“Sur requête en date du 5 mars 2014, la Défense suggère à la Chambre préliminaire que l'on ne devrait pas permettre au Procureur d'ajouter à sa liste modifiée de preuves, la déclaration des Témoins (P-414) parce que le retard de l'obtention de cette preuve est attribuable au Procureur, et parce que l'octroi d'une telle autorisation aboutirait à un préjudice pour la Défense », peut-on lire dans la décision de rejet de la juge Silvia Fernandez De Goumendi, suite à une requête de Maitre Altit. A cette requête, la Chambre préliminaire 1 a été donc directe. En effet, elle observe qu'aucune disposition dans les textes légaux de la Cour(du Tribunal) ne règle explicitement des délais pour la révélation et la présentation de la liste modifiée(amendée) de preuves après un ajournement de l'audition de confirmation sous l'article 61 (7) (c) (ii) de la Loi.
« Ainsi, l'organisation de nouvelles procédures (actes) est une matière (question) tombant dans le pouvoir discrétionnaire de la Chambre et plus spécifiquement, le Juge considère que, dans une situation procédurale comme le présent cas, une Chambre préliminaire au regard de son pouvoir discrétionnaire peut accepter de nouvelles preuves obtenues après les délais prévus ».
Après donc la pluie torrentielle de 1300 preuves qui s’est abattue sur le quartier pénitentiaire de la CPI dans les faubourgs de la Haye le 13 janvier dernier, et qui a littéralement inondé le bureau de Me Altit et son staff, Fatou Bensouda vient en rajouter. Mais cette fois, en lieu et place de documents ou rapports, ce sont des témoins oculaires (vivants) qui vont sceller définitivement le sort de Laurent Gbagbo. A en croire la décision de la chambre préliminaire 1 publiée par le site de la CPI le 06 mars dernier, le 27 février 2014, le Procureur a ajouté à son nouveau DDC déposé le 13 janvier, une liste de témoins référencée (P-414) qu’elle a obtenu en 2014. Pour la manifestation de la vérité, le procureur soutient que les déclarations de ces témoins sont fortement incontestables, probantes, fiables et que les témoins étaient dans Abidjan au moment des violences postélectorales et elle a également fourni une description de sa visite du site du bombardement du marché d’Abobo le 17 mars 2011 et les corps et l’autopsie des femmes tuées dans la même commune, le 03 mars. Du béton pourrait-on dire pour sceller définitivement le sort de Laurent Gbagbo, écroué dans l’une des douze cellules de la prison néerlandaise de Scheveningen. Ces nouvelles preuves viennent conforter celles sur lesquelles, elle entend fonder la confirmation des charges contre le natif de Mama. Fatou Bensouda, outre un monticule de 1300 documents de preuves constitués de preuves médico-légales, d’écoutes téléphoniques de Gbagbo donnant des ordres à sa soldatesque, de conclusions d’enquêtes fouillées explicitant dans les moindres détails la structure et le mode opératoire des forces pro-Gbagbo (comment, quand et par qui le plan présumé d’attaquer la population civile pro-Ouattara a été élaboré, ainsi que d’autres, documents irréfutables sur le « caractère généralisé et systématique » des attaques « contre des communautés ethniques ou religieuses spécifiques »), a déposé une liste de témoins vivants. Qui vont au cours de l’audience de confirmation des charges étayer suffisamment les 45 incidents invoqués le 03 juin dernier. Le séjour de Bensouda au bord de la Lagune Ebrié et dans les chancelleries occidentales, notamment à Paris au ministère de la Défense française, a donc été plus que fructueux. La Gambienne, qui a écumé les bureaux des services de renseignement de l’armée française, et les cimetières d’Abidjan où reposent les restes des victimes de Laurent Gbagbo, vient donc d’en rajouter au corps de crimes contre l’humanité de 1300 éléments, déposé le 13 janvier. Les carottes sont vraiment cuites. Inexorablement, on va donc tout droit vers la grande explication entre l’homme dont le refus d’une défaite électorale occasionna la mort de 3000 de ses concitoyens et la justice internationale
Moussa Keïta
« Ainsi, l'organisation de nouvelles procédures (actes) est une matière (question) tombant dans le pouvoir discrétionnaire de la Chambre et plus spécifiquement, le Juge considère que, dans une situation procédurale comme le présent cas, une Chambre préliminaire au regard de son pouvoir discrétionnaire peut accepter de nouvelles preuves obtenues après les délais prévus ».
Après donc la pluie torrentielle de 1300 preuves qui s’est abattue sur le quartier pénitentiaire de la CPI dans les faubourgs de la Haye le 13 janvier dernier, et qui a littéralement inondé le bureau de Me Altit et son staff, Fatou Bensouda vient en rajouter. Mais cette fois, en lieu et place de documents ou rapports, ce sont des témoins oculaires (vivants) qui vont sceller définitivement le sort de Laurent Gbagbo. A en croire la décision de la chambre préliminaire 1 publiée par le site de la CPI le 06 mars dernier, le 27 février 2014, le Procureur a ajouté à son nouveau DDC déposé le 13 janvier, une liste de témoins référencée (P-414) qu’elle a obtenu en 2014. Pour la manifestation de la vérité, le procureur soutient que les déclarations de ces témoins sont fortement incontestables, probantes, fiables et que les témoins étaient dans Abidjan au moment des violences postélectorales et elle a également fourni une description de sa visite du site du bombardement du marché d’Abobo le 17 mars 2011 et les corps et l’autopsie des femmes tuées dans la même commune, le 03 mars. Du béton pourrait-on dire pour sceller définitivement le sort de Laurent Gbagbo, écroué dans l’une des douze cellules de la prison néerlandaise de Scheveningen. Ces nouvelles preuves viennent conforter celles sur lesquelles, elle entend fonder la confirmation des charges contre le natif de Mama. Fatou Bensouda, outre un monticule de 1300 documents de preuves constitués de preuves médico-légales, d’écoutes téléphoniques de Gbagbo donnant des ordres à sa soldatesque, de conclusions d’enquêtes fouillées explicitant dans les moindres détails la structure et le mode opératoire des forces pro-Gbagbo (comment, quand et par qui le plan présumé d’attaquer la population civile pro-Ouattara a été élaboré, ainsi que d’autres, documents irréfutables sur le « caractère généralisé et systématique » des attaques « contre des communautés ethniques ou religieuses spécifiques »), a déposé une liste de témoins vivants. Qui vont au cours de l’audience de confirmation des charges étayer suffisamment les 45 incidents invoqués le 03 juin dernier. Le séjour de Bensouda au bord de la Lagune Ebrié et dans les chancelleries occidentales, notamment à Paris au ministère de la Défense française, a donc été plus que fructueux. La Gambienne, qui a écumé les bureaux des services de renseignement de l’armée française, et les cimetières d’Abidjan où reposent les restes des victimes de Laurent Gbagbo, vient donc d’en rajouter au corps de crimes contre l’humanité de 1300 éléments, déposé le 13 janvier. Les carottes sont vraiment cuites. Inexorablement, on va donc tout droit vers la grande explication entre l’homme dont le refus d’une défaite électorale occasionna la mort de 3000 de ses concitoyens et la justice internationale
Moussa Keïta