Ancien danseur à ses débuts, Oben Théa est depuis quelques années artiste chanteur. Vedette, vrai chouchou de la jeunesse en Guinée forestière, il foule quand il le peut le sol de la Côte d’Ivoire. Dans cet entretien accordé en début de février à Touba (région du Bafing), il raconte ses débuts, l’évolution de sa carrière et sa passion pour la Côte d’Ivoire. Ils donnent des conseils aux hommes politiques.
Oben Théa, la raison de votre présence ce jour à Touba ?
Je suis très fréquent en Côte d’Ivoire. Ma sœur est mariée ici à Touba. Je suis là pour lui rendre visite.
Nos lecteurs peuvent-ils savoir ce qui vous a poussé à devenir artiste chanteur ?
C’est depuis 2003 que je suis artiste. D’abord danseur et puis chanteur aujourd’hui. Mes parents étaient eux-mêmes artistes. Donc c’est naturellement que je me suis intéressé à la chose musicale.
Combien d’albums avez-vous dans votre besace, et dans quel genre évoluez-vous ?
Je suis à mon 6è album. Le prochain album c’est « l’ouverture » qui parle de réconciliation, de paix et d’amour. Je n’oublie pas également nos leaders politiques africains. Le genre de musique que je pratique c’est la world musik, le RNB, le zouglou et le coupé décalé.
Comme en Côte d’Ivoire ?
En Guinée, on nous appelle justement les Ivoiriens de la Guinée. Cela est dû à l’accent, mais aussi à notre style de musique qui s’inspire beaucoup de la Côte d’Ivoire. Comprenez aussi que Zérékoré d’où je suis originaire est au sud dans une zone de forêt non loin de votre pays.
Mais est-ce que votre style a fini par prendre en Guinée?
Absolument ! On pensait que la musique guinéenne se limitait au « mamaya » (ndlr : musique des baptêmes et mariages en pays malinké). Mais que non ! Aujourd’hui, les gens apprécient beaucoup ce que je fais, et j’entends dire un peu partout que je suis le meilleur chanteur de la forêt. Jusqu’ici, toutes mes œuvres ont bien marché, à l’image de « Zaki, Katoua, etc. » Et je chante en guerzé, soussou, français et malinké.
Peut-on vous qualifier d’artiste engagé, tels que les Eli Kamano et Takana Zion du même pays que vous?
(nldr : Rire) Je suis un artiste engagé, effectivement ! Et je n’ai nullement peur pour cela. Je ne dis que la vérité, sans insulter quelqu’un. Les hommes politiques africains par exemple dont je parle très souvent doivent comprendre que Dieu les a choisis pour diriger le reste de la population. Ils n’ont donc pas le droit de les trahir. Je ne suis pas politicien, mais qu’ils sachent que nous sommes tous des mortels. Ils doivent donc faire face à la misère de leur peuple. Des gens sont morts pour qu’ils soient aux différentes places qu’ils occupent. Il y a par conséquent une obligation de tenir parole. A Alpha Condé, je dis que la Guinée est qualifiée de château d’eau d’Afrique ou encore de catastrophe géologique. Nous devons nous ouvrir aux étrangers, aux investisseurs. Par ailleurs, ce n’est pas à l’étranger que ces derniers s’en vont investir. C’est bien chez nous en Guinée qu’ils vont investir et embaucher nos frères. Il y a du profit, des intérêts à tirer quelque part ! Les bras-de-fer ne nous apportent rien !
Avez-vous un avis particulier sur les artistes ivoiriens et sur la Côte d’Ivoire ?
Oh ! C’est des gens formidables et ingénieux ! Vous savez, la Côte d’Ivoire est la plaque tournante de la musique africaine. De sorte que tout bon artiste ou tout artiste qui veut aller loin, ne perd rien à transiter très souvent par Abidjan. C’est ce que je fais. Combien de fois suis-je venu ici en Côte d’Ivoire ? C’est incalculable. Avant son départ en Europe c’est Freddy Assogba que je venais voir, puisqu’il est mon arrangeur, mon manager aussi. A son absence, c’est son frère Beby Philippe qui s’occupe de mon arrangement. Donc, la Côte d’Ivoire, c’est ma deuxième patrie.
Interview réalisée à Touba par Bayo Lynx
Oben Théa, la raison de votre présence ce jour à Touba ?
Je suis très fréquent en Côte d’Ivoire. Ma sœur est mariée ici à Touba. Je suis là pour lui rendre visite.
Nos lecteurs peuvent-ils savoir ce qui vous a poussé à devenir artiste chanteur ?
C’est depuis 2003 que je suis artiste. D’abord danseur et puis chanteur aujourd’hui. Mes parents étaient eux-mêmes artistes. Donc c’est naturellement que je me suis intéressé à la chose musicale.
Combien d’albums avez-vous dans votre besace, et dans quel genre évoluez-vous ?
Je suis à mon 6è album. Le prochain album c’est « l’ouverture » qui parle de réconciliation, de paix et d’amour. Je n’oublie pas également nos leaders politiques africains. Le genre de musique que je pratique c’est la world musik, le RNB, le zouglou et le coupé décalé.
Comme en Côte d’Ivoire ?
En Guinée, on nous appelle justement les Ivoiriens de la Guinée. Cela est dû à l’accent, mais aussi à notre style de musique qui s’inspire beaucoup de la Côte d’Ivoire. Comprenez aussi que Zérékoré d’où je suis originaire est au sud dans une zone de forêt non loin de votre pays.
Mais est-ce que votre style a fini par prendre en Guinée?
Absolument ! On pensait que la musique guinéenne se limitait au « mamaya » (ndlr : musique des baptêmes et mariages en pays malinké). Mais que non ! Aujourd’hui, les gens apprécient beaucoup ce que je fais, et j’entends dire un peu partout que je suis le meilleur chanteur de la forêt. Jusqu’ici, toutes mes œuvres ont bien marché, à l’image de « Zaki, Katoua, etc. » Et je chante en guerzé, soussou, français et malinké.
Peut-on vous qualifier d’artiste engagé, tels que les Eli Kamano et Takana Zion du même pays que vous?
(nldr : Rire) Je suis un artiste engagé, effectivement ! Et je n’ai nullement peur pour cela. Je ne dis que la vérité, sans insulter quelqu’un. Les hommes politiques africains par exemple dont je parle très souvent doivent comprendre que Dieu les a choisis pour diriger le reste de la population. Ils n’ont donc pas le droit de les trahir. Je ne suis pas politicien, mais qu’ils sachent que nous sommes tous des mortels. Ils doivent donc faire face à la misère de leur peuple. Des gens sont morts pour qu’ils soient aux différentes places qu’ils occupent. Il y a par conséquent une obligation de tenir parole. A Alpha Condé, je dis que la Guinée est qualifiée de château d’eau d’Afrique ou encore de catastrophe géologique. Nous devons nous ouvrir aux étrangers, aux investisseurs. Par ailleurs, ce n’est pas à l’étranger que ces derniers s’en vont investir. C’est bien chez nous en Guinée qu’ils vont investir et embaucher nos frères. Il y a du profit, des intérêts à tirer quelque part ! Les bras-de-fer ne nous apportent rien !
Avez-vous un avis particulier sur les artistes ivoiriens et sur la Côte d’Ivoire ?
Oh ! C’est des gens formidables et ingénieux ! Vous savez, la Côte d’Ivoire est la plaque tournante de la musique africaine. De sorte que tout bon artiste ou tout artiste qui veut aller loin, ne perd rien à transiter très souvent par Abidjan. C’est ce que je fais. Combien de fois suis-je venu ici en Côte d’Ivoire ? C’est incalculable. Avant son départ en Europe c’est Freddy Assogba que je venais voir, puisqu’il est mon arrangeur, mon manager aussi. A son absence, c’est son frère Beby Philippe qui s’occupe de mon arrangement. Donc, la Côte d’Ivoire, c’est ma deuxième patrie.
Interview réalisée à Touba par Bayo Lynx