• Monsieur le Ministre de l’Industrie et des Mines, notre hôte de ce jour ;
• Madame le Ministre de l’Economie et des Finances ;
• Monsieur le Ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME ;
• Monsieur le Ministre du Budget ;
• Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et membres du Corps diplomatique ;
• Monsieur le Président de Banque Africaine d’Import-Export ;
• Madame la Représentante résident du PNUD ;
• Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions de Coopération Internationale et Bilatérale en Côte d’Ivoire ;
• Monsieur le Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire ;
• Monsieur le Vice-Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire ;
• Monsieur le Président de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers de Côte d’Ivoire ;
• Monsieur le Président de la Fédération Nationale des Industries et Services de Côte d’Ivoire ;
• Madame la Présidente de la Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises ;
• Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des banques ;
• Mesdames et Messieurs les Représentants des sociétés de gestion de fonds d’investissement en capital ;
• Messieurs les Représentants des fonds de garantie régionaux et continentaux ;
• Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux ;
• Chers amis des médias ;
• Honorables Invités ;
• Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais de prime abord vous remercier pour votre présence distinguée ce matin à la cérémonie officielle de lancement du Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau des entreprises industrielles en Côte d’Ivoire (PNRMN).
Mes remerciements s’adressent particulièrement à l’ensemble de nos partenaires au développement, avec bien sûr une mention spéciale à la Banque Africaine d’Import-Export, dont je salue la présence de son Président ici ce matin, aux côtés de la Côte d’Ivoire. AFREXIMBANK a en effet approuvé un programme-pays comme l’a rappelé tout à l’heure de 500 millions de dollars US, dont une partie sera dédiée au renforcement des capacités des entreprises industrielles locales, à travers donc le PNRMN. De même, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), organisme de financement du développement communautaire, a encore une fois répondu présente pour soutenir les initiatives d’un Etat membre de l’UEMOA en faveur du développement de son secteur privé.
Je voudrais également remercier l’Union Européenne pour le financement accordé pour la formulation et l’amorçage du Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau, à l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), dont l’expertise en matière de mise à niveau d’entreprises a été déterminante pour la formulation de ce programme national.
Vous me permettrez également de saluer spécialement tous les partenaires du secteur privé ivoirien, au premier rang desquels, la CGECI, l’UGECI, la FNISCI, la FIPME, ainsi que la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire (CCI). J’associe également l’Association Professionnelle des Banques de Côte d’Ivoire (APBEF-CI) à ces remerciements, les fonds de garantie, et les sociétés de gestion de fonds d’investissement en capital. Votre présence nombreuse et distinguée, ce matin, est un signe fort de votre engagement à travailler aux côtés de l’Etat ivoirien pour améliorer les performances de notre secteur industriel.
• Excellences, Mesdames et Messieurs ;
La compétitivité du secteur privé national, et plus particulièrement des entreprises industrielles, est une des conditions pour un développement économique et social rapide et durable, gage d’une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020.
Cette ambition du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, est portée par le Plan National de Développement (PND) 2012-2015, dont la mise en œuvre repose sur la forte participation du secteur privé qui est appelé à contribuer à au moins de 60% des investissements totaux du PND, estimés à 22 milliards de $ US, plus précisément 11.076 milliards de FCFA.
Après avoir été fortement pénalisées par la crise socio-politique au cours de la dernière décennie, et dans la perspective de l’Accord de Partenariat Economique entre la CEDEAO et l’Union Européenne, les entreprises ivoiriennes se doivent de renforcer leur compétitivité et leur performance afin de faire face à une concurrence aujourd’hui plus accrue.
Conscient de cet impératif, le Gouvernement ivoirien a engagé comme l’a appelé tout à l’heure d’importants efforts de reconstruction et de relance économique au cours des deux dernières années, afin d’apporter des réponses concrètes aux importants défis auxquels sont confrontées les entreprises ivoiriennes.
Ainsi, plusieurs réformes structurelles et sectorielles importantes ont été engagées. Je citerai entre autre :
• l’adoption en 2012 d’un code des investissements plus incitatif et la révision de plusieurs codes sectoriels ;
• la mise en place d’un cadre institutionnel et juridique adéquat pour la promotion des Partenariats secteur public-secteur privé (PPP) ;
• la prise de mesures visant à améliorer l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire, avec notamment la création des tribunaux de commerce ;
• l’adoption de différentes lois relatives à la concurrence, à la normalisation, à la lutte contre la contrefaçon, afin de créer un environnement des affaires sain et favorable au développement de l’investissement.
La mise en œuvre de ces politiques porte déjà des fruits. Ainsi, le taux de croissance économique de la Côte d’Ivoire a-t-il été de 9,8% en 2012 et de 9 % attendu non pour l’année dernière 2013. En outre, comme vous le savez, la Côte d’Ivoire a été classée parmi les 10 pays les plus réformateurs à l’échelle mondiale dans le classement Doing Business 2014 de la Banque Mondiale.
L’objectif du Gouvernement est de renforcer cette dynamique de croissance, et d’atteindre un taux de croissance de 10% en 2014 et 2015.
• Excellences, Mesdames et Messieurs ;
La contribution de l’industrie ivoirienne au PIB a été d’environ 30% en 2011, avec le sous- secteur manufacturier atteignant alors 19% du PIB. L’objectif fixé par le Gouvernement est d’atteindre une contribution de 40% pour le secteur industriel en 2020, à l’instar des pays émergents.
Pour y parvenir, le Gouvernement a décidé de mettre en place, avec l’appui de ses partenaires privés et institutionnels, un programme spécialement dédié à la relance et à la compétitivité des entreprises industrielles.
Le Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau (PNRMN) qui nous rassemble ce matin, constitue donc une priorité de la politique industrielle du Gouvernement.
En effet, une enquête, menée par le BNETD en 2012 auprès d’un échantillon représentatif de 269 entreprises industrielles et de services, révélait que seulement 17% des entreprises disposent de certification produit, 13% d’une certification pour le management qualité et 9% d’une certification pour le management de l’environnement.
Cette étude a également fait ressortir que les entreprises industrielles ont une structure capitalistique relativement faible : 93% d’entre elles ont un capital inférieur à 1 milliard de FCFA, la plupart ayant moins de 30 millions FCFA de capital. En outre, 54% des entreprises industrielles manufacturières ont un fonds de roulement négatif et 67% des entreprises affirment ne pas avoir eu accès au crédit bancaire au cours des cinq dernières années.
Dans le programme qui nous réunit ce matin est une réponse appropriée apportée à cette situation préoccupante. Il prend le relais du programme régional de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), dont la phase pilote a été lancée en 2007 en Côte d’Ivoire et s’est achevée en 2013. Le Programme régional de l’UEMOA a ainsi permis d’accompagner 13 entreprises, dont 4 ont pu bénéficier d’un financement pour réaliser leurs plans d’actions.
Le PNRMN qui couvre la période quinquennale 2014-2018, a pour objectif de développer la production industrielle, de promouvoir l’investissement et l’emploi, tout en améliorant la compétitivité de nos entreprises industrielles au niveau à la fois régional et bien sûr international.
Ce programme cible les entreprises industrielles et les entreprises rendant des services à ces industries, ayant une activité formelle de plus de deux années, ainsi que les laboratoires et les institutions d’appui aux entreprises. Au total ce sont environ 150 structures qui devraient bénéficier de ce programme.
Le volet « Restructuration » du programme vise à renforcer les fonds propres des entreprises participantes pour leur donner la capacité d’investir et de se développer. Le volet « Mise à Niveau » vise à accompagner les entreprises dans une démarche d’amélioration continue, pour hisser leurs processus de fabrication et leurs productions au niveau des entreprises qui respectent les normes les plus exigeantes au plan international. Ainsi sur la base d’un diagnostic global de toutes leurs fonctions, les entreprises participantes bénéficieront d’un plan d’action pour se restructurer et/ou se mettre à niveau. Un accompagnement sera également effectué pour la mise en œuvre du plan d’action.
En somme, il s’agit de créer un cadre global de compétitivité incluant d’une part une assistance pour renforcer la performance des entreprises et d’autre part des investissements devant leur permettre d’améliorer leurs rendements et de baisser leurs coûts de production.
Ce programme permettra aux entreprises industrielles et ivoiriennes d’être en meilleure position pour affronter la concurrence régionale et internationale.
• Excellences, Mesdames et Messieurs,
Le Programme des entreprises industrielles a été établi autour de trois (3) composantes à savoir :
• L’appui direct aux entreprises, qui reposera sur des primes pour réduire le coût des investissements immatériels, et sur un accompagnement pour faciliter l’accès au crédit à moyen et/ou long terme pour les investissements matériels.
• Le renforcement de l’infrastructure nationale de la Qualité en vue d’apporter un soutien aux entreprises dans leurs démarches Qualité, et
• La création de trois (3) Centres d’appui à la Compétitivité et au Développement Industriel qui accompagneront les entreprises en leur permettant de mutualiser les équipements de pointe.
Le total du projet comme signalé tout à l’heure a été projeté à 152,6 milliards de FCFA. Les différentes parties prenantes y contribueront, établissant ainsi un véritable partenariat secteur public- secteur privé, ainsi :
• L’apport des entreprises ciblées sera pour 26,63 milliards, soit 17,5% ;
• Les financements des banques et établissements financiers pour 96,81 milliards de FCFA, soit 63,4% ;
• Les appuis des partenaires techniques et financiers de l’Etat pour 28,21 milliards de FCFA soit 18,5% ;
• Bien sûr l’Etat pour 950 millions seulement de FCFA, soit 0,6%.
Un dispositif de garanties sera mis en place conjointement par l’Etat, les fonds de garantie régionaux, et les bailleurs internationaux pour couvrir jusqu’à 60% du montant des crédits qui seront donc consentis.
L’Union Européenne a d’ores et déjà mis en place un financement de près de 720 millions de francs CFA pour accompagner dès 2014 une vingtaine d’entreprises industrielles.
Je me réjouis qu’à fin février 2014, 12 entreprises aient déjà adhéré au programme d’amorçage de ce programme, dont 9 ont déjà engagé leurs missions de diagnostics, et que 10 autres entreprises aient sollicité le bénéfice de cet outil.
• Excellences, Mesdames et Messieurs ;
La gouvernance de ce projet reflète le partenariat étroit que l’Etat souhaite instaurer avec le Secteur Privé pour la gestion de cet important programme. Le Comité de Pilotage, organe d’orientation et de supervision du programme, comprendra en son sein des représentants du secteur public et du secteur privé. La société de gestion du programme sera quant à elle une société d’économie mixte dont le capital sera détenu à hauteur de 60% par le secteur privé.
Il est louable que la formulation de ce programme découle d’un processus participatif et inclusif, gage de l’adhésion des principales parties prenantes. La formalisation de ce partenariat à travers les Mémorandums d’Entente qui seront signés tout à l’heure, démontre votre volonté de soutenir le développement du tissu industriel en Côte d’Ivoire et de faciliter l’accès au financement dans cet effort de modernisation de notre outil industriel. Nous espérons que cet engagement incitera d’autres structures à suivre votre exemple.
Nous restons convaincus que la mise en œuvre du Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau conduira à :
• une plus grande compétitivité des entreprises industrielles ivoiriennes ;
• une hausse de la production et de la valeur ajoutée des entreprises bénéficiaires et de leurs sous-traitants ;
• une diversification des exportations ivoiriennes ; et
• un accroissement significatif de l’emploi industriel direct et indirect.
Ainsi, face aux enjeux importants de ce programme, je voudrais saisir l’occasion que m’offre cette tribune pour exhorter les entreprises industrielles ivoiriennes éligibles au programme, à y adhérer et à engager sans tarder les diligences qui leur permettront de tirer pleinement profit de ce dispositif.
J’encourage donc tout particulièrement les organisations du secteur privé à assurer la promotion du PNRMN pour une adhésion massive de leurs membres. C’est par des entreprises fortes que vos organisations se trouveront renforcées, et vous pourrez toujours compter sur le Gouvernement pour poursuivre avec vous un dialogue franc et constructif pour initier les réformes nécessaires afin de soutenir l’initiative privée en Côte d’Ivoire.
• Excellences, Mesdames et Messieurs ;
Le Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau devra permettre à notre pays de s’inscrire sur la liste vertueuse des pays performants, offrant les conditions du développement et de la compétitivité des entreprises en tant qu’outils pour la création d’emplois nombreux et décents, le progrès et le bien-être des populations. C’est la voie pour l’émergence de notre pays tant voulue par le Président de la République, S.E. M. Alassane OUATTARA.
C’est sur cette attente forte et assurée de l’engagement déterminé de tous et de chacun, que nous lançons officiellement, au nom du Président de la République, le Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau des entreprises industrielles ivoiriennes, pour une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
• Madame le Ministre de l’Economie et des Finances ;
• Monsieur le Ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME ;
• Monsieur le Ministre du Budget ;
• Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et membres du Corps diplomatique ;
• Monsieur le Président de Banque Africaine d’Import-Export ;
• Madame la Représentante résident du PNUD ;
• Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions de Coopération Internationale et Bilatérale en Côte d’Ivoire ;
• Monsieur le Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire ;
• Monsieur le Vice-Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire ;
• Monsieur le Président de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers de Côte d’Ivoire ;
• Monsieur le Président de la Fédération Nationale des Industries et Services de Côte d’Ivoire ;
• Madame la Présidente de la Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises ;
• Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des banques ;
• Mesdames et Messieurs les Représentants des sociétés de gestion de fonds d’investissement en capital ;
• Messieurs les Représentants des fonds de garantie régionaux et continentaux ;
• Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux ;
• Chers amis des médias ;
• Honorables Invités ;
• Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais de prime abord vous remercier pour votre présence distinguée ce matin à la cérémonie officielle de lancement du Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau des entreprises industrielles en Côte d’Ivoire (PNRMN).
Mes remerciements s’adressent particulièrement à l’ensemble de nos partenaires au développement, avec bien sûr une mention spéciale à la Banque Africaine d’Import-Export, dont je salue la présence de son Président ici ce matin, aux côtés de la Côte d’Ivoire. AFREXIMBANK a en effet approuvé un programme-pays comme l’a rappelé tout à l’heure de 500 millions de dollars US, dont une partie sera dédiée au renforcement des capacités des entreprises industrielles locales, à travers donc le PNRMN. De même, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), organisme de financement du développement communautaire, a encore une fois répondu présente pour soutenir les initiatives d’un Etat membre de l’UEMOA en faveur du développement de son secteur privé.
Je voudrais également remercier l’Union Européenne pour le financement accordé pour la formulation et l’amorçage du Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau, à l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), dont l’expertise en matière de mise à niveau d’entreprises a été déterminante pour la formulation de ce programme national.
Vous me permettrez également de saluer spécialement tous les partenaires du secteur privé ivoirien, au premier rang desquels, la CGECI, l’UGECI, la FNISCI, la FIPME, ainsi que la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire (CCI). J’associe également l’Association Professionnelle des Banques de Côte d’Ivoire (APBEF-CI) à ces remerciements, les fonds de garantie, et les sociétés de gestion de fonds d’investissement en capital. Votre présence nombreuse et distinguée, ce matin, est un signe fort de votre engagement à travailler aux côtés de l’Etat ivoirien pour améliorer les performances de notre secteur industriel.
• Excellences, Mesdames et Messieurs ;
La compétitivité du secteur privé national, et plus particulièrement des entreprises industrielles, est une des conditions pour un développement économique et social rapide et durable, gage d’une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020.
Cette ambition du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, est portée par le Plan National de Développement (PND) 2012-2015, dont la mise en œuvre repose sur la forte participation du secteur privé qui est appelé à contribuer à au moins de 60% des investissements totaux du PND, estimés à 22 milliards de $ US, plus précisément 11.076 milliards de FCFA.
Après avoir été fortement pénalisées par la crise socio-politique au cours de la dernière décennie, et dans la perspective de l’Accord de Partenariat Economique entre la CEDEAO et l’Union Européenne, les entreprises ivoiriennes se doivent de renforcer leur compétitivité et leur performance afin de faire face à une concurrence aujourd’hui plus accrue.
Conscient de cet impératif, le Gouvernement ivoirien a engagé comme l’a appelé tout à l’heure d’importants efforts de reconstruction et de relance économique au cours des deux dernières années, afin d’apporter des réponses concrètes aux importants défis auxquels sont confrontées les entreprises ivoiriennes.
Ainsi, plusieurs réformes structurelles et sectorielles importantes ont été engagées. Je citerai entre autre :
• l’adoption en 2012 d’un code des investissements plus incitatif et la révision de plusieurs codes sectoriels ;
• la mise en place d’un cadre institutionnel et juridique adéquat pour la promotion des Partenariats secteur public-secteur privé (PPP) ;
• la prise de mesures visant à améliorer l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire, avec notamment la création des tribunaux de commerce ;
• l’adoption de différentes lois relatives à la concurrence, à la normalisation, à la lutte contre la contrefaçon, afin de créer un environnement des affaires sain et favorable au développement de l’investissement.
La mise en œuvre de ces politiques porte déjà des fruits. Ainsi, le taux de croissance économique de la Côte d’Ivoire a-t-il été de 9,8% en 2012 et de 9 % attendu non pour l’année dernière 2013. En outre, comme vous le savez, la Côte d’Ivoire a été classée parmi les 10 pays les plus réformateurs à l’échelle mondiale dans le classement Doing Business 2014 de la Banque Mondiale.
L’objectif du Gouvernement est de renforcer cette dynamique de croissance, et d’atteindre un taux de croissance de 10% en 2014 et 2015.
• Excellences, Mesdames et Messieurs ;
La contribution de l’industrie ivoirienne au PIB a été d’environ 30% en 2011, avec le sous- secteur manufacturier atteignant alors 19% du PIB. L’objectif fixé par le Gouvernement est d’atteindre une contribution de 40% pour le secteur industriel en 2020, à l’instar des pays émergents.
Pour y parvenir, le Gouvernement a décidé de mettre en place, avec l’appui de ses partenaires privés et institutionnels, un programme spécialement dédié à la relance et à la compétitivité des entreprises industrielles.
Le Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau (PNRMN) qui nous rassemble ce matin, constitue donc une priorité de la politique industrielle du Gouvernement.
En effet, une enquête, menée par le BNETD en 2012 auprès d’un échantillon représentatif de 269 entreprises industrielles et de services, révélait que seulement 17% des entreprises disposent de certification produit, 13% d’une certification pour le management qualité et 9% d’une certification pour le management de l’environnement.
Cette étude a également fait ressortir que les entreprises industrielles ont une structure capitalistique relativement faible : 93% d’entre elles ont un capital inférieur à 1 milliard de FCFA, la plupart ayant moins de 30 millions FCFA de capital. En outre, 54% des entreprises industrielles manufacturières ont un fonds de roulement négatif et 67% des entreprises affirment ne pas avoir eu accès au crédit bancaire au cours des cinq dernières années.
Dans le programme qui nous réunit ce matin est une réponse appropriée apportée à cette situation préoccupante. Il prend le relais du programme régional de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), dont la phase pilote a été lancée en 2007 en Côte d’Ivoire et s’est achevée en 2013. Le Programme régional de l’UEMOA a ainsi permis d’accompagner 13 entreprises, dont 4 ont pu bénéficier d’un financement pour réaliser leurs plans d’actions.
Le PNRMN qui couvre la période quinquennale 2014-2018, a pour objectif de développer la production industrielle, de promouvoir l’investissement et l’emploi, tout en améliorant la compétitivité de nos entreprises industrielles au niveau à la fois régional et bien sûr international.
Ce programme cible les entreprises industrielles et les entreprises rendant des services à ces industries, ayant une activité formelle de plus de deux années, ainsi que les laboratoires et les institutions d’appui aux entreprises. Au total ce sont environ 150 structures qui devraient bénéficier de ce programme.
Le volet « Restructuration » du programme vise à renforcer les fonds propres des entreprises participantes pour leur donner la capacité d’investir et de se développer. Le volet « Mise à Niveau » vise à accompagner les entreprises dans une démarche d’amélioration continue, pour hisser leurs processus de fabrication et leurs productions au niveau des entreprises qui respectent les normes les plus exigeantes au plan international. Ainsi sur la base d’un diagnostic global de toutes leurs fonctions, les entreprises participantes bénéficieront d’un plan d’action pour se restructurer et/ou se mettre à niveau. Un accompagnement sera également effectué pour la mise en œuvre du plan d’action.
En somme, il s’agit de créer un cadre global de compétitivité incluant d’une part une assistance pour renforcer la performance des entreprises et d’autre part des investissements devant leur permettre d’améliorer leurs rendements et de baisser leurs coûts de production.
Ce programme permettra aux entreprises industrielles et ivoiriennes d’être en meilleure position pour affronter la concurrence régionale et internationale.
• Excellences, Mesdames et Messieurs,
Le Programme des entreprises industrielles a été établi autour de trois (3) composantes à savoir :
• L’appui direct aux entreprises, qui reposera sur des primes pour réduire le coût des investissements immatériels, et sur un accompagnement pour faciliter l’accès au crédit à moyen et/ou long terme pour les investissements matériels.
• Le renforcement de l’infrastructure nationale de la Qualité en vue d’apporter un soutien aux entreprises dans leurs démarches Qualité, et
• La création de trois (3) Centres d’appui à la Compétitivité et au Développement Industriel qui accompagneront les entreprises en leur permettant de mutualiser les équipements de pointe.
Le total du projet comme signalé tout à l’heure a été projeté à 152,6 milliards de FCFA. Les différentes parties prenantes y contribueront, établissant ainsi un véritable partenariat secteur public- secteur privé, ainsi :
• L’apport des entreprises ciblées sera pour 26,63 milliards, soit 17,5% ;
• Les financements des banques et établissements financiers pour 96,81 milliards de FCFA, soit 63,4% ;
• Les appuis des partenaires techniques et financiers de l’Etat pour 28,21 milliards de FCFA soit 18,5% ;
• Bien sûr l’Etat pour 950 millions seulement de FCFA, soit 0,6%.
Un dispositif de garanties sera mis en place conjointement par l’Etat, les fonds de garantie régionaux, et les bailleurs internationaux pour couvrir jusqu’à 60% du montant des crédits qui seront donc consentis.
L’Union Européenne a d’ores et déjà mis en place un financement de près de 720 millions de francs CFA pour accompagner dès 2014 une vingtaine d’entreprises industrielles.
Je me réjouis qu’à fin février 2014, 12 entreprises aient déjà adhéré au programme d’amorçage de ce programme, dont 9 ont déjà engagé leurs missions de diagnostics, et que 10 autres entreprises aient sollicité le bénéfice de cet outil.
• Excellences, Mesdames et Messieurs ;
La gouvernance de ce projet reflète le partenariat étroit que l’Etat souhaite instaurer avec le Secteur Privé pour la gestion de cet important programme. Le Comité de Pilotage, organe d’orientation et de supervision du programme, comprendra en son sein des représentants du secteur public et du secteur privé. La société de gestion du programme sera quant à elle une société d’économie mixte dont le capital sera détenu à hauteur de 60% par le secteur privé.
Il est louable que la formulation de ce programme découle d’un processus participatif et inclusif, gage de l’adhésion des principales parties prenantes. La formalisation de ce partenariat à travers les Mémorandums d’Entente qui seront signés tout à l’heure, démontre votre volonté de soutenir le développement du tissu industriel en Côte d’Ivoire et de faciliter l’accès au financement dans cet effort de modernisation de notre outil industriel. Nous espérons que cet engagement incitera d’autres structures à suivre votre exemple.
Nous restons convaincus que la mise en œuvre du Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau conduira à :
• une plus grande compétitivité des entreprises industrielles ivoiriennes ;
• une hausse de la production et de la valeur ajoutée des entreprises bénéficiaires et de leurs sous-traitants ;
• une diversification des exportations ivoiriennes ; et
• un accroissement significatif de l’emploi industriel direct et indirect.
Ainsi, face aux enjeux importants de ce programme, je voudrais saisir l’occasion que m’offre cette tribune pour exhorter les entreprises industrielles ivoiriennes éligibles au programme, à y adhérer et à engager sans tarder les diligences qui leur permettront de tirer pleinement profit de ce dispositif.
J’encourage donc tout particulièrement les organisations du secteur privé à assurer la promotion du PNRMN pour une adhésion massive de leurs membres. C’est par des entreprises fortes que vos organisations se trouveront renforcées, et vous pourrez toujours compter sur le Gouvernement pour poursuivre avec vous un dialogue franc et constructif pour initier les réformes nécessaires afin de soutenir l’initiative privée en Côte d’Ivoire.
• Excellences, Mesdames et Messieurs ;
Le Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau devra permettre à notre pays de s’inscrire sur la liste vertueuse des pays performants, offrant les conditions du développement et de la compétitivité des entreprises en tant qu’outils pour la création d’emplois nombreux et décents, le progrès et le bien-être des populations. C’est la voie pour l’émergence de notre pays tant voulue par le Président de la République, S.E. M. Alassane OUATTARA.
C’est sur cette attente forte et assurée de l’engagement déterminé de tous et de chacun, que nous lançons officiellement, au nom du Président de la République, le Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau des entreprises industrielles ivoiriennes, pour une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020.
Je vous remercie pour votre aimable attention.