retour d’exil d’un bon nombre de pro-Gbagbo. Lui-même Affi ayant été sans doute l’un des plus grands bénéficiaires de cette diplomatie souterraine, dont l’un des résultats marquants reste sans nul doute la mise sur pied du Cadre permanent de dialogue (CPD), qui a donné des résultats probants. A savoir, outre la libération de détenus et le retour des exilés, le dégel des avoirs, et plus largement, la décrispation de la situation sociopolitique. L’ancien prisonnier de Bouna devrait donc en tirer les enseignements et se dire que le plus fort n’est pas forcément celui qui court de gauche à droite, encore moins celui qui est enclin aux discours de discorde. C’est plutôt, celui qui a la force des arguments. Car, qui a le raisonnement le plus fort, peut mieux convaincre son auditoire avec ce qu'il propose.
Par ailleurs, Pascal Affi N’guessan est conscient, qu’il ne fait pas l’unanimité au sein de sa formation politique, le FPI. Il sait bien que malgré les apparences, il n’a pas forcément l’avantage du poids sociologique au sein du FPI. Nul n’ignore de ce point de vue la divergence de vues entre lui et les autres membres du FPI, notamment Michel Gbagbo. Le premier fait de la libération de Laurent Gbagbo, une question subsidiaire. Tandis que le second y voit un intérêt national. Mieux, les jeunes ‘’patriotes’’, lors d’une rencontre ce week-end, ont fait savoir que personne, à fortiori Affi N’guessan, ne sera leur candidat. Car, le seul leader qui compte à leurs yeux, c’est le pensionnaire de La Haye. Comme pour lui rappeler l’adage selon lequel, on ne se dit pas fort, mais on se montre fort.
Le président actuel du parti à la rose, par ses actes, se croit le successeur naturel de Laurent Gbagbo, notamment pour être candidat à la prochaine élection présidentielle de 2015. Mais, c’est sans compter sur la détermination et les intentions des autres membres du FPI. La partie n’est pas gagnée d’avance. Car le combat au sein des refondateurs s’annonce rude. Plusieurs camps s’affrontent déjà. D’un côté, les modérés, tels que Gervais Coulibaly et Kabran Appiah, qui font du dialogue républicain, leur cheval de bataille. De l’autre, les extrémistes, conduits par Pascal Affi N’guessan, qui croient, dur comme fer – malgré le discours quelque peu apaisé affiché ces jours-ci – que c’est par la défiance et les abus de langage qu’ils obtiendront gain de cause. Le leadership, c’est à la fois être devant et aller de l’avant. Il ne faut pas faire sien une vertu, et refouler du revers de la main l’autre. Car, ces deux valeurs sont intimement liées. Le jeu politique est une espèce de succession ouverte à tout le monde. Mais la présidence d’un pays ou la conduite des hommes, ne l’est pas. En clair, ne devient pas président ou homme fort qui veut, mais qui peut. En définitive, Affi n’est pas l’homme fort de l’opposition, comme il le croit ou veut le faire croire. Encore moins, le successeur naturel et légitime de Laurent Gbagbo. Le président du FPI doit savoir que le leadership traduit la capacité d’un leader à obtenir de l’ensemble de ses équipes, alliés et camarades, une adhésion forte et durable à la réalisation d’un projet ambitieux.
FT