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Politique Publié le vendredi 7 mars 2014 | Notre Voie

Adzopé /Abou Abou Etienne (Fédéral Fpi) : « Malgré les soubresauts, le FPI reste debout dans le pays akyé »

L’honorable Abou Abou Etienne est désormais le nouveau secrétaire général de la fédération FPI du département d’Adzopé. Dans cette interview, il dégage ses priorités, parle de l’état de santé du parti, et des actions à mener.

Notre Voie : Honorable Abou Abou Etienne, depuis le mois de décembre dernier, vous avez été porté à la tête de la fédération FPI du département d’Adzopé, en remplacement d’Alphonse Lato N’Guia qui est actuellement sous le coup d’une sanction disciplinaire. Comment avez-vous accueilli cette nomination ?
Abou Abou Etienne : J’éprouve un sentiment de joie personnelle et surtout une fierté pour nos militants dont la vigilance et la maturité politique nous ont permis de remettre le FPI en ordre de bataille, après la crise et autres comportements déviationnistes qui ont failli le fragiliser. J’ai ma conviction et ma détermination pour la cause du parti que je compte mettre au service de la fédération d’Adzopé qui est considérée au plan national comme l’épine dorsale du FPI.

N.V : Quelles sont alors vos priorités ?
A.A.E : Nos priorités sont celles du parti. Vous savez, notre parti sort d’une profonde crise qui l’a beaucoup affecté. Il est donc en état de convalescence et a besoin de soins intensifs pour se sentir mieux. Il nous faut donc explorer des voies et des moyens en vue de donner toutes les chances au FPI de reconquérir le pouvoir d’Etat à la faveur des prochaines élections présidentielles de 2015. C’est pourquoi, les priorités du nouveau bureau fédéral que je dirige se déclinent en plusieurs axes. Entre autres, la redynamisation des structures de base, l’acquisition d’un siège, l’organisation de la solidarité au sein de la fédération, l’organisation du financement de nos activités et surtout, l’éducation et la formation politique de nos militants qui nous paraissent encore plus essentielles.

N.V : Pourquoi l’éducation et la formation politique de vos militants semblent vous préoccuper tant ?
A.A.E : Sachez que l’un des enjeux des dernières élections des conseils régionaux dans le pays akyé de la région d’Adzopé était la décapitation ou l’affaiblissement total du FPI dans tous ses fondements. De sorte à faire croire à l’opinion nationale et internationale que le peuple akyé a abandonné le FPI et le Président Laurent Gbagbo pour retourner au PDCI. Et les barons locaux du vieux parti n’ont pas lésiné sur les moyens pour tenter d’aboutir à leurs fins. Même si la majorité de nos militants dans la plupart des localités sont restés dignes et vigilants, force est de reconnaître que, malheureusement, certains de nos camarades ont mordu à l’appât, foulant au pied la discipline du parti. Et tout ceci, à cause du manque de formation et de culture politique solide. L’un de nos objectifs aujourd’hui, est de faire en sorte que le militant FPI ne soit pas un vulgaire personnage au centre des marchandages politiques.

N.V : Quels sont vos atouts pour y parvenir quand on sait que votre fédération a connu des soubresauts qui se sont soldés par la défection de certains militants et non des moindres, notamment l’ex-fédéral Alphonse Lato N’Guia ?
A.A.E : Il n’y a pas eu de défection de militants à la fédération FPI d’Adzopé. La réalité est qu’il y a eu de l’indiscipline notoire de la part de certains militants y compris effectivement l’ex-fédéral Alphonse Lato N’Guia. Qui, lors des campagnes pour les conseils régionaux et malgré le mot d’ordre de la direction du parti relatif au boycott de ces élections, a décidé unilatéralement de soutenir le ministre Patrick Achi, candidat du RHDP, pour des raisons qui lui sont propres. Cela a été un acte isolé suscité certainement par nos adversaires pour affaiblir notre parti et le mettre sous leur coupole. Cela n’a pas marché car très vite, ayant senti la manœuvre, nous sommes descendus sur le terrain pour prendre le taureau par les cornes en permettant aux militants de ne pas se laisser distraire par qui que ce soit. En un mot, malgré les soubresauts auxquels vous faites allusion, le FPI est resté debout dans le pays akyé de la région d’Adzopé. Et avec le potentiel humain que nous avons, nous sommes en train de nous doter de moyens nécessaires pour atteindre nos objectifs.

N.V : Comment les militants ont accueilli votre nomination ?
A.A.E : Depuis le renouvellement du bureau fédéral, nos militants ont retrouvé le sourire et leur instinct politique d’antan. Ma désignation à la tête de cette fédération a été un grand soulagement pour l’ensemble de nos militants avec qui, nous sommes en phase. C’est dans cet esprit que nous comptons travailler dans le strict respect des textes et des recommandations de la direction du parti. Nous avons beaucoup de défis à relever quant à la remise en activité réelle de nos 56 sections sans compter la supervision des activités des structures spécialisées. Notamment, la JFPI, l’OFFPI et la CEFPI pour que le travail aille de l’avant. Et, cela demande un état d’esprit particulier de la part de nos militants. A savoir, le don de soi, le sens de discernement et surtout, l’adoption par nos militants d’une nouvelle attitude qui devrait favoriser davantage le retour à la normalité dans notre pays et la libération du Président Laurent Gbagbo.
Interview réalisée par

Patrice Tapé
tapepatrice@yahoo.fr
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