Le président du Front populaire ivoirien poursuit sa tournée de compassion aux militants de son parti dans le District d’Abidjan. Pour le cinquième jour de son périple, Pascal Affi N’guessan était dans les communes d’Attécoubé et Bingerville, le mardi 18 février 2014, précisément à Locodjoro, où il est revenu sur la question de l’éligibilité du Président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2015, en présentant les Etats généraux de la République comme l’un des piliers de la réconciliation qui peuvent régler définitivement tous les problèmes en Côte d’Ivoire.Le président du FPI a dépeint cette question qui suscite beaucoup de réactions. «La vérité rougit les yeux mais ne les casse pas. Il faut reconnaître qu’il y a un problème sur l’éligibilité de M. Ouattara. Il y a un piège dans la Constitution pour ceux qui sont Président de la République ou qui veulent être Président de la République. En 2010, c’est Gbagbo lui-même qui a fait que Bédié et Ouattara ont été candidats, au nom de la paix. C’est en 2005 à Pretoria que le problème a été posé. Thabo Mbeki a dit à Gbagbo : «Est-ce que tu ne peux pas faire un geste parce que tes frères ne peuvent pas être candidats à cause de la Constitution ?». Gbagbo a demandé ce qu’il pouvait faire. Ils lui ont dit d’utiliser l’article 48 pour qu’ils soient candidats en 2010. C’est donc pour 2010 qu’on leur a donné le billet. Aujourd’hui on revient pour regarder un autre film et tu es encore là, alors que tu n’as pas de billet. Mais, Gbagbo n’est plus là, donc le billet n’est plus valable et quand on en parle les gens se fâchent. C’est pourquoi nous leur demandons de faire les Etats généraux de la République pour qu’on puisse s’entendre. C’est dans leur intérêt parce que ces états généraux vont nous laver, nous rendre propres et permettre à tout le monde de marcher la tête haute en Côte d’Ivoire. Il y a eu la guerre pendant les élections, il faut qu’on s’asseye tous pour parler de cela, afin d’apaiser tous ceux qui pleurent aujourd’hui. Si on ne le fait pas, est-ce qu’en 2015 on va les appeler à voter ? », a interrogé Pascal Affi N’guessan. Le président du FPI qui a souligné l’engagement de son parti dans le processus de réconciliation a dévoilé le premier geste à faire dans ce processus. «Le premier geste de réconciliation, c’est de faire revenir Gbagbo en Côte d’Ivoire pour donner un sens et un contenu à la réconciliation. Il faut que les gens comprennent que la réconciliation passe par la libération de Laurent Gbagbo. Entendons-nous pour dire aux Blancs que nous avons besoin de Laurent Gbagbo pour la réconciliation, réparons notre erreur en nous engageant dans la libération de Laurent Gbagbo et c’est cette main que nous tendons à tous les hommes politiques ivoiriens», a indiqué le président du FPI, dont le dernier meeting de la journée s’est tenu à Bingerville.
O.Dion
O.Dion