Yéo Martial a été un entraineur, et une des révélations de l’année 1992 à Dakar. Au Sénégal, l’équipe nationale ivoirienne de football avait remporté la finale de la coupe d’Afrique des nations. C’est lui Yéo Martial, l’un des principaux artisans quand on le cherche à la Fédération ivoirienne de football, il y a sa marque. C’est bien sur le terrain que je connais Yéo Martial. Il est handballeur de formation. Mais il connait très bien le football. Sur cette “ scène”, Yéo Martial, a entrainé l’Africa Sport d’Abidjan. Immobile sur son banc de touche, il fait moins de gestes, et parle peu. A la fin de chaque match, il disait aux journalistes « A chaque jour suffit sa peine ». Et à ceux qui n’avaient pas compris, il disait calmement « demain est un autre jour ». Bien sûr, Yéo Martial cache difficilement qu’il est déçu. A l’époque, il avait une admiration pour les supporters de l’Africa Sport d’Abidjan, ou les membres associés. Surtout ceux qui payaient pour voir leur équipe. Yéo Martial est simplement “surdoué”. Handballeur et technicien de football. C’est un garçon “tendre” et qui croit en Dieu, le Tout-puissant. Il y a 12 ans au Sénégal, Yéo Martial, entraineur de l’équipe nationale de football, remportait la coupe d’Afrique des nations, dans une situation délicate. Yéo Martial était anxieux. Face au Ghana, il était debout : 90 minutes terminées. Prolongation. Puis tirs au but. Yéo Martial resta inébranlable. Et le match fut gagné. A l’exact opposé de son personnage timide, Yéo Martial a ri, dansé et s’est jeté dans les bras de Réné Diby, ministre chargé des Sports à l’époque. Pour nous, le portrait de Yéo Martial a une sociologie très simple. Il est sans rancune et chrétien tout court. L’homme est sénoufo, l’ethnie principale du nord de la Côte d’Ivoire. Quand vous rencontrez Yéo Martial, il a une phrase juste : « Comment ça va ? ». Et il vous dit « Au revoir » en toute modestie. Yéo Martial est sans rancune..
Ben Ismaël
Ben Ismaël