Basée à Abatta, dans la commune de Bingerville, la jeune Compagnie «Ivoire Marionnette» chère à Soro Badiassa est sur un nuage.
Avec sa nouvelle création «La main qui donne» couronnée d’une médaille d’or aux Jeux de la Francophonie 2013, la compagnie ivoirienne Ivoire Marionnettes vise plus haut. «Nous avons créé ce spectacle sur la base du thème des Jeux choisi par l’OIF ; à savoir «Solidarité, diversité et excellence». On s’est inspiré de la main humaine et des rôles des cinq doigts qui la composent. On s’est donc dit qu’il n’y a pas plus solidaires que les cinq doigts de la main. Ces organes, en effet, ne peuvent jamais entrer en conflit, ne peuvent jamais se séparer. Quand cela arrive, c’est par pur accident», explique Soro Badrissa, direteur artistique d’Ivoirie Marionnettes.
La leçon qu’on doit tirer, fait observer le marionnettiste, est que l’union fait la force. «Les mains que nous avons crées, ces mains-là ont différentes couleurs ; chaque doigt a sa couleur et chaque couleur représente les différentes races humaines», commente Soro.
«Ailleurs, il faudrait qu’on puisse aussi nous voir»
«La main qui donne» dure 20 mn. Mais depuis que la compagnie est rentrée de Nice, elle travaille à parfaire le spectacle qui dure désormais 40 mn. C’est la même création qui lui vaut actuellement une place au Masa. «Il faut dire que c’est le fruit du travail que nous nous sommes imposé. Depuis 2007, nous nous sommes établis à Abatta. On n’était pas connu mais on travaille. Et, chaque fois qu’on reçoit des visiteurs qui voient notre atelier, ils sont étonnés», se félicite Soro.
Pendant le cinquantenaire, en 2010, Ivoire Compagnie est sollicitée par le célèbre chorégraphe Georges Momboye pour créer une centaine de marionnettes dans son spectacle ayant accompagné l’événement, au stade FHB. Emerveillé depuis par le travail de Soro et ses hommes, Momboye n’hésite pas à solliciter leurs talents.
D’où vient Soro et ses marionnettes ?
Aujourd’hui, le vœu le plus cher d’Ivoire Marionnettes inscrite dans ce Masa qui s’ouvre ce samedi, est de se faire connaitre davantage, en s’offrant de nombreux acheteurs qui donneront à la troupe ivoirienne de larges ouvertures pour la positionner sur l’échiquier international. «On s’est déjà dévoilé un peu ici. Mais, ailleurs sous d’autres cieux, il faudrait qu’on puisse aussi nous voir». Ailleurs, pour Soro Badrissa et Ivoire Marionnettes, c’est loin de leur Côte d’Ivoire natale, au sommet de leur art.
En 2002, pendant sa formation «initiatique» au Village Ki-Yi d’Abidjan, Soro Badrissa est attentif, à l’écoute de son maître, Wèrè-Wèrè Liking-Gnépo. La prêtresse de cette célèbre école artistique rebaptisée depuis peu Cité Ki-Yi, se plaint inlassablement de ne pas avoir jusque-là retenu un marionnettiste capable de lui succéder. «Avec le métier de théâtre des marionnettes, il y a de la place à prendre en Côte d’Ivoire», lui répète l’Ivoiro-camerounaise. Alerte Bien pigée par l’élève!
A cette époque, tout le monde est attiré par la danse, la percussion, le théâtre ou la musique. Et comme au sein de son groupe, Badrissa est le seul à démontrer souvent ses capacités en matière de bricolage (fabrication d’accessoires et de personnages d’un spectacle), Wêrê décèle en lui des talents pour faire carrière dans l’ar des marionnettes.
Une fois sa formation terminée au bout de 5 années, le jeune Soro décide de s’installer à son propre compte aux Deux Plateaux et crée un spectacle. Soro est à la recherche d’une bonne volonté prête à financer sa première création. Il tombe sur une Américaine, Jewell Hulgaur. Elle aime beaucoup les marionnettes. C’est elle qui aide Soro à monter sa première pièce intitulée «Soro d’Abidjan». 45 mn, c’est la durée du spectacle qui parle de la réconciliation en Côte d’Ivoire et dont la grande première se déroule, le 1er novembre 2007, au Palais de la culture d’Abidjan-Treichville.
Le rêve brisé
Après ce spectacle, Ivoire Compagnie est censé entamer une tournée aux Etats-Unis. Malheureusement, le projet n’aboutit pas pour des raisons de santé de Jewell qui devait se charger de conduire Ivoire Marionnettes dans l’aventure américaine. Dans ce climat de désillusion, certains membres de la compagnie, au nombre de trois, claquent la porte. Sans toute fois briser l’ambition de Soro qui est de maintenir lvoire Marionnettes en vie. Pour réduire les charges et repartir sur de nouvelles bases, la troupe déménage de son lieu de naissance. Ivoire Marionnettes atterrit, en 2008, à Abatta sur un fronton lagunaire, grâce à la magnanimité de Groga Bada Charles, à travers son ami, Ouattara Souleymane, un ancien professeur de musique à l’Insaac. Aujourd’hui, sur ce site sablonneux, Soro et 5 de ses amis ont bâti une scène de 12 sur 9 m2. Baptisée «Théâtre des Marionnettes», elle sera sans doute un des points focaux du Masa 2014.
Schadé Adédé
Avec sa nouvelle création «La main qui donne» couronnée d’une médaille d’or aux Jeux de la Francophonie 2013, la compagnie ivoirienne Ivoire Marionnettes vise plus haut. «Nous avons créé ce spectacle sur la base du thème des Jeux choisi par l’OIF ; à savoir «Solidarité, diversité et excellence». On s’est inspiré de la main humaine et des rôles des cinq doigts qui la composent. On s’est donc dit qu’il n’y a pas plus solidaires que les cinq doigts de la main. Ces organes, en effet, ne peuvent jamais entrer en conflit, ne peuvent jamais se séparer. Quand cela arrive, c’est par pur accident», explique Soro Badrissa, direteur artistique d’Ivoirie Marionnettes.
La leçon qu’on doit tirer, fait observer le marionnettiste, est que l’union fait la force. «Les mains que nous avons crées, ces mains-là ont différentes couleurs ; chaque doigt a sa couleur et chaque couleur représente les différentes races humaines», commente Soro.
«Ailleurs, il faudrait qu’on puisse aussi nous voir»
«La main qui donne» dure 20 mn. Mais depuis que la compagnie est rentrée de Nice, elle travaille à parfaire le spectacle qui dure désormais 40 mn. C’est la même création qui lui vaut actuellement une place au Masa. «Il faut dire que c’est le fruit du travail que nous nous sommes imposé. Depuis 2007, nous nous sommes établis à Abatta. On n’était pas connu mais on travaille. Et, chaque fois qu’on reçoit des visiteurs qui voient notre atelier, ils sont étonnés», se félicite Soro.
Pendant le cinquantenaire, en 2010, Ivoire Compagnie est sollicitée par le célèbre chorégraphe Georges Momboye pour créer une centaine de marionnettes dans son spectacle ayant accompagné l’événement, au stade FHB. Emerveillé depuis par le travail de Soro et ses hommes, Momboye n’hésite pas à solliciter leurs talents.
D’où vient Soro et ses marionnettes ?
Aujourd’hui, le vœu le plus cher d’Ivoire Marionnettes inscrite dans ce Masa qui s’ouvre ce samedi, est de se faire connaitre davantage, en s’offrant de nombreux acheteurs qui donneront à la troupe ivoirienne de larges ouvertures pour la positionner sur l’échiquier international. «On s’est déjà dévoilé un peu ici. Mais, ailleurs sous d’autres cieux, il faudrait qu’on puisse aussi nous voir». Ailleurs, pour Soro Badrissa et Ivoire Marionnettes, c’est loin de leur Côte d’Ivoire natale, au sommet de leur art.
En 2002, pendant sa formation «initiatique» au Village Ki-Yi d’Abidjan, Soro Badrissa est attentif, à l’écoute de son maître, Wèrè-Wèrè Liking-Gnépo. La prêtresse de cette célèbre école artistique rebaptisée depuis peu Cité Ki-Yi, se plaint inlassablement de ne pas avoir jusque-là retenu un marionnettiste capable de lui succéder. «Avec le métier de théâtre des marionnettes, il y a de la place à prendre en Côte d’Ivoire», lui répète l’Ivoiro-camerounaise. Alerte Bien pigée par l’élève!
A cette époque, tout le monde est attiré par la danse, la percussion, le théâtre ou la musique. Et comme au sein de son groupe, Badrissa est le seul à démontrer souvent ses capacités en matière de bricolage (fabrication d’accessoires et de personnages d’un spectacle), Wêrê décèle en lui des talents pour faire carrière dans l’ar des marionnettes.
Une fois sa formation terminée au bout de 5 années, le jeune Soro décide de s’installer à son propre compte aux Deux Plateaux et crée un spectacle. Soro est à la recherche d’une bonne volonté prête à financer sa première création. Il tombe sur une Américaine, Jewell Hulgaur. Elle aime beaucoup les marionnettes. C’est elle qui aide Soro à monter sa première pièce intitulée «Soro d’Abidjan». 45 mn, c’est la durée du spectacle qui parle de la réconciliation en Côte d’Ivoire et dont la grande première se déroule, le 1er novembre 2007, au Palais de la culture d’Abidjan-Treichville.
Le rêve brisé
Après ce spectacle, Ivoire Compagnie est censé entamer une tournée aux Etats-Unis. Malheureusement, le projet n’aboutit pas pour des raisons de santé de Jewell qui devait se charger de conduire Ivoire Marionnettes dans l’aventure américaine. Dans ce climat de désillusion, certains membres de la compagnie, au nombre de trois, claquent la porte. Sans toute fois briser l’ambition de Soro qui est de maintenir lvoire Marionnettes en vie. Pour réduire les charges et repartir sur de nouvelles bases, la troupe déménage de son lieu de naissance. Ivoire Marionnettes atterrit, en 2008, à Abatta sur un fronton lagunaire, grâce à la magnanimité de Groga Bada Charles, à travers son ami, Ouattara Souleymane, un ancien professeur de musique à l’Insaac. Aujourd’hui, sur ce site sablonneux, Soro et 5 de ses amis ont bâti une scène de 12 sur 9 m2. Baptisée «Théâtre des Marionnettes», elle sera sans doute un des points focaux du Masa 2014.
Schadé Adédé