Maurice Sawadogo est exploitant agricole à Abengourou. Figure de proue dans le milieu associatif agricole dans la région de l’Indenie-Djuablin, trésorier général de la SOCAE, dans une interview qu’il nous a accordée, Maurice Sawadogo lance un appel à l’ensemble des producteurs ivoiriens pour s’engager sans réserve aux côtés du gouvernement et du conseil café cacao dans la sensibilisation et faire cesser les pires formes du travail des enfants dans les champs de cacao.
C’est la fin de la grande campagne, quel bilan ?
La campagne a commencé depuis octobre. Nous sommes entre les campements et Abidjan, la campagne s’est très bien déroulée au niveau d’Abengourou. Et les échos qui me parviennent des autres localités indiquent qu’il y a eu moins de fatigue par rapport aux années passées.
Un phénomène étrange tout de même cette année, c’est que du cacao d’origine ghanéenne est entré ici, ce qui était l’inverse depuis de nombreuses années ?
Cela n’est pas fortuit. C’est la volonté du gouvernement et du président de la république qui veulent donner un plus aux producteurs. Le cacao qui partait au Ghana n’était pas le fait des producteurs. Le producteur vend son produit et en retour il a besoin de l’argent pour pouvoir survivre. Aujourd’hui, le président a donné un prix de 750f, et ce prix était meilleur que celui du Ghana voisin. C’est vous dire qu’il y a une volonté politique de sortir le planteur ivoirien de la misère, et lorsque cette volonté politique a suivi, Touré Masandjé, Directrice du conseil café cacao a mis l’encadrement qu’il fallait pour que le cacao ne parte plus au Ghana à travers les agents du conseil CCC déployés dans toutes les zones de production.
La production annuelle de la Côte d’Ivoire pour l’exercice 2012-2013 a connu une hausse significative qui est de l’ordre de 1.449.000t, contre 1.200.000t ces 10 dernières années. Cette performance est-elle le fruit de la réforme?
Je pense qu’il faut féliciter les producteurs dans leur grande majorité. Manuellement, nous avons pu produire 1.449.000t. C’est vous dire qu’à l’orée 2020, où nous irons à l’émergence avec la mécanisation de l’agriculture, nous allons produire beaucoup plus et une production de qualité. Et tout cela est le fait du gouvernement et du CCC. Si le gouvernement veut, nous pourrons produire 2.000.000 t, si les dirigeants de la filière le veulent, nous produirons 2.000.000 t.
En quoi faisant ?
Il suffit de nous donner les moyens, il suffit de nous assister, de nous encourager, il suffit de permettre aux enfants des producteurs d’aller à l’école comme ce que la Première Dame est entrain de faire. Vous savez, le cacao ivoirien était sur le point d’être interdit aux Etats-Unis et en Europe à cause de l’utilisation des enfants dans la cacao-culture. Aujourd’hui, c’est un combat noble que mène Madame Dominique Ouattara pour faire arrêter cette pratique. Et les producteurs, pour ce qui concerne notre zone de production commence à comprendre. Il y a donc un début important de prise de conscience parce que nous faisons l’effort, à notre modeste niveau, de sensibiliser au maximum partout où nous passons, tous les acteurs qui interviennent dans la chaîne de production à abandonner ces pratiques.Il faut soutenir les actions de nos gouvernants. Pour faire ce travail, on n’a pas besoin d’avoir un mandat spécifique où appartenir à un comité formel pour le faire. Tout producteur qui a compris l’enjeu du combat de la première dame, du conseil café cacao doit s’engager bénévolement dans la sensibilisation, il y va de notre intérêt à tous car au bout du compte, c’est le producteur ivoirien qui en sera le grand bénéficiaire.
Le cacao d’Abengourou pour la campagne 2013 a eu la meilleure qualité sur l’ensemble de la production ivoirienne selon les statistiques du conseil café cacao. Pour vous qui êtes leader dans la région, qu’est ce qui a été à l’origine de cette production de meilleure qualité ?
Il faut dire qu’Abengourou fait toujours la qualité puisque nous faisons frontières avec le pays qui fait la meilleure qualité au monde. Du coup, tous ceux qui viennent se frotter à la zone d’Abengourou sont obligés de faire la qualité. En plus de cela, il y a la politique générale dégagée par la directrice générale du conseil café cacao et dont les agents nous ont instruits sur la démarche qualité, donc au bon respect des pratiques agricoles. A partir de ce moment, chez nous à Abengourou, nous avons décidé de nous inscrire résolument dans la démarche qualité. Vous voyez, nos gouvernants font beaucoup d’efforts y compris l’épouse du chef de l’état qui n’est pas du gouvernement, mais qui fait un grand lobbying pour repositionner notre cacao. Le conseil café cacao à travers la réforme ne cesse de déployer de grands moyens pour nous aider, nous appuyer par l’ambitieux programme 2QC. La preuve, Touré Massandjé Directrice Générale du conseil a été distinguée dans l’ordre du mérite agricole français pour avoir réussi le pari de la qualité du cacao ivoirien au plan international au titre de la campagne 2013. C’est un chalenge, et donc nous devrons les encourager pour qu’ils soient plus forts à défendre nos dossiers devant les grandes firmes internationales pour que nous producteurs, bénéficions des retombées de la qualité, fruit de notre labeur
Ernest Famin, correspondant
C’est la fin de la grande campagne, quel bilan ?
La campagne a commencé depuis octobre. Nous sommes entre les campements et Abidjan, la campagne s’est très bien déroulée au niveau d’Abengourou. Et les échos qui me parviennent des autres localités indiquent qu’il y a eu moins de fatigue par rapport aux années passées.
Un phénomène étrange tout de même cette année, c’est que du cacao d’origine ghanéenne est entré ici, ce qui était l’inverse depuis de nombreuses années ?
Cela n’est pas fortuit. C’est la volonté du gouvernement et du président de la république qui veulent donner un plus aux producteurs. Le cacao qui partait au Ghana n’était pas le fait des producteurs. Le producteur vend son produit et en retour il a besoin de l’argent pour pouvoir survivre. Aujourd’hui, le président a donné un prix de 750f, et ce prix était meilleur que celui du Ghana voisin. C’est vous dire qu’il y a une volonté politique de sortir le planteur ivoirien de la misère, et lorsque cette volonté politique a suivi, Touré Masandjé, Directrice du conseil café cacao a mis l’encadrement qu’il fallait pour que le cacao ne parte plus au Ghana à travers les agents du conseil CCC déployés dans toutes les zones de production.
La production annuelle de la Côte d’Ivoire pour l’exercice 2012-2013 a connu une hausse significative qui est de l’ordre de 1.449.000t, contre 1.200.000t ces 10 dernières années. Cette performance est-elle le fruit de la réforme?
Je pense qu’il faut féliciter les producteurs dans leur grande majorité. Manuellement, nous avons pu produire 1.449.000t. C’est vous dire qu’à l’orée 2020, où nous irons à l’émergence avec la mécanisation de l’agriculture, nous allons produire beaucoup plus et une production de qualité. Et tout cela est le fait du gouvernement et du CCC. Si le gouvernement veut, nous pourrons produire 2.000.000 t, si les dirigeants de la filière le veulent, nous produirons 2.000.000 t.
En quoi faisant ?
Il suffit de nous donner les moyens, il suffit de nous assister, de nous encourager, il suffit de permettre aux enfants des producteurs d’aller à l’école comme ce que la Première Dame est entrain de faire. Vous savez, le cacao ivoirien était sur le point d’être interdit aux Etats-Unis et en Europe à cause de l’utilisation des enfants dans la cacao-culture. Aujourd’hui, c’est un combat noble que mène Madame Dominique Ouattara pour faire arrêter cette pratique. Et les producteurs, pour ce qui concerne notre zone de production commence à comprendre. Il y a donc un début important de prise de conscience parce que nous faisons l’effort, à notre modeste niveau, de sensibiliser au maximum partout où nous passons, tous les acteurs qui interviennent dans la chaîne de production à abandonner ces pratiques.Il faut soutenir les actions de nos gouvernants. Pour faire ce travail, on n’a pas besoin d’avoir un mandat spécifique où appartenir à un comité formel pour le faire. Tout producteur qui a compris l’enjeu du combat de la première dame, du conseil café cacao doit s’engager bénévolement dans la sensibilisation, il y va de notre intérêt à tous car au bout du compte, c’est le producteur ivoirien qui en sera le grand bénéficiaire.
Le cacao d’Abengourou pour la campagne 2013 a eu la meilleure qualité sur l’ensemble de la production ivoirienne selon les statistiques du conseil café cacao. Pour vous qui êtes leader dans la région, qu’est ce qui a été à l’origine de cette production de meilleure qualité ?
Il faut dire qu’Abengourou fait toujours la qualité puisque nous faisons frontières avec le pays qui fait la meilleure qualité au monde. Du coup, tous ceux qui viennent se frotter à la zone d’Abengourou sont obligés de faire la qualité. En plus de cela, il y a la politique générale dégagée par la directrice générale du conseil café cacao et dont les agents nous ont instruits sur la démarche qualité, donc au bon respect des pratiques agricoles. A partir de ce moment, chez nous à Abengourou, nous avons décidé de nous inscrire résolument dans la démarche qualité. Vous voyez, nos gouvernants font beaucoup d’efforts y compris l’épouse du chef de l’état qui n’est pas du gouvernement, mais qui fait un grand lobbying pour repositionner notre cacao. Le conseil café cacao à travers la réforme ne cesse de déployer de grands moyens pour nous aider, nous appuyer par l’ambitieux programme 2QC. La preuve, Touré Massandjé Directrice Générale du conseil a été distinguée dans l’ordre du mérite agricole français pour avoir réussi le pari de la qualité du cacao ivoirien au plan international au titre de la campagne 2013. C’est un chalenge, et donc nous devrons les encourager pour qu’ils soient plus forts à défendre nos dossiers devant les grandes firmes internationales pour que nous producteurs, bénéficions des retombées de la qualité, fruit de notre labeur
Ernest Famin, correspondant