La réconciliation dépend de la libération de Laurent Gbagbo, ancien Président détenu à La Haye, ne cesse de clamer les partisans de celui-ci. Le week-end dernier, au siège du Rassemblement des peuples de Côte d’Ivoire (Rpci), aux Deux-Plateaux, Moriféré Bamba, président de cette formation politique a indiqué que « les militants du Front populaire ivoirien font de l’amalgame sur tous les sujets». S’expliquant, le président du Rpci a fait remarquer que l’exécutif ivoirien est incompétent pour libérer Gbagbo. « Sa libération n’est pas liée à la réconciliation. Ceux qui ont commis des crimes doivent répondre devant la justice. C’est cela aussi la réconciliation », a-t-il analysé. Autre amalgame relevé par le conférencier du jour, l’organisation des états généraux de la République. « Le contexte est inopportun. Ouattara a gagné les élections dans les urnes. Parler d’états généraux de la République est inapproprié. Les états généraux de la République se tiennent, lorsque le contrat social est rompu. Pourtant ce n’est pas le cas de nos jours », a expliqué le professeur Bamba Moriféré. Et d’inviter les membres du Front populaire ivoirien (Fpi) à s’inscrire dans la dynamique de dialogue initiée par le gouvernement. Pour ce qui est de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), il a invité Charles Konan Banny à poser les questions « vraies et claires et non à passer son temps à convoquer les Ivoiriens ». Quant au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Moriféré Bamba l’a exhorté à surseoir à l’idée de vice-présidence. « Il faut d’abord un minimum de démocratie avant de revendiquer un régime. Nous proposons la modification de l’article 35 pour enraciner la démocratie en Côte d’Ivoire », a-t-il vivement recommandé.
Eric Diomandé
Eric Diomandé