SM. le Roi Mohammed VI est à son troisième jour de visite au Mali. La journée d'hier jeudi 20 février a été essentiellement dominée par les affaires.
La forte délégation de patrons marocains qui accompagne le souverain dans sa tournée africaine, présageait que le business serait l'un des sujets dominants du périple royal. La troisième journée de la visite de Sa majesté le Roi a en effet été riche en signatures d'accords et de conventions. Au total, 17 accords bilatéraux ont été signés dans différents domaines d’activités entre le Maroc et le Mali. L'une des décisions majeures de cette journée, aura sans doute été l'annonce par le Roi de dédier entièrement au marché africain, la nouvelle unité de production d'engrais à base de phosphate actuellement en construction dans le royaume. Le PDG de l'Office chérifien des phosphates (OCP), M. Mostafa Terrab a fait à ce propos le constat d'un paradoxe: le continent dispose de plus de 80% des réserves mondiales de phosphate, la matière première qui sert à la fabrication d'engrais. Or ce produit manque cruellement en Afrique. Désormais, c'est un million de tonnes d'engrais que le Maroc, premier producteur mondial de phosphate, mettra à la disposition de l'agriculture africaine. Concernant spécifiquement le Mali, les hommes d'affaires marocains ont fait hier jeudi, une véritable démonstration de force de leur savoir-faire en matière de business. Ce sont au total 17 accords qui ont été signés au palais présidentiel du Mont Koulouba, en présence des dirigeants des deux pays. Les deux premiers accords ont visiblement pour but, de baliser le terrain des affaires entre les deux pays, en s'entourant des garanties de sécurité nécessaires. Il s'agit notamment de l'accord relatif à l'encouragement et à la protection réciproque des investissements et de la convention sur la non-double imposition et de lutte contre l'évasion fiscale. Les autres accords touchent les domaines suivants: l'élevage, l'eau potable, le transport aérien, l'industrie, la santé, les mines, le pétrole et le gaz, la formation professionnelle pour ne citer que ceux-là. Si la politique a momentanément laissé la place aux affaires ce jeudi 20 février, elle pourrait reprendre ses droits avant la fin du séjour royal, avec les discussions sur la question du Nord Mali. On s'en souvient, le souverain marocain a pris langue le 31 janvier 2014 avec le chef du MNLA. Mohammed VI peut donc user de son autorité, pour amener le mouvement touareg à abandonner ses velléités indépendantistes. Mais avant cela, ce vendredi, Ibrahim Boubakar Kéïta, le président malien et son illustre hôte vont prier ensemble à la grande mosquée de Bamako. Le Roi qui est le Commandeur des croyants, partage avec IBK, la même foi en un islam tolérant, le rite malékite. 500 imams maliens ont récemment reçu des bourses marocaines pour aller parfaire leur connaissance en la matière au royaume chérifien.
Charles d'Almeida
La forte délégation de patrons marocains qui accompagne le souverain dans sa tournée africaine, présageait que le business serait l'un des sujets dominants du périple royal. La troisième journée de la visite de Sa majesté le Roi a en effet été riche en signatures d'accords et de conventions. Au total, 17 accords bilatéraux ont été signés dans différents domaines d’activités entre le Maroc et le Mali. L'une des décisions majeures de cette journée, aura sans doute été l'annonce par le Roi de dédier entièrement au marché africain, la nouvelle unité de production d'engrais à base de phosphate actuellement en construction dans le royaume. Le PDG de l'Office chérifien des phosphates (OCP), M. Mostafa Terrab a fait à ce propos le constat d'un paradoxe: le continent dispose de plus de 80% des réserves mondiales de phosphate, la matière première qui sert à la fabrication d'engrais. Or ce produit manque cruellement en Afrique. Désormais, c'est un million de tonnes d'engrais que le Maroc, premier producteur mondial de phosphate, mettra à la disposition de l'agriculture africaine. Concernant spécifiquement le Mali, les hommes d'affaires marocains ont fait hier jeudi, une véritable démonstration de force de leur savoir-faire en matière de business. Ce sont au total 17 accords qui ont été signés au palais présidentiel du Mont Koulouba, en présence des dirigeants des deux pays. Les deux premiers accords ont visiblement pour but, de baliser le terrain des affaires entre les deux pays, en s'entourant des garanties de sécurité nécessaires. Il s'agit notamment de l'accord relatif à l'encouragement et à la protection réciproque des investissements et de la convention sur la non-double imposition et de lutte contre l'évasion fiscale. Les autres accords touchent les domaines suivants: l'élevage, l'eau potable, le transport aérien, l'industrie, la santé, les mines, le pétrole et le gaz, la formation professionnelle pour ne citer que ceux-là. Si la politique a momentanément laissé la place aux affaires ce jeudi 20 février, elle pourrait reprendre ses droits avant la fin du séjour royal, avec les discussions sur la question du Nord Mali. On s'en souvient, le souverain marocain a pris langue le 31 janvier 2014 avec le chef du MNLA. Mohammed VI peut donc user de son autorité, pour amener le mouvement touareg à abandonner ses velléités indépendantistes. Mais avant cela, ce vendredi, Ibrahim Boubakar Kéïta, le président malien et son illustre hôte vont prier ensemble à la grande mosquée de Bamako. Le Roi qui est le Commandeur des croyants, partage avec IBK, la même foi en un islam tolérant, le rite malékite. 500 imams maliens ont récemment reçu des bourses marocaines pour aller parfaire leur connaissance en la matière au royaume chérifien.
Charles d'Almeida