Certains partisans de Laurent Gbagbo incarnent l’indécence absolue en politique. Sinon comment des gens sensés peuvent-ils se réjouir de la maladie d’un individu et même souhaiter sa disparition- fut-il celui qui a battu à plates coutures leur mentor à l’élection présidentielle de 2010? Ils ne manquent aucune occasion de fêter la ‘’mort ‘’ d’Alassane Ouattara. Le débat politique avec eux n’a jamais été un long fleuve tranquille. On se souvient qu’au plus fort de la crise postélectorale en 2011, une rumeur folle avait couru donnant pour mort le vainqueur de la présidentielle, Alassane Ouattara. Des militants du Front populaire ivoirien (Fpi) avaient sablé le champagne à Yopougon et dans plusieurs localités du pays. Malheureusement pour eux, l’ancien Directeur général adjoint du Fmi est plus que jamais vivant. Et rebelote en 2014. Tout le montage et les mensonges sordides distillés à l’occasion de l’opération de la sciatique du numéro Un ivoirien ne relèvent simplement que de la méchanceté stricto sensu. Certains le disaient mort, quand d’autres plus mesurés juraient qu’il est paralysé à vie. Même quand il a fait sa réapparition le 26 février, à Paris, après plusieurs jours de silence, à la suite du premier et dernier communiqué présidentiel sur l’état de santé de M. Ouattara, ils ont parlé de montage. Lorsqu’il a mis pied à terre, le 2 mars dernier, à Abidjan, ils ont encore inventé autre chose. Ils évoquent à présent son incapacité à gouverner la Côte d’Ivoire. Il est certes naïf de croire à la gentillesse en politique, mais de là à faire de la méchanceté une vertu cardinale pour les frontistes... Allez-y comprendre quelque chose. Cette méchanceté montre un désir de blesser ou de nuire à l’image du Président Ouattara. Et on peut voir venir les pro-Gbagbo avec leurs gros sabots. Leurs «petites méchancetés» se nourrissent, à la fois de la peur (de perdre certes lors de la prochaine présidentielle), et surtout l’incapacité de se trouver un leader légitime en remplacement de Laurent Gbagbo. Jean-Jacques Rousseau, écrivain et philosophe suisse a écrit : «Toute méchanceté vient de faiblesse ; l’enfant est méchant que parce qu’il est faible. Rendez-le fort, il sera bon». Certains supporters de Laurent Gbagbo le feront certainement mentir. Parce qu’ils ne changeront pas. Ils souhaitent jour après jour voir Alassane Ouattara six pieds sous terre. Mais cela s’avère être un cautère sur une jambe de bois.
Bakayoko Youssouf
Bakayoko Youssouf