Revenus de Paris, des humoristes ivoiriens ont exprimé des griefs contre la radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), organisatrice de l’émission ‘’Bonjour Paris’’.
Parcourir plus de 6.000 kilomètres pour une prestation et gagner moins d’argent que lors d’un passage dans un bar à Abidjan. C’est ce qui est arrivé à la majorité des humoristes ivoiriens qui ont effectué le déplacement à Paris, dans le cadre de l’émission de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ‘’Bonjour Paris’’. Très amer, un humoriste a confié, sous le sceau de l’anonymat : « ça frise la foutaise. Ce qu’on nous a donné fait pitié et c’est écœurant. A peine si on nous a donné à manger. Certains n’ont rien reçu, après leur prestation ». Justifiant son reproche contre la télévision publique, l’artiste a révélé qu’il y avait plus d’un millier de personnes dans la salle. Il a également informé que les tickets ont coûté 30 € (20.000 F Cfa) et 50 € (33.000 F CFA). Pour lui, la Rti s’enrichit sur leurs dos parce qu’ils ne peuvent pas se passer de ses chaînes. «Quand des humoristes se plaignent, on les menace avec des phrases du genre : tu ne passes plus à la télé. Du coup, ils ont peur », s’est résigné notre interlocuteur. Après cet épisode, il a dit ne plus être sûr de continuer cette aventure qui gagne en notoriété au fil des années. Gbi de Fer, comédien qui fait office de coach des artistes, a affirmé ne pas comprendre l’attitude de ses pairs. « Chacun a discuté individuellement son cachet. Chacun est responsable de ce qu’il a dit », a-t-il rapporté. « Quand on fait un art, il faut de la responsabilité et de la respectabilité », a-t-il conseillé. Du côté de la Maison bleue, Gaoussou Bamba, qui se trouve encore à Paris, a exprimé sa surprise face de telles accusations. « Quelle ingratitude ! », s’est-il exclamé. Selon lui, l’institution qu’est la Rti ne peut pas faire les visas des humoristes, leur payer les billets d’avion et ne rien leur donner. « Tous les cachets ont été payés », a-t-il rectifié. Selon lui, du moment où aucun contrat n’a été signé entre eux et la Rti, ceux-ci doivent assumer ce qui a été convenu. « Ce n’est pas après la prestation qu’on exige un cachet », s’est-il dédouané. Et d’ajouter: « certains artistes ont envoyé des sms que j’ai encore. Ils m’ont supplié pour être du voyage. Vu la difficulté au niveau de la confection des visas, le billet d’avion, le partenaire a dit qu’il pouvait ajouter leurs noms sans leur payer de cachet. Malgré cela, ils ont reçu de l’argent ». M. Bamba a donc demandé à ces humoristes qu’il a qualifiés de « jeunes frères » de faire attention à leur carrière. Il a également fait savoir que la Rti est une structure trop sérieuse pour ne pas respecter ses engagements. Par ailleurs, il a annoncé d’autres pays européens tels que la Belgique, l’Italie, l’Allemagne, qui seront visités et croit que c’est avec ces humoristes que cela se fera.
Sanou A.
Parcourir plus de 6.000 kilomètres pour une prestation et gagner moins d’argent que lors d’un passage dans un bar à Abidjan. C’est ce qui est arrivé à la majorité des humoristes ivoiriens qui ont effectué le déplacement à Paris, dans le cadre de l’émission de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ‘’Bonjour Paris’’. Très amer, un humoriste a confié, sous le sceau de l’anonymat : « ça frise la foutaise. Ce qu’on nous a donné fait pitié et c’est écœurant. A peine si on nous a donné à manger. Certains n’ont rien reçu, après leur prestation ». Justifiant son reproche contre la télévision publique, l’artiste a révélé qu’il y avait plus d’un millier de personnes dans la salle. Il a également informé que les tickets ont coûté 30 € (20.000 F Cfa) et 50 € (33.000 F CFA). Pour lui, la Rti s’enrichit sur leurs dos parce qu’ils ne peuvent pas se passer de ses chaînes. «Quand des humoristes se plaignent, on les menace avec des phrases du genre : tu ne passes plus à la télé. Du coup, ils ont peur », s’est résigné notre interlocuteur. Après cet épisode, il a dit ne plus être sûr de continuer cette aventure qui gagne en notoriété au fil des années. Gbi de Fer, comédien qui fait office de coach des artistes, a affirmé ne pas comprendre l’attitude de ses pairs. « Chacun a discuté individuellement son cachet. Chacun est responsable de ce qu’il a dit », a-t-il rapporté. « Quand on fait un art, il faut de la responsabilité et de la respectabilité », a-t-il conseillé. Du côté de la Maison bleue, Gaoussou Bamba, qui se trouve encore à Paris, a exprimé sa surprise face de telles accusations. « Quelle ingratitude ! », s’est-il exclamé. Selon lui, l’institution qu’est la Rti ne peut pas faire les visas des humoristes, leur payer les billets d’avion et ne rien leur donner. « Tous les cachets ont été payés », a-t-il rectifié. Selon lui, du moment où aucun contrat n’a été signé entre eux et la Rti, ceux-ci doivent assumer ce qui a été convenu. « Ce n’est pas après la prestation qu’on exige un cachet », s’est-il dédouané. Et d’ajouter: « certains artistes ont envoyé des sms que j’ai encore. Ils m’ont supplié pour être du voyage. Vu la difficulté au niveau de la confection des visas, le billet d’avion, le partenaire a dit qu’il pouvait ajouter leurs noms sans leur payer de cachet. Malgré cela, ils ont reçu de l’argent ». M. Bamba a donc demandé à ces humoristes qu’il a qualifiés de « jeunes frères » de faire attention à leur carrière. Il a également fait savoir que la Rti est une structure trop sérieuse pour ne pas respecter ses engagements. Par ailleurs, il a annoncé d’autres pays européens tels que la Belgique, l’Italie, l’Allemagne, qui seront visités et croit que c’est avec ces humoristes que cela se fera.
Sanou A.
