Il y avait fête samedi dernier à Sangrobo, village de la sous-préfecture de Languibénou, à l’occasion du retour d’Etienne N’guessan, secrétaire exécutif de l’Union des Nouvelles générations (UNG) parmi les siens, après plus de 17 mois de détention arbitraire à la MACA. Sangrobo s’est fortement mobilisé pour réserver un accueil digne et triomphal à son fils. Les huit bâches dressées pour la cérémonie étaient archi-combles. Dans la soirée du vendredi dernier, on sentait déjà l’effervescence, avec l’arrivée des délégations. Le village grouillait de monde le samedi matin. Aux environs de 11heures, le terrain de football du village qui a servi de cadre à la manifestation est pris d’assaut par les populations de Sangrobo et de celles venues des villages environnants. Avant le début de la cérémonie, les danseuses d’Adjanou, tout de blanc vêtues, font le tour du lieu de la cérémonie pour conjurer le mauvais sort. La cérémonie gagne en intensité avec l’arrivée du président du Conseil régional du Gbêkê, Jean Kouassi Abonouan et du député de Diabo-Languibonou, Diby Kouassi Albert. Mais le mercure va monter au niveau de l’animation assurée par les artistes Grand Morisson, Princesse Taï, chantre Didier et le groupe « Wôyô » de Sangrobo, lorsque Etienne N’guessan fait son entrée à 12 heures sur le lieu de la cérémonie, accompagné d’une forte délégation de la direction de l’UNG, conduite par le président par intérim du parti, Allan Aliali. C’est l’hystérie, la joie de tout Sangrobo de retrouver son fils sorti vivant des « griffes » de la prison. Comme le retour de l’enfant prodigue, Etienne N’guessan sera happé par les populations. Les femmes à l’aide de leurs pagnes lui déroulent une sorte de tapis rouge sur lequel elles obligent le « digne » fils de Sangrobo à marcher. Accompagné d’une immense foule en liesse, le héros du jour fera un tour d’honneur pour saluer ses parents. Après la libation de Nanan Konan Kouassi et la prière de prophète Eugène, l’on a eu droit aux différentes allocutions. Au nom du comité d’organisation, Kra Louis dira merci aux populations de Sangrobo qui se sont mobilisées pour accueillir triomphalement leur fils. Yao Lazare, représentant des cadres de la sous-préfecture de Languibonou remerciera pour sa part, Jean Kouassi Abonouan, le doyen Kouamé N’sikan pour tous les efforts déployés pour la libération du secrétaire exécutif de l’UNG. Il louera par la suite les qualités de travailleur d’Etienne N’guessan. « Les performances réalisées par Etienne au niveau du travail ont témoigné en sa faveur pendant son absence. Le patron dit qu’il peut intégrer l’entreprise à tout moment. Je remercie les parents d’Etienne qui lui ont inculqué une bonne éducation », a-t-il confié. A sa suite, le député Diby Kouassi Albert tout en remerciant le Tout-puissant pour sa libération, demandera à Etienne N’guessan de ne nourrir aucune intention de vengeance, mais de confier toutes les souffrances endurées à Dieu. La délégation du FPI représentée par le fédéral de Bouaké-Belleville, Kouadio Blé Norbert a livré le message d’Affi N’guessan, président du FPI. « Le président Affi N’guessan vous soutient et vous demande de pardonner et de ne pas nourrir de vengeance, parce que nous devons aller sans réserve à la réconciliation », a-t-il indiqué. Dagnogo Aboubacar, le président des jeunes de l’UNG, demandera aux populations de Sangrobo de ne pas bouder leur plaisir et de manifester leur joie sans retenue, parce que selon lui, le temps de la tristesse est passé. « Le temps de la tristesse est passé. En novembre dernier, nous sommes venus vous annoncer la libération de votre fils et il est là aujourd’hui. Merci à Sangrobo d’avoir donné ce digne fils à la Côte d’Ivoire », a-t-il lancé. Le président par intérim de l’UNG, Allan Aliali fera comprendre à son tour qu’Etienne N’guessan n’est pas un homme perdu. « Je suis venu vous dire que celui qui travaille avec Stéphane Kipré n’est pas perdu. L’UNG n’abandonnera pas un militant dans les difficultés. Nous sommes venu vous remettre votre fils qui est un grand homme», a-t-il souligné. Le président du Conseil régional de la région du Gbêkê, Jean Kouassi Abonouan laissera éclater sa joie de retrouver son jeune frère sorti de la MACA. « Dans la vie, il y a deux évènements majeurs qui rendent l’homme muet. Soit il est affligé et il devient muet, soit il est super heureux, et l’émotion lui fait perdre l’usage de la parole. Je suis dans ce dernier cas aujourd’hui », a-t-il confié.
Etienne N’guessan purifié et fait chef à Sangrobo
Le temps fort de cette cérémonie a été incontestablement la cérémonie de purification d’Etienne N’guessan, faite par ses parents pour le laver de l’opprobre qu’il a subi par son emprisonnement à la MACA. Nanan Konan Kouassi, chef de village de Sangrobo, entouré de ses notables, après l’étape de la purification, a intronisé Etienne N’guessan comme chef de Sangrobo et l’a revêtu des attributs de son nouveau statut : un pagne traditionnel, une couronne, une longue chaîne en or, des chaussures de chef et deux queues de bœuf, insignes de son nouveau titre. Le peuple Gblo a traduit ainsi son soutien indéfectible à l’un des siens qui a été sans raison déshonoré. C’est dans ses attributs de chef qu’Etienne N’guessan s’adressera à ses parents. Entouré de Gogui Yves et Ayékpa, deux compagnons de la MACA, il a d’emblée demandé d’observer une minute de silence à la mémoire des militants de l’UNG, N’zi Bernardette, Déla Bernard tombés lors de sa détention. Il remerciera Dieu qui l’a soutenu et protégé sa famille pendant ces moments de souffrance. Rappelant les circonstances de son arrestation, le secrétaire exécutif de L’UNG relèvera que lors de son audition le 16 novembre 2012, le juge lui a signifié qu’il est poursuivi pour douze chefs d’accusation, notamment de vol, viol, assassinats, organisation de bandes armées, atteinte à la sûreté de l’Etat, tentatives de déstabilisation etc. « Est-ce que prendre les armes, c’est là l’éducation que vous m’avez donnée ? Chers camarades de l’UNG, FPI, PDCI, vous qui me connaissez, est-ce que c’est ma nature ? N’avons-nous pas toujours eu pour objectif d’œuvrer pour le développement de Languibonou, Diabo et Bouaké ? », s’est-il interrogé avant d’indiquer que son ambition a toujours été de bâtir une Côte d’Ivoire de paix, unie et solidaire. Il a remercié Jean Kouassi Abonouan, le doyen Kouamé N’sikan pour leur soutien dans ses moments difficiles. Il a également remercié le président par intérim de l’UNG, Allan Aliali qui n’a pas croisé les bras ni lésiné sur les moyens pour sa libération. « Je salue Allan. Il n’a pas croisé les bras ni lésiné sur les moyens. Il a tapé à toutes les portes et les portes de la prison se sont ouvertes », a-t-il confié. Mais à cette célébration de sa libération, Etienne N’guessan a dit avoir le cœur meurtri, pour les 700 personnes arrêtées dans le cadre de la crise postélectorale, et qui continuent de croupir encore en prison. Sans oublier que plus de 100.000 personnes sont exil, dont le président de l’UNG, Stéphane Kipré. « C’est grâce à vos prières que je suis aujourd’hui parmi vous. Continuons à prier pour eux pour que Dieu fasse le miracle de leur libération et de leur retour au pays. Et que le camarade Stéphane Kipré et tous les autres regagnent le pays. Prions aussi pour que le président Laurent Gbagbo soit de retour en Côte d’Ivoire au nom de la réconciliation », a-t-il exhorté. Cette fête s’est poursuivie le lendemain dimanche, avec un culte d’actions de grâce à la gloire de Dieu, à l’église CMA de Sangrobo. La délégation de l’UNG et les fidèles de l’église ont communié ensemble. Plusieurs hommes de Dieu, notamment les pasteurs Kramo Michel et Kouadio Denis, le prophète Eugène et l’aumônier de prison, Youkou Isaac Pierre, ont prié et recommandé Etienne N’guessan et toute la communauté villageoise de Sangrobo à Dieu.
Etienne N’guessan purifié et fait chef à Sangrobo
Le temps fort de cette cérémonie a été incontestablement la cérémonie de purification d’Etienne N’guessan, faite par ses parents pour le laver de l’opprobre qu’il a subi par son emprisonnement à la MACA. Nanan Konan Kouassi, chef de village de Sangrobo, entouré de ses notables, après l’étape de la purification, a intronisé Etienne N’guessan comme chef de Sangrobo et l’a revêtu des attributs de son nouveau statut : un pagne traditionnel, une couronne, une longue chaîne en or, des chaussures de chef et deux queues de bœuf, insignes de son nouveau titre. Le peuple Gblo a traduit ainsi son soutien indéfectible à l’un des siens qui a été sans raison déshonoré. C’est dans ses attributs de chef qu’Etienne N’guessan s’adressera à ses parents. Entouré de Gogui Yves et Ayékpa, deux compagnons de la MACA, il a d’emblée demandé d’observer une minute de silence à la mémoire des militants de l’UNG, N’zi Bernardette, Déla Bernard tombés lors de sa détention. Il remerciera Dieu qui l’a soutenu et protégé sa famille pendant ces moments de souffrance. Rappelant les circonstances de son arrestation, le secrétaire exécutif de L’UNG relèvera que lors de son audition le 16 novembre 2012, le juge lui a signifié qu’il est poursuivi pour douze chefs d’accusation, notamment de vol, viol, assassinats, organisation de bandes armées, atteinte à la sûreté de l’Etat, tentatives de déstabilisation etc. « Est-ce que prendre les armes, c’est là l’éducation que vous m’avez donnée ? Chers camarades de l’UNG, FPI, PDCI, vous qui me connaissez, est-ce que c’est ma nature ? N’avons-nous pas toujours eu pour objectif d’œuvrer pour le développement de Languibonou, Diabo et Bouaké ? », s’est-il interrogé avant d’indiquer que son ambition a toujours été de bâtir une Côte d’Ivoire de paix, unie et solidaire. Il a remercié Jean Kouassi Abonouan, le doyen Kouamé N’sikan pour leur soutien dans ses moments difficiles. Il a également remercié le président par intérim de l’UNG, Allan Aliali qui n’a pas croisé les bras ni lésiné sur les moyens pour sa libération. « Je salue Allan. Il n’a pas croisé les bras ni lésiné sur les moyens. Il a tapé à toutes les portes et les portes de la prison se sont ouvertes », a-t-il confié. Mais à cette célébration de sa libération, Etienne N’guessan a dit avoir le cœur meurtri, pour les 700 personnes arrêtées dans le cadre de la crise postélectorale, et qui continuent de croupir encore en prison. Sans oublier que plus de 100.000 personnes sont exil, dont le président de l’UNG, Stéphane Kipré. « C’est grâce à vos prières que je suis aujourd’hui parmi vous. Continuons à prier pour eux pour que Dieu fasse le miracle de leur libération et de leur retour au pays. Et que le camarade Stéphane Kipré et tous les autres regagnent le pays. Prions aussi pour que le président Laurent Gbagbo soit de retour en Côte d’Ivoire au nom de la réconciliation », a-t-il exhorté. Cette fête s’est poursuivie le lendemain dimanche, avec un culte d’actions de grâce à la gloire de Dieu, à l’église CMA de Sangrobo. La délégation de l’UNG et les fidèles de l’église ont communié ensemble. Plusieurs hommes de Dieu, notamment les pasteurs Kramo Michel et Kouadio Denis, le prophète Eugène et l’aumônier de prison, Youkou Isaac Pierre, ont prié et recommandé Etienne N’guessan et toute la communauté villageoise de Sangrobo à Dieu.
