Acte deux. Après Affi N’guessan le 22 janvier dernier, c’était hier au tour du professeur Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif du PDCI, d’être l’invité du Nouveau Réveil dans le cadre de sa rubrique intitulée «Fauteuil blanc». Pendant un peu plus de 90 minutes d’horloge, l’ancien ministre de la Sante a répondu sans faux fuyants aux questions des journalistes autour du thème principal : « le PDCI-RDA face aux enjeux électoraux de 2015». D’entrée, il a expliqué le rôle joué par sa formation politique pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique. « Le PDCI-RDA, c’est cette formation politique, créée par Félix Houphouët-Boigny et ses compagnons, le 9 avril 1946, à partir du Syndicat agricole africain et qui a été le fer de lance du rassemblement démocratique africain, levier de l’émancipation des peuples d’Afrique noire », a-t-il rappelé. Poursuivant, il a souligné que le PDCI est l’instrument qui a permis au père fondateur de façonner la Côte d’Ivoire moderne. Mais face aux crises à répétition qu’a connu le pays depuis 1999, les enfants d’Houphouët ont trouvé judicieux de mettre sur pied en 2005 à Paris, le RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix). Tout en se félicitant de cette idée ingénieuse, Maurice Kakou Guikahué pense que le RHDP ne fonctionne pas comme il se doit. En même temps, je voudrais rappeler que le RHDP a une histoire. Des gens sont morts à notre appel en temps que leaders du RHDP, ne l’oublions pas », a-t-il fait savoir. Selon lui, la plate-forme va exister, mais il faut la nettoyer et revenir aux fondamentaux. «Si tout le monde parle de réglage, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a un problème de communication. Au Golf, nous étions liés. Mais une fois dehors, les liens se sont distendus. Chacun est allé dans sa direction », a-t-il regretté. Selon lui, le RHDP ne doit pas se limiter à deux présidents, il doit se vivre sur le terrain dans toutes les délégations. « Nous avons raté une transition. Il fallait une réunion de recadrage avant de sortir du Golf. Il nous a manqués une réunion stratégique», a dit le secrétaire exécutif du PDCI. Il a donc souhaité vivement une assise du RHDP pour recadrer les choses. « Au RHDP, il n’y a pas de cheval et de cavalier. Le PDCI a conquis le pouvoir avec Ouattara. Au second tour, Ouattara s’est présenté comme le candidat du RHDP. C’est le RHDP qui a gagné le pouvoir. Si les choses se préparaient bien, on n’allait pas assister aux palabres au parlement », a-t-il fait savoir.
Non aux états généraux de la République
En même temps, il reconnait que par moment, les choses se passent bien, en témoigne selon lui, l’élection du président de l’Assemblée des régions de Côte d’Ivoire (ARCI) et de celui de l’UVICOCI. Malgré ces imperfections, Maurice Kakou Guikahué a rejeté l’idée de toute alliance avec le FPI. « On ne tourne pas le dos aux anciens amis pour ouvrir les bras aux nouveaux venus », a-t-il coupé, répondant à une question relative à une possible alliance entre le FPI et le PDCI.
Sur la même lancée, il a estimé que les états généraux de la République réclamés par le FPI ne sont pas nécessaires. « Le PDCI n’a pas besoin des états généraux », a-t-il tranché. Ce ne sont pas, selon lui, les résolutions et les réunions qui ont manqué. « Marcoussis est toujours d’actualité. Il ne sert à rien de multiplier les réunions », a déclaré l’invité du jour. Parlant du séjour de l’ex-chef de l’Etat à La Haye, il a exhorté les journalistes à laisser la justice faire son travail. « La politique ne peut pas se mêler à la justice. Si le dossier est vide comme l’écrit une certaine presse, il n’y a pas de raison qu’il ne soit pas relâché », a-t-il fait remarquer. Non sans lancer un appel aux responsables du FPI : « Dans la situation qui est arrivée, aucun responsable du FPI n’a demandé publiquement pardon. Pourtant, ils ont dirigé le pays au moment de la survenue de ces évènements. Dans un pays, le président de la République est le premier responsable de ce qui arrive. On n’a jamais vu un responsable du FPI demander pardon. Les Ivoiriens attendent cela». De même, il a demandé aux responsables du FPI d’encourager les gouvernants qui font des efforts pour accorder des libertés provisoires et qui envisagent le dégel des comptes. C’est pourquoi, il a rappelé les conseils de Bédié à Affi N’guessan : « Bédié a demandé à Affi de tourner le dos à la violence et à s’inscrire dans le dialogue ». Concernant la santé du président de la République, il a expliqué, que comme tout être humain, le chef de l’Etat peut tomber malade. Mais il ne faut pas en faire en faire un drame. Il s’est réjoui des bonnes nouvelles en provenance de Paris. Maurice Kakou Guikahué s’est également prononcé sur la vie de son parti après son douzième congrès, notamment les préparatifs de la présidentielle de 2015.
Le PDCI aura-t-il ou non un candidat à la présidentielle de 2015 ? Répondant à la question, l’ancien ministre de la Santé sous Houphouët-Boigny, a renvoyé la presse à la convention de son parti, prévue en octobre 2015. « C’est la convention, comme l’a recommandé le congrès, qui tranchera », a-t-il répondu. Pour le reste, il a affirmé que son parti est favorable à la révision de la CEI, surtout que les Forces nouvelles n’existent plus. Il a souhaité que l’identification ne soit pas liée aux opérations électorales. Concernant la question de la vice-présidence, il a noté que c’était une résolution du congrès, une analyse politique et que cela ne voudrait pas dire que le poste de vice-présidence devrait revenir de facto au PDCI. Selon lui, les rapports entre le président du PDCI et ses anciens adversaires que sont Djadjé Mady et KKB, sont au beau fixe. Il a invité le gouvernement à faire des efforts supplémentaires pour lutter contre la cherté de la vie et le chômage de jeunes. Pour terminer, le collaborateur de Bédié a reconnu que son parti a connu un recul si on fait un calcul mathématique. Mais, sur le plan sociologique, le PDCI est toujours présent. « Le PDCI ne sait pas encadrer les élections. Il faut former les militants », a-t-il terminé.
Thiery Latt
Non aux états généraux de la République
En même temps, il reconnait que par moment, les choses se passent bien, en témoigne selon lui, l’élection du président de l’Assemblée des régions de Côte d’Ivoire (ARCI) et de celui de l’UVICOCI. Malgré ces imperfections, Maurice Kakou Guikahué a rejeté l’idée de toute alliance avec le FPI. « On ne tourne pas le dos aux anciens amis pour ouvrir les bras aux nouveaux venus », a-t-il coupé, répondant à une question relative à une possible alliance entre le FPI et le PDCI.
Sur la même lancée, il a estimé que les états généraux de la République réclamés par le FPI ne sont pas nécessaires. « Le PDCI n’a pas besoin des états généraux », a-t-il tranché. Ce ne sont pas, selon lui, les résolutions et les réunions qui ont manqué. « Marcoussis est toujours d’actualité. Il ne sert à rien de multiplier les réunions », a déclaré l’invité du jour. Parlant du séjour de l’ex-chef de l’Etat à La Haye, il a exhorté les journalistes à laisser la justice faire son travail. « La politique ne peut pas se mêler à la justice. Si le dossier est vide comme l’écrit une certaine presse, il n’y a pas de raison qu’il ne soit pas relâché », a-t-il fait remarquer. Non sans lancer un appel aux responsables du FPI : « Dans la situation qui est arrivée, aucun responsable du FPI n’a demandé publiquement pardon. Pourtant, ils ont dirigé le pays au moment de la survenue de ces évènements. Dans un pays, le président de la République est le premier responsable de ce qui arrive. On n’a jamais vu un responsable du FPI demander pardon. Les Ivoiriens attendent cela». De même, il a demandé aux responsables du FPI d’encourager les gouvernants qui font des efforts pour accorder des libertés provisoires et qui envisagent le dégel des comptes. C’est pourquoi, il a rappelé les conseils de Bédié à Affi N’guessan : « Bédié a demandé à Affi de tourner le dos à la violence et à s’inscrire dans le dialogue ». Concernant la santé du président de la République, il a expliqué, que comme tout être humain, le chef de l’Etat peut tomber malade. Mais il ne faut pas en faire en faire un drame. Il s’est réjoui des bonnes nouvelles en provenance de Paris. Maurice Kakou Guikahué s’est également prononcé sur la vie de son parti après son douzième congrès, notamment les préparatifs de la présidentielle de 2015.
Le PDCI aura-t-il ou non un candidat à la présidentielle de 2015 ? Répondant à la question, l’ancien ministre de la Santé sous Houphouët-Boigny, a renvoyé la presse à la convention de son parti, prévue en octobre 2015. « C’est la convention, comme l’a recommandé le congrès, qui tranchera », a-t-il répondu. Pour le reste, il a affirmé que son parti est favorable à la révision de la CEI, surtout que les Forces nouvelles n’existent plus. Il a souhaité que l’identification ne soit pas liée aux opérations électorales. Concernant la question de la vice-présidence, il a noté que c’était une résolution du congrès, une analyse politique et que cela ne voudrait pas dire que le poste de vice-présidence devrait revenir de facto au PDCI. Selon lui, les rapports entre le président du PDCI et ses anciens adversaires que sont Djadjé Mady et KKB, sont au beau fixe. Il a invité le gouvernement à faire des efforts supplémentaires pour lutter contre la cherté de la vie et le chômage de jeunes. Pour terminer, le collaborateur de Bédié a reconnu que son parti a connu un recul si on fait un calcul mathématique. Mais, sur le plan sociologique, le PDCI est toujours présent. « Le PDCI ne sait pas encadrer les élections. Il faut former les militants », a-t-il terminé.
Thiery Latt